Agnès Buzyn conseille bénévolement Unicancer pendant l’épidémie de coronavirus. Ce reclassement professionnel peu de temps après sa sortie du ministère et son échec électoral peut apparaître louable. Mais il est en réalité un peu plus calculé qu’il n’y paraît… car il pourrait très bien se faire aux frais du contribuable.
Agnès Buzyn n’en est plus à une contradiction près. Le 7 mars, elle se déclarait prête à retourner à l’hôpital pour aider à lutter contre l’épidémie. Deux semaines plus tard, elle choisissait finalement de rejoindre Unicancer pour des conseils stratégiques.
Derrière ce revirement, il a peut-être une autre explication que la seule réticence à retourner sur le terrain quand on a bu le sirop du pouvoir. Une raison matérielle un peu plus sordide permet sans doute de mieux comprendre les choix de l’ancienne ministre.
En effet, si Agnès Buzyn était retournée à l’hôpital public, elle aurait été réintégrée dans les effectifs classiques, avec le salaire habituel des praticiens hospitaliers (autour de 5.000€ nets par mois). Ce choix aurait été ballot, puisque les anciens ministres conservent leurs salaires six mois après leur départ de fonction, soit 10.000€ nets mensuels.
En conseillant Unicancer bénévolement, Agnès Buzyn conserve ce traitement… apporté par le contribuable. En tout cas, elle en a la possibilité. On aimerait savoir si le ministère continue à la payer ou pas.
Vous êtes exposé au coronavirus du fait de l’inaction de l’État (pas de masques, de protections, de tests, de médicament, etc.) ?
Laissez votre témoignage détaillé sur le groupe Facebook #RendezVousAuProcès. Et préparez une action de groupe avec nous.