Curieusement, le rapport sur les retraites publié par le COR (Conseil d'Orientation des Retraites) jeudi dernier, empli d'annonces explosives, ne fait l'objet d'à peu près aucun écho dans la presse mainstream. Pourtant il vaut, quand on le replace dans son contexte, son pesant de cacahuètes. Outre qu'il écrit noir sur blanc que le niveau des retraites va fortement baisser (point que nous soulevons depuis plusieurs semaines et sur lequel nous reviendrons dans un prochain article), il ne cache pas non plus les appétits de l'Etat sur les réserves existantes, en particulier sur celles de l'AGIRC-ARRCO, qui représentent tout de même, du propre aveu du rapport, la bagatelle de 3,5% du PIB. Et, sans mollir, sans coup férir, le rapport du COR annonce la confiscation de ces réserves au profit du futur régime universel dont Emmanuel Macron n'a pas abandonné l'idée.
Comment spolier plus de 60 milliards € ni vus ni connus sans que personne ne réagisse ? Et surtout sans que les “partenaires sociaux” n’y trouvent leur mot à dire, eux qui sont en charge de la gestion de ce pactole qui appartient aux salariés dont aucun ne sera consulté, bien entendu (au nom de la sacro-sainte démocratie sociale), sur l’utilisation de cet argent qu’on croirait pour un peu tombé du ciel ? Lisez le rapport du Conseil d’Orientation des Retraites, et vous comprendrez comment ce hold-up se monte de façon tout à fait officielle.
Le hold-up dont parle officiellement le rapport du COR
Voici comment le rapport du COR présente la confiscation par l’Etat des plus de 60 milliards de réserves accumulées par les cotisants du secteur privé :
La valeur de marché des actifs admis en représentation des réserves de financement à moyen et long terme de l’AGIRC-ARRCO s’est élevée à 66,5 milliards d’euros fin 2019 (contre 54,6 milliards d’euros fin 2018), le total des réserves (trésorerie et financement) s’établissant à 84,1 milliards d’euros. Certains régimes ne disposent d’aucune réserve financière. C’est le cas de la CNAV dont les besoins de financement (et ceux du FSV) ont été repris par la CADES en application de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2011, ainsi que des régimes qui disposent de ressources venant, en dernier ressort, assurer leur équilibre financier, tels que les régimes de la SNCF et de la RATP. C’est le cas également du régime de la fonction publique de l’État, retracé en comptabilité budgétaire de l’État au sein du compte d’affectation spéciale « Pensions » et qui, pour respecter son obligation législative de couvrir toutes ses dépenses par des recettes identifiées, dispose d’un indicateur dénommé « solde cumulé » qui doit rester positif à tout instant – et qui atteignait 7,9 milliards d’euros au 31 décembre 2019. Ce solde cumulé relève d’une convention comptable, il n’est pas pris en compte dans le total des réserves. t hop!
Autrement dit, ni la CNAV ni les pensions de l’Etat ne verseront leurs réserves au pot commun, mais les régimes complémentaires, eux, seront rançonnés en bonne et due forme. Et hop ! voilà plus de 65 milliards qui tombent dans l’escarcelle de l’Etat, et qui seront mis au pot commun de la “solidarité” avec les fonctionnaires et les régimes spéciaux de la RATP et de la SNCF, sans que personne n’y trouve rien à redire.
Elle est pas belle la vie ?
L’étrange silence patronal sur le hold-up
Au passage, on s’étonnera que le MEDEF et la CPME, ainsi que l’U2P (dont l’ex-président devenu sous-ministre est désormais aux prises avec la justice pour ses pratiques comptables bizarres, ce qui freine les envies de la ramener) ne pipent mot face à ce qui ressemble à un hold-up en bonne et due forme. Preuve est faite que l’AGIRC-ARRCO, au lieu de se mettre en déficit pour piocher dans ses réserves et en laisser le moins possible aux autres, continuent à appeler les cotisations des salariés comme si de rien n’était et ne trouve guère de mot salvateur pour préserver les intérêts de ses cotisants…
Tout va pour le mieux dans le meilleur dans le monde ! les salariés du privé, exposés à un risque accru de chômage, continuent à se serrer la ceinture pour faire vivre un système de solidarité auquel ni les planqués de la RATP ou de la SNCF, ni les fonctionnaires protégés par leur statut ne cotisent, mais ont ils profiteront abondamment.
Face à ce racket, on dirait que Geoffroy Roux de Bézieux ne voit rien de choquant.
Les syndicats de salariés contents du racket par l’Etat
Et que dire des syndicats de salariés qui semblent parfaitement consentants à ce viol en bande organisée sur un magot patiemment thésaurisé par des masses de salariés qui sont aujourd’hui privés de toute représentation en bonne et due forme ? Avons-nous entendu la CFDT, la CGT, FO, d’ordinaire si prompts à dénoncer la moindre turpitude commise par les horribles patrons, s’élever contre cette récupération sans vergogne d’un trésor accumulé par les travailleurs ?
Visiblement, les fédérations de fonctionnaires, puissantes dans l’ensemble des confédérations, ont fait leur oeuvre pour éviter que la voix des près de 20 millions de salariés du secteur privé ne se fasse entendre face aux 5 millions de fonctionnaires. Il est vrai que 20 salariés face à 5 fonctionnaires, cela fait à peu près une égalité.
Est-ce l’occasion de rappeler que les organisations syndicales dans leur globalité ont perçu 132 millions € de subventions l’an dernier, dont près de 9 millions (chacune !) pour la CGT, la CFDT et FO… Un petit pactole qui calme bien des ardeurs derrière les déclamations officielles des délégués enflammés.
Une fois de plus, le travail ne paie pas
Conclusion : on plaint ces pauvres salariés (et singulièrement les cadres) qui se battent depuis des années pour que leur régime de retraite complémentaire soit équilibré et ne coûte rien aux autres. La gestion Macron et compagnie va se résumer à leur faire les poches pour sauver des régimes déficitaires depuis des années comme celui des fonctionnaires d’Etat ou des traminots de la RATP ou encore des cheminots de la SNCF. Faire grève à du bon ! Soyez déficitaires, percevez des retraites exorbitantes (rappelons que les retraites du secteur public sont égales au double des retraite du secteur privé) et l’Etat récompensera les siens.
Voilà qui s’appelle l’intérêt général bien compris.
En revanche, il importe de méditer attentivement le recours à des dispositifs supplémentaires comme les plans épargne retraite collectifs ou individuels pour préserver ses intérêts.
la saloperie d’usurpateur continue de spolier les FRANCAIS et ceux-là, lâches, poltrons et couards vont continuer à se prosterner et gober tous ses mensonges ….Il peut puisqu’il les tient avec la muselière et la laisse !!!
Quelle honte avec ce type la FRANCE aura connu la plus grosse ordure de tous les temps …
De toutes façons il donne le bâton aux français pour qu’ils se fassent battre par lui, et en redemander ont en re-votant pour lui.
Il faudra peut-être remettre en route la guillotine ?!
Dites pas de connerie !!!! s’ils la remettent en route ce sera pour le peuple ! vous avez pensé à çà ?
Il ne faudra tout simplement lui en laisser le temps ; à nous de le fabriquer le moment voulu
Il l’ont vendu a un collectionneur
maqueron est une queue de comète. La caste socialo n’a pas besoin de lui pour piller et se maintenir dans le fromage. La vraie question est comment les sortir eux. La bande organisée des invisibles.
Es-tu toi-même un français lâche, poltron et couard ?
AUX ARMES CITOYENS ! Les Français ont largement prouvé qu’ils sont courageux et , puisque le gamin de l’Elysée a déjà demandé plusieurs fois qu’on aille le chercher, et bien allons-y tous ensemble ! L’article 68 de la Constitution permet qu’on le démette de ses fonctions ! Alors, faisons-le … et sans atendre !
les français ont largement prouvé qu’ils étaient courageux ??? Où ??????? soyez précis !!!!
Les français sont vieux et ne rêvent que vacances et WE !!!
Macron ne risque rien !!!
bien vue !! hélas !!…………….
exacte bertrand
Entièrement d’accord Allons chercher le caniche ROTHSCHILDIEN dans sa niche de luxe
J’aimerais tant que cela arrive !!!! pour tout dire dés le premier jour !!! une sorte de fluide ????? J’aimerais aussi qu’on le prête deux a trois minutes a chaque français !!
Rappel Et je pense à certains élus et syndicats qui s’indignent de la baisse des retraites du nouveau système. Mais Regard sur la retraite du secteur privé durant 62 ans qui n’a fait que baisser et que l’on m’a adressé = cliquez pour lire la suite :
https://developpement-mental-semantique.com/regard-sur-la-retraite-du-secteur-prive-durant-62-ans-que-lon-ma-adresse/
voilà une nouvelle preuve que la Ripoublique a les valeur suivantes : escroquerie, vol et mensonges !!!!! Merci Mr Verhaeghe de me le confirmer à chacun de vos articles
Comment les français pourraient-ils réagir… puisque les médias se gardent bien de diffuser la nouvelle ?
la presse est largement complice du gouvernement car dépendante financièrement de celui-ci.
Donc seulement agir avec une création de collectif public …..”et non populaire”pour descendre dans la rue à la plus brève échéance possible
Se prémunir au préalable d’un expert juridique et d’un spécialiste constitutionnel.
Pas de bavardages stériles ni réunions existentialistes mais juste l’envie de préserver le produit de nos cotisations, de notre capital de notre nation souveraine, de nos frontières, de notre police,de notre capacité de décider en un mot de tout ce ce que l’enfumage organisé nous empêche de voir pillé, détruit, violé, abandonné.
et l’enculade continue pour les retraités
Quelle foire d’empoigne…. Dans un monde en quête individualiste de reconnaissance et d’argent, tout le monde pille les petits que soi. La réforme efficace n’est pas politique, car les politiciens, acteurs de théâtres, ne font que représenter les valeurs de la population de leur temps. La réforme est spirituelle, c’est un retour héroique à l’innocence, à une vie libérée de l’angoisse du lendemain, une vie où le partage est volontaire et interpersonnel et non pas organisé par l’Etat dont les fonctionnaires sucent la sève de manière irresponsables et totalement égoiste. La sécularisation de l’Eglise latine a rendu les catholiques tout aussi en quête perpétuelle narcissique d’argent que les autres, se réfugient en club du 92 ou dans leurs châlets de luxe du 74, refusant toute dignité à ceux qui ne sont pas comme eux. Il faut une réforme profonde.