Les assureurs-crédits seront prochainement sommés de participer très activement à la “solidarité” face au coronavirus. Et, selon une règle désormais d’ordre commun dans l’assurance, le “bis repetita placent” devrait montrer toute sa puissance. Après avoir raté leur séquence de communication sur la perte d’exploitation, les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’opération devrait se reproduire à l’identique sur le crédit. Peu à peu se réunissent les conditions pour des mesures d’étatisation autoritaire lorsque la situation économique se durcira.
Les assureurs-crédits devraient prochainement être mangés tout crus par les pouvoirs publics dans la lutte contre le coronavirus. Plusieurs signaux viennent d’être émis prévenant de mesures autoritaires pour augmenter leur participation à “l’effort de guerre” demandé par le général en chef Macron, très soutenu en son temps par la profession…
On notera par exemple cette tribune de Yann Trichard, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Saint-Nazaire, dans Ouest-France (dont on rappellera qu’il est le quotidien le plus lu de France…), intitulée : Assureurs-crédits : « J’en appelle à votre responsabilité ». On y lit notamment :
Les réponses de l’État et des banques en matière de crédit bancaire sont en œuvre. Il est indispensable, qu’en matière d’assurance-crédit le soutien soit tout aussi rapide, massif et à la hauteur des enjeux. Il y va de la survie de milliers d’entreprises qui n’auront pas la trésorerie pour payer « au cul du camion » en sortie de pandémie.
Des appels aux assureurs-crédits venus de différentes professions
D’autres appels au secours sont venus de différentes professions. C’est par exemple le cas des grossistes informatiques, dont le syndicat a publié un communiqué en ce sens. Ce communiqué récent souligne que les décisions prises à ce stade, avec un décret qui accorde la garantie de l’État à la CCR et le lancement de trois contrats adaptés à la situation de crise ne suffit pas.
Différents clients se plaignent en tout cas que cette option ne suffise pas…
La profession dispose donc de deux solutions, comme d’habitude. Soit faire contre mauvaise fortune bon coeur pour éviter les foudres futures de l’opinion publique. Soit jouer front contre front jusqu’à la dernière minute, ce qui se révèle souvent payant à court terme.