Le CAC 40 connaît encore aujourd'hui une séance cataclysmique, alors que les analystes se cramponnent désespérément au moindre élément permettant une illusoire théorie du rebond rapide. Alors que la pandémie commence à bloquer l'économie américaine, jusqu'où ira l'indice ?
Le CAC 40 court-il vers un naufrage à 4.000 points ?
Non, le CAC 40 ne rebondira pas facilement
On connaît l’indécrottable optimisme, qui confine parfois à la bêtise, de certains analystes pour qui rien de durable ne peut arriver ni à la finance ni au capitalisme. Ceux-là s’accrochent désespérément à l’idée qu’un rebond rapide va intervenir à la fin du confinement, qui permettra d’effacer les pertes.
À ceux-là, comme nous l’avons signalé hier, la Commission Européenne a déjà apporté un démenti en excluant un scénario de reprise en “v”, c’est-à-dire de rebond rapide. Rexecode, le think-tank économique proche du MEDEF, a pour sa part annoncé au moins 2 points de perte définitive de PIB cette année.
Jusqu’où tombera le CAC 40?
Avec l’effondrement américain qui se profile, les marchés devrait connaître une spirale infernale à la baisse, selon un mécanisme désormais simple à comprendre : la production est en Chine, la clientèle en Occident. Après une paralysie de l’offre chinoise, on assiste désormais à un piqué de la demande occidentale.
Les immatriculations automobiles en Europe et bientôt aux USA sont par exemple en train d’imploser.
La reprise chinoise n’a donc aucun impact fort sur l’économie mondiale. D’où la question : jusqu’où le CAC 40 peut-il tomber?
Personne ne dispose aujourd’hui de boule de cristal pour prédire l’avenir, mais deux grandes hypothèses se font jour : soit les liquidités que les États promettent d’injecter redonneront confiance aux investisseurs et le pire sera conjuré, soit la confiance ne revient pas, et l’atterrissage devrait être très brutal, et ressemblera à un krach systémique.
Les deux portes sont ouvertes désormais, et je recommande ici l’analyse de Vincent Ganne, trader, sur les possibilités offertes désormais :
Au prix où ces lignes sont rédigées (3635), le CAC 40 a perdu 40% en un mois’, souligne Vincent Ganne, analyste marchés chez TradingView.
‘Cela signifie donc que le marché considère que la valeur actuelle des profits futures des entreprises du CAC 40 a baissé de 40% par rapport à l’avant choc. Est-ce la réalité? Nous ne le savons pas’, reconnaît-il.
L’analyste note toutefois que les statistiques chinoises pour les mois de janvier et février ont démontré que le confinement total avait généré une baisse de 70% en moyenne des activités industrielles.
‘Une valeur actualisée des flux futures en baisse de 50% donne un cours du CAC 40 à 3000 points’, donne-t-il comme exemple.
Autrement dit, un CAC 40 à 3.000 points paraît désormais crédible, mathématiquement et économiquement, si le marasme économique dure.
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