Des chercheurs américains ont établi un lien entre les exploitations d'alimentation animale concentrées (CAFO) et l'augmentation des transmissions virales et bactériennes. Selon l’étude, le fait d’élever du bétail dans des conditions de confinement extrême pourrait être considéré comme de maltraitance et détériorer l’état de santé des animaux. Mais ce qui est encore plus dangereux, c’est que l’élevage industriel ou intensif, pourrait être à l’origine d’une autre pandémie mondiale. Réalité ou bien diffusion d'une culture de la peur?
Aux Etats-Unis, outre le désir de lutter contre la maltraitance des animaux, des scientifiques et des militants écologistes encouragent les gens à réduire davantage leur consommation de viande. On a un curieux mélange de raisons écologiques plus ou moins bien fondées, mais également d’encouragement légitime à préserver sa santé en limitant la consommation excessive de viandes. Mais en dépit de ces arguments, il est difficile de changer les habitudes des consommateurs. Les résultats d’une étude récente pourraient-elles changer la donne? On hésite, tant on ne sait pas ce qui relève dfu militantisme et ce qui relève de la sc ience. La menace d’une nouvelle pandémie mondiale, rien de moins, voilà ce que prédisent certains chercheurs! Un argument massue pour finalement persuader les consommateurs américains à réduire leur consommation de viande?
Les dangers de l’élevage intensif
Des chercheurs américains ont mis en évidence une corrélation entre les exploitations d’alimentation animale concentrées (CAFO) et la hausse des transmissions virales et bactériennes. Dans les CAFO, différents facteurs comme les installations fermées, la surpopulation animale et les aliments à base de céréales peuvent non seulement provoquer des maladies, mais aussi favoriser la propagation des maladies.
De plus, les conditions dans lesquelles les animaux vivent, ont un impact nocif sur le fonctionnement de leur organisme, ce qui réduit leur capacité à lutter contre les infections. A noter également que les exploitants injectent aux animaux une forte quantité d’antibiotiques de tout genre. Ce processus augmente la probabilité que les bactéries mutent, développent une résistance aux antibiotiques et se transmettent aux humains.
Avec les pratiques d’élevage censées rendre l’activité rentable, les exploitants ont aussi tendance à modifier la génétique des animaux. Ils ne sont plus prédisposés à combattre les virus ou les bactéries. Pour couronner le tout, la mondialisation du marché, le commerce international des animaux facilitent la circulation des agents pathogènes. Voilà pourquoi, l’élevage industriel favoriserait le risque de pandémie mondiale, concluent immédiatement les chercheurs.
Mais pourquoi monter tout de suite à la thèse extrême? Nous serons tous d’accord pour critiquer l’élevage intensif. Nous souhaiterons tous que l’on revienne/que l’on passe à des modes d’agriculture plus qualitatifs. C’est pourquoi, au lieu de préparer immédiatement le scénario mondial du pire, il faudrait se demander comment les individus peuvent, localement ou à l’échelle du pays, reprendre le contrôle de la fabrication de leur alimentation.
Pour une mise en place de règlementations adéquates
En dépit des dangers représentés par les CAFO adoptées dans le domaine de l’élevage industriel, les autorités n’ont aucune solution. Les champs d’intervention du ministère américain de l’Agriculture restent très limités. Ils concernent uniquement le contrôle de l’abattage, l’inspection des produits d’origine animale, et la règlementation du transport des animaux.
La FDA (Food and Drug Admnistration) a essayé de réduire les problèmes de santé liés à la consommation des viandes des animaux traités par des antibiotiques en publiant des directives non contraignantes. Mais cela n’a pas empêché les éleveurs industriels d’ appliquer les mêmes pratiques sur l’utilisation des antibiotiques.
En vertu de la loi sur le service de santé publique, même si les CDC peuvent émettre des règlements qui sont “nécessaires pour prévenir la transmission ou la propagation de maladies transmissibles”, dans les CAFO.
La Cour suprême des États-Unis pourrait les invalider. Les CDC ne peuvent appliquer que certaines règlementations , comme l’obligation de porter des masques de protection pour les travailleurs.
Selon les chercheurs, l’agence n’a pas l’expertise institutionnelle nécessaire pour réglementer ces fermes industrielles, qui peuvent constituer une menace de pandémie. Néanmoins, les CDC peuvent publier des directives pour mettre en lumière les risques de pandémie catastrophique de ces industries intensives.
Mais ce ne sera qu’une partie de la solution. Il y a tout un travail des Etats-nations pour exercer un contrôle sur les pratiques des géants mondiaux de l’agro-alimentaire – et rétablir les droits de l’économie de marché, locale et nationale, pour qu’émerge, de manière entrepreneuriale, une agriculture de qualité. Et personne n’ose prendre le taureau par les cornes.
Et personne n’ose prendre le taureau par les cornes…
La question est: pourquoi? Y aurait-il de puissants intérêts qui ont les “moyens” d’imposer leur conditions?
Tout est lié…
Tout n’est pas mauvais dans cet article. Ceci dit on redécouvre un peu l’eau chaude. Les épidémiologistes sérieux savent depuis longtemps que les élevages intensifs peuvent favoriser des épidémies. Certais virus peuvent se transmettre à l’homme comme celui de la grippe. Ne serait-ce que pour des raisons sanitaires il faudrait revoir le principe des ces élevages intensifs qui ne respectent pas l’animal et aussi les lois de la nature.
“on redécouvre un peu l’eau chaude”
On peut le dire! J’ai passé une quinzaine de jours au Pays de Galles en 1968 chez une famille anglaise convertie à l’élevage de veaux en batterie: pour entrer dans le bâtiment, il fallait passer par un pédiluve contenant un liquide désinfectant car il était admis que les malheureuses bêtes avaient un système immunitaire affaibli.
Je vois encore le bon père de famille me dire, d’un air très étonné, que les fermiers gallois les prenaient pour des fous.
Depuis, on a fait un grand bond en avant (si vous voyez à quoi je fais allusion).
I fokon yaka é pui c tou
Quand les responsables ne font pas leur devoir c’est qu’ils sont irresponsables et qu’ils devraient donc être virés et remplacés.
Si cela n’est pas fait c’est que le sommet y a avantage.
Le sommet commence à la Chambre des Députés.
Ils sont mis régulièrement au courant par les vétérinaires responsables.
Yan na !
Pourquoi aux Etats-Unis seulement ? Depuis toujours la promiscuité favorise les épidémies (dès la création des villes) et ce n’est que lorsque la voirie a été enlevée aux cochons que la situation s’est améliorée.
“Des chercheurs américains ont établi un lien entre les exploitations d’alimentation animale concentrées (CAFO) et l’augmentation des transmissions virales et bactériennes”
Heureusement qu’ils réfléchissent aux USA …
Une évidence qui coule de source mais encore faut il en parler aux industriels de la malbouffe qui gavent les troupeaux de produits chimiques pour les engraisser et empêcher les infections virales