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La situation du monde n’a jamais été aussi instable depuis les années 1930. Lundi 4 octobre, l’action Facebook – vraisemblablement suite à un hacking géant – au Nasdaq a perdu 4,89% et Mark Zuckerberg, le fondateur, a perdu à lui tout seul presque 7 milliards. Le choc est tel que Wall Street subit un repli et que se profile le spectre, en ce début octobre, d’une “journée noire”. Presque au même moment, le géant chinois du BTP suspendait sa cotation à la Bourse de Hong Kong: comme l’expliquait Eric Verhaeghe dans ces colonnes hier, le monde est à la merci d’un “grand collapse” chinois. La Chine participe d’une crise globale où la mise en place d’une énergie décarbonée sans renforcement de l’industrie nucléaire civile (en fait avec un objectif de démantèlement de la filière chez une partie des dirigeants occidentaux, ) produit une raréfaction de l’énergie, des risques de pénurie, comme l’Europe, Grande-Bretagne en tête, est en train de la découvrir. Ajoutez à cela le psychodrame des élites occidentales, qui s’obstinent à prôner la vaccination – et sont tentés de la rendre obligatoire – contre le COVID avec des produits insuffisamment testés et peu performants, et vous avez le tableau d’un monde devenu incontrôlable par ceux-là mêmes qui prétendent maîtriser les choses. Doté d’une intelligence très moyenne, Klaus Schwab, le grand manitou de Davos, assure que le moment du Grand Reset est venu; mais tout cela semble bien puéril au moment où la Chine renforce sa pression sur Taïwan comme jamais: avec l’incursion record de de 56 avions dans la zone aérienne de l’île.
Evidemment, ce qui reste pour l’instant de la gesticulation sur Taïwan, a beaucoup à faire avec les difficultés internes auxquelles est confronté Xi Jinping, dont la poigne de fer crée des tensions que le leader chinois doit ensuite trouver l’occasion de résoudre. Cependant, le fait que Xi Jinping ait fait de la réunification de Taïwan l’objectif phare de son discours pour le centième anniversaire du Parti Communiste Chinois il y a quelques semaines, ne laisse pas indifférent des Etats-Unis qui ont brutalement réaffirmé, récemment, aux dépens de la France, leur leadership sur la zone Pacifique – en forçant l’Australie à annuler le contrat avec la France pour la construction de sous-marins. Depuis que Donald Trump a quitté la Maison Blanche, les Etats-Unis maintiennent certes le cap d’une plus grande fermeté avec la Chine mais l’administration américaine fait preuve d’une grande fébrilité, qui contraste avec le sang-froid du prédécesseur de Joe Biden. Le risque d’une surréaction n’est pas à exclure; ni celui d’un processus de décision qui échappe à Washington car Joe Biden est, depuis le départ, trop malade pour gouverner; et personne ne connaît le processus de décision réel à la Maison Blanche.
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Edouard Husson est directeur de la rédaction. Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, agrégé et docteur en histoire, professeur des universités, ancien vice-chancelier des universités de Paris. Spécialiste de l'Allemagne.
© 2023 Le Courrier des Stratèges
Chouette, un texte sans Michel « Fromage blanc » Bernier !
Effectivement le PC chinois sera tenté de masquer sa faillite économique interne par une fuite en avant expansionniste aux dépends de Taïwan. Après Hong Kong. Cela d’autant que l’opération d’annexion est préparée de longue date avec infiltration de la démocratie taïwanaise au travers du vieux parti Kuomintang désormais à la botte du PCC. Un appel à l’aide à la mère patrie depuis Taipei et hop!! Xi Jinping débarque en force. Au passage l’État profond US est tout aussi infiltré que le Kuomintang.
Oui.
Le pire, ce sont les occidentaux “ouverts” qui ont aidé cette Chine à s’armer contre nous pour, comme il fallait s’y attendre, nous spolier avant de nous attaquer… Ah, ces fameuses “élites occidentales qui forment le camp de la raison”… Des traitres qui collaborent sempiternellement avec l’ennemi depuis des siècles. Quand le Peuple est chargé de se sacrifier physiquement pour réparer les dégâts de ces connards supérieurs. Parce que les intellectuels auront toujours un “ausweis bitte” ou une attestation pour éviter d’aller en première ligne, des restaurants clandestins ou des filières d’approvisionnement réservées…
Un classique millénaire.
Franchement, les grandes écoles…
Le monde est fou, gouverné par des fous !
Nous comptons pour des billes et ceux qui nous dirigent perdent la tête et leur sang froid.