Une première pour l'Etat qui a gagné plus de 70 millions d'euros pour l'année 2020 de gains de jeux non réclamés par les gagnants à la Française des Jeux.
Tous les gagnants n’ont pas nécessairement tenté leur chance. Le fameux slogan de la Française des Jeux ne s’applique visiblement pas à l’Etat. En effet, pour la première fois, l’Etat a empoché 70,5 millions d’euros en 2020, correspondant aux gains de jeux non réclamés.
TOUS LES GAGNANTS N’ONT PAS EU BESOIN DE TENTER LEUR CHANCE…
Jusqu’en 2019, les sommes non réclamées par les gagnants étaient conservées par la Française des Jeux. Cette somme servait soit pour les opérations commerciales, soit se retrouvait remise en jeu à l’occasion des super tirages. Bercy ne récupérait “que“ l’argent des jeux de grattage.
Grâce à l’article 138,II,A de la loi Pacte , le fonds cagnotte n’existe plus. Les sommes non réclamées du Loto, Euromillions, My million, Keno, mais aussi du Loto sportif, sont intégralement reversées dans les caisses de l’État.
UNE CHANCE AU TIRAGE, UNE CHANCE AU GRATTAGE…
Actionnaire de l’entreprise et donc bénéficiaire de dividendes, destinataire des taxes sur les mises, l’Etat fait donc coup triple.
Depuis la privatisation de la FDJ en 2019 (2 milliards d’euros encaissés), l’Etat ne détient plus que 21,9% du capital et devrait donc toucher un peu plus de 37 millions d’euros sur les 214 millions d’euros de résultats dégagés en 2020. Cette somme est une petite gratte à côté des taxes sur les mises des joueurs, qui représentent environ 3,5 milliards d’euros chaque année.
CETTE PETITE ENTREPRISE NE CONNAIT PAS LA CRISE !
Selon la Française des Jeux, « après l’impact important de la crise sanitaire sur les mises du premier semestre 2020, en recul de 18%, la reprise progressive observée pendant l’été s’est confirmée sur l’ensemble du second semestre, avec des mises en hausse de 3%. Sur l’année, FDJ enregistre des mises de 16 milliards d’euros, en baisse de 7% par rapport à 2019 ».
Mais 2021 s’annonce sous de bon augure, l’Etat a empoché en février dernier un petit pactole de plus d’un million d’euros (gain de rang 2) non réclamé par un joueur d’Euromillions. Sur le premier trimestre, la FDJ a enregistré une hausse des mises de 12% à 4,6 milliards d’euros avec près de 10% des points de vente fermés (les bars).
“Du pain et des jeux“ offrait la République romaine à ses citoyens pour s’assurer le calme de la populace. Aujourd’hui, les jeux sont payés par les citoyens eux-mêmes et financent le pain qui vient alimenter une bureaucratie ventripotente. En tout cas, quelque soit le joueur à la fin c’est toujours l’Etat qui gagne.
LES PLUS GRANDS GAGNANTS SONT CEUX QUI, COMME MOI NE JOUENT PAS.
Donc, « Picsou » peut se réjouir…
C’est assez cavalier, surtout que l’état vole déjà de base au moins 52% des mises avec la taxe sur les jeux.
C est un véritable mystère juridique pour moi : comment une société dont l État ne possède plus que 22% peut elle détenir un monopole sur son activité au motif que l État se soucierait de la non addiction des joueurs… bien que d une rien ne le prouve, de deux, l État n en a plus le contrôle…