L’idée de dresser un baromètre des « galères » françaises pendant le coronavirus est excellente. Elle permet d’identifier les peurs nouvelles ou les désagréments nouveaux liés à cette situation inédite de confinement. Produit par le groupe d’aide à la personne Domplus, ce baromètre donne de précieux renseignement sur l’état d’esprit des Français.
Le baromètre Domplus des galères ne manque vraiment pas d’intérêt. Il donne une première prise de température de ce qu’est l’état d’esprit des Français pendant le confinement. On y repérera quelques points sensibles qui permettent de mieux comprendre le décalage entre le discours des pouvoirs publics et les attentes des citoyens.
Un baromètre qui relativise le poids des questions sanitaires
Contrairement à ce que beaucoup ont pu imaginer, le poids de questions de santé, et spécialement de virus, est relativement faible dans les préoccupations des Français. Le virus lui-même ne vient qu’en quatrième position, après les questions de vie professionnelle (vais-je perdre mon emploi ? mon salaire ? mes revenus ?) qui sont la première préoccupation, avant les questions de gestion de budget et d’organisation quotidienne.
Paradoxalement, ce sont les questions qui les moins posées aujourd’hui dans le débat public. Bien moins que la problématique du virus lui-même, en tout cas.
Les Français entre peur, colère et tristesse
Enfin, le gouvernement ferait bien de lire attentivement ce document pour comprendre que les Français ont majoritairement peur pour leur avenir professionnel. Ce sentiment d’angoisse vis-à-vis de l’avenir domine l’opinion, qui explique probablement le besoin d’être rassuré par une autorité forte et enveloppante.
Après la peur, vient la colère, d’abord tournée contre le gouvernement qui ne tient pas ses promesses. Cette donnée est essentielle, de notre point de vue, pour comprendre l’après confinement.
Enfin, les personnes interrogées ont largement exprimé leur sentiment de tristesse et d’angoisse causées par la solitude dans laquelle ils sont plongés du fait du confinement. Là encore, cette dépression française pourrait, dans des formes qu’on ne connaît pas encore, modifier le débat public et les mentalités.
« Les Français ont majoritairement peur pour leur avenir professionnel »
Pas sûr que cela soit vrai. En effet, entre les 30% de fonctionnaires protégés par des salaires garantis par l’état avec un emploi à vie auxquels il faut ajouter les assistés à vie (eux-aussi) qui ne craignent rien pour leurs pensions nous sommes à 50% de la population.
Vous avez malheureusement raison.