Régis de Castelnau m’a fait l’amitié d’intervenir sur l’affaire Kohler, où tout laisse à penser que l’intervention d’Emmanuel Macron a fortement influencé le fonctionnement de la justice. Cette affaire est, de mon point de vue, particulièrement emblématique du capitalisme de connivence qui règne en France : un enfant brillant contracte un bon mariage et bâtit sa carrière administrative entre intérêt général et intérêts personnels.
Un jour, la justice le rattrape, et ses amitiés politiques lui permettent d’échapper aux poursuites…
Merci à Régis d’illustrer ces aspects cachés de la Vè République.
Fondateur du Courrier des Stratèges. Ancien élève de l'ENA, ancien administrateur de la sécurité sociale. Entrepreneur.
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Il en est de ces expertises qui ne vont pas jusqu’au bout de ce qu’elles sous-tendent.
Ainsi, la dite justice »serait soumise aux calculs partisans ». Cela peut se concevoir, pour qui défend que la France est le pays des libertés dans une démocratie, un État de droit où les médias sont libres, et autres poncifs démentis au quotidien par les réalités.
Il en va tout autrement si la lecture des lois enfreintes par divers acteurs publics conduit à penser que ce pauvre pays n’a jamais été une démocratie réelle et que sa justice est l’un des piliers d’une corruption institutionnelle généralisée.
Qu’il s’en déduit qu’en réalité la majorité des Français subit depuis toujours un système oligarchique, lequel fait tout pour empêcher toute forme de contestation de fond.
Ce qui va loin, puisque même les gens dits experts informés éludent ces questions essentielles, quand bien même leurs discours ne resteraient qu’un épiphénomène au sein du matraquage médiatique.
Une citation de George Orwell définit bien ce que peut être, à contrario, une lâcheté de cette nature : »À une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire ».
Or et en vérité, la loi est un fait qui ne peut être démonté par une opinion ou un silence coupable. Elle est alors en mesure d’étayer bien des accusations de corruption.
En prenant un exemple choisi, qui a conduit à nombre de procédures judiciaires, la corruption institutionnelle et l’existence d’un système oligarchique se démontrent alors aisément.
Mais il faut vouloir le faire et pouvoir le dire.