• À propos
  • Rester Libre !
  • Abonnements
dimanche, mars 26, 2023
  • Connexion
  • S'inscrire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
NEWSLETTER
Le Courrier des Stratèges
  • Accueil
  • Dossiers téléchargeables
  • Charte de l’information
  • Charte des commentaires
  • Accueil
  • Dossiers téléchargeables
  • Charte de l’information
  • Charte des commentaires
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Le Courrier des Stratèges
Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • Charte de l’information
  • Charte des commentaires
PUBLICITÉ
Accueil Deep State

Réformer l’ENA ou forger une contre-élite ?

Éric VerhaegheparÉric Verhaeghe
12 avril 2021
dans Deep State
Temps de lecture : 4 minutes
A A
5
Partager sur FacebookPartager sur Twitter
PUBLICITÉ

Réformer l'ENA ou forger une contre-élite ? La réforme (prétendument suppression, qui n'en est pas une) de l'ENA annoncée par Emmanuel Macron la semaine dernière, a fait couler beaucoup d'encre de journaliste, à défaut de réellement passionner les foules. Tout l'establishment énarchique s'est dressé comme un seul homme contre son projet pourtant très prévisible (cela ne fait que 20 ans qu'on en parle !). Mais s'incrit-il ou non dans le seul sujet qui vaille, au-delà des querelles politiciennes : servira-t-il ou non l'intérêt de la France ? C'est-à-dire : participera-t-il à l'érection d'une contre-élite indispensable au relèvement national ?

Réformer l’ENA ou forger une contre-élite ? Les questions ne sont pas exactement les mêmes. 

Paradoxalement, forger une contre-élite tombe assez facilement sous le sens (quoi qu’elle soit politiquement incorrecte), et chacun comprend intuitivement ce que cela signifie (même si la façon de « remplir » le sens de cette expression change beaucoup selon les personnes). En revanche, « réformer l’ENA » est une expression beaucoup plus douteuse, floue, incertaine, opaque et, de ce point de vue, beaucoup moins opérationnelle politiquement. Réformer pour quoi ? dans quel sens ? dans quel objectif ?

Pour réformer l’ENA, il faut dépasser les petites polémiques

Après l’annonce de Macron, on a lu partout des commentaires dénonçant ses calculs politiques et bradant au « populisme » une école créée par Saint-Charles-de-Gaulle. Que Macron ait des visées politiques, c’est très plausible, probable et même quasi-certain ! On ne les ignore pas. Mais la question de la réforme d’une école qui forme le couvercle de la technostructure dépasse largement la polémique de circonstance.

L’auteur de ces lignes en fut le témoin et l’acteur : la question d’une réforme radicale, systémique, de l’ENA, se pose depuis bien plus de 20 ans et une seule question devrait ici retenir l’attention : pourquoi faut-il dans ce pays, vingt ans et même plus pour mettre en forme et en action des réformes nécessaires à l’intérêt général ? Nous ne sommes pas ici dans le temps de la polémique politicienne, mais dans le temps indésirablement long de la réforme systémique vitale pour notre pays.

Est-il encore temps de réformer les élites ?

Avant même de savoir s’il faut ou non supprimer ou réformer l’ENA, une question première porte sur son utilité. Est-il encore temps de réforme cette école ?

Il nous semble que non, car le mal est désormais aussi profond qu’urgent, et il nécessite sans doute une thérapie bien plus vigoureuse que la tisane du docteur Macron. Depuis la crise de 2008, la haute fonction publique a montré son incapacité à gérer correctement les finances de l’Etat. Au nom d’une culture paresseuse et populiste du « pas de vague », les dépenses augmentent sans cesse pour une qualité de service public toujours moindre. 

Cette incompérence se traduit par une double dégradation : celle des comptes publics et celle de l’efficacité du service public. Plus le temps passe, plus l’Etat coûte cher et moins il fonctionne. La crise du COVID en a donné de multiples exemples. 

Face à ce naufrage, essayer de redresser la barre est illusoire. Ce sera coûteux, long, et inefficace. 

Mieux vaut reformater l’Etat et constituer une contre-élite pour le diriger. 

Macron fait un premier pas vers la taille d’une contre-élite

Dans cette optique, la réforme d’Emmanuel Macron se tient. On passera sur l’insignifiant changement de nom de l’institution, et sur l’insignifiante mise en place d’un tronc commun de formation entre toutes les écoles. Plus intéressante est la fin de l’accès direct aux grands corps : inspection des finances et conseil d’Etat, principalement, qu’il promet. 

On verra si la promesse est réellement tenue. 

En attendant, elle met fin à cette technique de la pouponnière avec une cuillère d’argent dans la bouche, qui réserve les postes de « direction » aux élèves très majoritairement sortis de Sciences-Po et des meilleurs lycées parisiens, des plus bourgeois, où la reproduction sociale élitaire est un art du quotidien. Ce système délétère explique que notre haute administration ne s’occupe ni d’efficacité, ni de service au public, mais seulement de plaire au politique et de respect d’une étiquette aristocratique complètement décadente. 

Ces gens-là étaient de merveilleux produits il y a soixante-dix ans, mais leur culture est totalement inadaptée au monde contemporain. 

Pourquoi il nous faut une contre-élite ?

Après la débâcle du service public que nous avons connue en 2020, avec une administration incapable de commander des masques, des tests, des vaccins, incapable de structurer une réponse sanitaire durable autre qu’un grand enfermement, incapable d’anticiper le besoin en lits de soins critiques, un constat s’impose : il ne faut pas réformer, mais il faut « reengineerer », c’est-à-dire écarter ceux qui sont en place et promouvoir une nouvelle élite dont la formation doit commencer maintenant. 

Cette élite doit savoir répondre aux défis qui sidèrent la génération actuelle de hauts fonctionnaires : la numérisation avec son cortège d’horizontalité et de déconcentration des pouvoirs, la décentralisation des décisions, l’amélioration continue de la qualité dans les services. Pour parvenir à ces objectifs vitaux pour les Français, notamment dans l’école publique, mais aussi dans les hôpitaux, les services sociaux, les services d’accueil en tous genres, seule une remise à plat complète peut être efficace. 

Une condition indispensable au relèvement national

Sans cette ordalie, douloureuse sans doute mais salutaire, on voit mal comment l’effondrement dont nous sommes proches pourrait être suivi par un relèvement. Il faut, pour que la France rayonne à nouveau, la nettoyer par le haut. Et la culture de l’ENA, avec son goût pour l’excuse, pour le « pas de vague », pour la procrastination administrative, pour l’impunité, pour la « bienveillance », n’est absolument pas équipée pour faire face aux lendemains qui déchantent. 

Nos hauts fonctionnaires sont des capitaines de tranchée, et nous aurons besoin de colonels de hussards pour remporter les innombrables batailles qui s’annoncent. C’est pour cette raison qu’il nous faut un ambitieux plan de reconstruction des élites. 

Sainte-Soline : l’ordalie des conservateurs crypto-macronistes

26 mars 2023 9 commentaires

Les heurts à Sainte-Soline auront une utilité, cynique, regrettable, car nous aurions tous préféré éviter la violence et les blessures de part et d’autre. Mais,

Lire la suite »

Un mondialiste peut en cacher un autre: Kissinger et Poutine (2/2) – par Modeste Schwarz

26 mars 2023 Un commentaire

Voici la seconde partie de l’article de Modeste Schwarz consacré à une relecture de l’action de Vladimir Poutine à partir des catégories intellectuelles forgées par

Lire la suite »

Le masque et la seringue, une nouvelle émission du Courrier avec Laurent Firode

26 mars 2023 4 commentaires

Peut-on faire une émission culturelle divertissante qui échappe au conformisme de la caste et de son idéologie réductrice ? Le Courrier s’y est essayé avec

Lire la suite »

Jean Goychman, des ghettos ukrainiens jusqu’à l’intégration en France

26 mars 2023 2 commentaires

Jean Goychman est un contributeur régulier du Courrier, spécialisé dans les questions monétaires internationales. Mais il possède une originalité : son parcours familial est en

Lire la suite »

Les semailles dans le potager de la semaine, par Frédéric Cadiou

26 mars 2023 2 commentaires

En résumé cette semaine :Ce contenu est réservé aux abonnésPour profiter pleinement de l'ensemble de nos contenus, nous vous proposons de découvrir nos offres d'abonnement.Connectez-vous si

Lire la suite »

Pourquoi est-il vraiment temps de planter l’aloe vera chez soi ?

26 mars 2023 Aucun commentaire

En gel ou en jus, dans vos salades, boissons, desserts et même yaourt, l’aloe vera est l’une des plantes médicinales les plus utilisées à travers

Lire la suite »
Étiquettes : contre-éliteréformer l'enasuppression de l'ENA
PUBLICITÉ
Article précédent

Le yuan digital est une innovation liberticide

Article suivant

Méprisé par la caste française, Boris Johnson lui donne une leçon d’efficacité

Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Fondateur du Courrier des Stratèges. Ancien élève de l'ENA, ancien administrateur de la sécurité sociale. Entrepreneur.

Article suivant

Méprisé par la caste française, Boris Johnson lui donne une leçon d'efficacité

Commentaires 5

  1. Normandie says:
    il y a 2 ans

    Quand vas-t’on les sanctionner réellement, qu’ils ne recommencent jamais, bref ces planqués semblent intouchables, le système protège les tordus.

    Répondre
  2. pabizou says:
    il y a 2 ans

    Le système ne peut que protéger les tordus, ils en sont la clé et le verrou . Elitisme décontracté qui auto-alimente les causes de leur échec et permet au Moloch de s’engraisser sans efforts ni mérite . Tout le monde semble avoir oublié que la création de l’ENA avait pour principale raison la difficulté, après la guerre, de trouver des gens compétents, en partie aussi parce que les finances étaient lessivées . Les communistes que De Gaulle ménageait car il représentaient une force importante ne pouvaient qu’être pour, on voit le résultat aujourd’hui . Quand à celui (ou celle) qui s’attaquera au problèmes de ce pays, je doute fort que ce puisse être Macron . La gestion en dépit du bon sens du covid ne plaide pas en sa faveur et laisse même à penser que la remise en etat de la France est très loin de ses priorités . La com ne suffira pas et, à part ça, que sait il faire? de plus il sera beaucoup plus difficile pour quelqu’un qui a déjà participé au festin de se battre contre ceux qui sont en partie responsables du déclin actuel . Un hussard ne suffira pas, seule une équipe pourra réussir, il ne faut pas croire que la caste se laissera virer sans tout tenter pour éviter des perdre les privilèges indus dont elle vie et quelle considère comme normaux . Aucun politicien déjà en place n’aura suffisamment l’esprit kamikaze pour détruire le Léviathan . Autant dire que ce n’est pas gagné d’avance .
    @ Normandie, bonsoir et merci pour votre commentaire d’il y a quelques jours, ça fait toujours plaisir d’être compris .

    Répondre
  3. Anto says:
    il y a 2 ans

    Il faudrait en profiter si ce n’est pas déjà le cas pour interdire aux élèves issus de cette toute nouvelle institution toute forme de détachement ou de mise disponibilité pendant au moins 5 ans sinon rien d’une les empêchera de se faire détacher sans délai en CDD dans les grands corps tout en bénéficiant de salaires négociés

    Répondre
  4. GV says:
    il y a 2 ans

    Cher bloguiste,

    Dans votre papier qui une fois de plus associe information, analyse et proposition, un point me dérange quand je lis les « défis qui sidèrent la génération actuelle de hauts fonctionnaires : la numérisation avec son cortège d’horizontalité et de déconcentration des pouvoirs, la décentralisation des décisions, l’amélioration continue de la qualité dans les services. » En effet, je ne peux pas mettre la numérisation -un moyen- au rang des deux objectifs qui suivent.
    Si vous pensez ma réaction exagérée, pensez que je vous ai trouvé en mauvaise compagnie : j’ai lu votre texte juste après avoir entendu, sur le même sujet, ce matin 12 avril, l’intervention sur Radio Classique d’Amélie de Montchalin, « ministre de la Transformation et de la Fonction publiques », qui a énoncé trois axes qui doivent structurer la formation des futurs hauts-fonctionnaires: « le numérique (pour elle aussi!), l’écologie et la laïcité ».
    Certes je lui sais gré d’avoir évité « digitalisation » pour « numérisation », aussi lui suggère-je, quand l’éducation nationale sera effectivement rattachée à son département ministériel, d’adopter un programme unique de la maternelle au doctorat : l’apprentissage du vivre-ensemble sur tablette alimenté par une dynamo mue par manivelle.

    Bien à vous.

    Répondre
  5. serge says:
    il y a 2 ans

    Tant que le statut de fonctionnaire, au sens emploi à vie après un recrutement plus qu’obscur, responsabilité inexistante et mobilité nulle ne sera pas abrogé, tous ces débats autour de l’ENA ou autre Sciences Po, X, etc… n’aura aucun intérêt. Juste un crachat dans le vent. Ce qui tue notre pays, actuellement et à venir, est cette poche purulente, qui s’accroit sans cesse et qui embolise absolument tout. Mais on arrive bientôt au bout de l’argent des autres.

    Répondre

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

PUBLICITÉ

Articles recommandés

Guerre d’Ukraine – Jour 1 – Le bilan

il y a 1 an

Réforme des retraites : Macron et Le Pen sont-ils vraiment éloignés l’un de l’autre ?

il y a 12 mois

Articles populaires

  • En ruinant les épargnants, la BCE pourrait faire admettre l’euro numérique

    Et pendant ce temps, le coup d’Etat bancaire se prépare…

    0 partages
    Partage 0 Tweeter 0
  • En ruinant les épargnants, la BCE pourrait faire admettre l’euro numérique

    0 partages
    Partage 0 Tweeter 0
  • ALERTE : l’appareil d’Etat commence à lâcher Macron

    0 partages
    Partage 0 Tweeter 0
  • Trump arrêté, Poutine traqué, Macron destitué?

    0 partages
    Partage 0 Tweeter 0
  • Combien de temps Macron peut-il encore tenir?

    0 partages
    Partage 0 Tweeter 0
PUBLICITÉ
Facebook Twitter Youtube Telegram RSS

Boutique

  • Abonnements
  • Faire un don

Besoin d’aide ?

  • Foire aux questions
  • Nous contacter

Informations

  • À propos
  • Charte de l’information
  • Charte des commentaires

© 2023 Le Courrier des Stratèges

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • À propos
  • Rester Libre !
  • Abonnements
  • Connexion
  • S'inscrire
  • Panier

© 2023 Le Courrier des Stratèges

Bienvenue !

Accédez à votre compte ci-dessous

Mot de passe oublié ? S'inscrire

Créer un compte

Remplissez le formulaire ci-dessous pour vous inscrire

Tous les champs sont requis. Se connecter

Mot de passe oublié

Veuillez saisir votre nom d'utilisateur ou votre adresse électronique pour réinitialiser votre mot de passe.

Se connecter
Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Êtes-vous sûr de vouloir annuler votre abonnement ?