Emmanuel Macron serait épuisé psychiquement et en situation de conflit ouvert avec le Premier Ministre. Cette tension à la tête de l’État crée un déséquilibre dangereux dans les institutions qui se ressent déjà profondément dans la gestion de la crise du coronavirus.
Emmanuel Macron est-il au bord de la rupture personnelle ? A-t-il ouvert une crise avec le Premier Ministre qui pourrait déboucher, après le déconfinement, sur une crise politique ouverte ?
Macron donne le sentiment d’un épuisement profond
Selon les interlocuteurs qu’il reçoit, Macron donne le sentiment d’être physiquement épuisé par cette crise du coronavirus. Les journalistes du Point qui l’ont interviewé en ont fait le triste constat :
“En ce vendredi 10 avril, tout est calme, et rien ne vient rompre le tic-tac des horloges et les clapotis de la fontaine du parc. Le président de la République, dans un étonnant costume trois pièces en flanelle, est, de fatigue, affalé dans un fauteuil en cuir noir, face à la porte-fenêtre de son bureau qui donne sur les jardins”, écrivent Romain Gubert et Saïd Mahrane.
Ce spectacle d’un homme seul à la tête de l’État, fatigué par sa charge, n’est pas complètement surprenant. Mais il pose la question des vrais contre-pouvoirs en temps de crise.
Édouard Philippe n’y croirait plus
Visiblement, l’enthousiasme d’Édouard Philippe est, de son côté, bien atteint. Alors que (nous y reviendrons), Emmanuel Macron semble prévoir un gouvernement d’union nationale, les équipes de Matignon sont désormais persuadées que la partie est perdue et que la suite politique sera très compliquée.
“Il y aura une vague dégagiste après la crise. C’est mort pour nous”, déclare ainsi un conseiller ministériel.
Le constat paraît assez lucide. Il souligne les dissensions qui règnent au sommet de l’État.
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Crise ouverte entre l’Élysée et Matignon ?
Tout Paris bruisse désormais de cette rumeur : Emmanuel Macron serait en conflit ouvert avec Édouard Philippe et préparerait un gouvernement d’union nationale après le déconfinement, dans un grand virage à gauche.
Sur tous ces points, on lira avec intérêt l’excellent article de Marc Endeweld dans la Tribune :
« Entre les deux hommes, les tensions sont désormais définitives », assure un proche d’Edouard Philippe. « Au point qu’un départ du Premier ministre dans les prochaines semaines n’est plus une simple hypothèse de travail ».
En particulier, le discours d’Emmanuel Macron de lundi dernier aurait été préparé sans concertation avec Matignon. Le Premier Ministre aurait donc plus ou moins découvert à la télévision la date du déconfinement.
« Edouard Philippe a été littéralement mis devant le fait accompli, ce qui explique aussi l’improvisation du gouvernement dans les heures qui ont suivi », nous décrypte un initié de Matignon.
Ces fâcheries prépareraient un grand gouvernement national, à la tête duquel pourraient être placées des personnalités diverses. On parle de Bruno Le Maire, mais aussi… de Sarkozy.
« À droite, ils sont tous au taquet pour entrer au gouvernement ! Larrivé, Aubert, Abad, Retailleau, Muselier, Pécresse, Morin… Mais je pense que l’Elysée fait du poker menteur pour appâter les uns et les autres… sans jamais rien leur donner », ironise une figure de LR. « C’est devenu Tinder : l’application pour former un gouvernement ».
Cette opération politicienne suffira-t-elle à apaiser les esprits et à redonner une légitimité à une présidence bien entamée par les maladresses du Président et par ces loupés stratégiques.
On imagine mal en tout cas, un gouvernement d’union nationale cautionner un coup de barre à gauche. Les options d’Emmanuel Macron semblent donc encore bien imprécises et même douteuses. L’avenir éclairera sans doute cette situation chaotique.