Liz Truss vient de démissionner un peu plus d'un mois après son arrivée au pouvoir, balayée par l'irréalisme de sa politique économique. Les marchés financiers ont failli provoquer une crise systémique face à des projets qui creusaient les dépenses publiques. Emmanuel Macron devraient y regarder de plus près, car sa politique n'est guère plus réaliste, et il sera lui-même en position de faiblesse le jour où l'Allemagne ne le soutiendra plus... avec des conséquences bien plus graves pour l'euro.
Liz Truss a annoncé sa démission après plusieurs longues journées de crise politique intense, de contestation interne, et de ministres démissionnaires. Celle qui se rêvait en Thatcher inflexible et insubmersible n’aura donc pas fait long feu.
Mais, au-delà de cette péripétie, le cas britannique donne une première idée de ce qui pourrait arriver à Emmanuel Macron s’il ne modifie pas sa politique budgétaire. Car Liz Truss a bien été emportée par une tourmente qui pourrait tout à fait arriver à la France, si le parapluie de l’épargnant allemand n’existait pas.
Liz Truss et le déficit public
N’en déplaise aux gauchistes et socialistes en tous genres, Liz Truss a expérimenté les risques d’une politique fondée sur le déficit public non financé dont l’objectif est de défendre le pouvoir d’achat. Le mini-budget qu’elle a présenté après avoir limogé le directeur du Trésor était en effet fondé sur un “bouclier énergétique” limitant la facture des ménages à 2.500£, sur des aides aux entreprises et des baisses d’impôt pour les plus riches sans aucune diminution des dépenses budgétaires.
Alors que la Banque d’Angleterre avait prévu de commencer son Quantitative Tightening début octobre, elle a dû y renoncer en urgence pour soutenir la dette britannique, objet d’une spéculation cataclysmique de la part des marchés. Les taux auxquels le gouvernement britannique empruntaient ont brutalement augmenté lorsque Truss a dévoilé ce plan.
Finalement, un nouveau chancelier de l’Echiquier (ministre de l’Economie outre-Manche) a repris les choses en main et annoncé l’abandon de ce “mini-plan” qui menait le pays à la ruine.
Un coup de semonce pour la France
Dans la crise britannique, on retrouve tous les ingrédients du mal français : des dépenses publiques nouvelles sans remise en cause de l’existant, des déficits abyssaux, et une gestion de la crise énergétique à la petite semaine. L’erreur de Truss est de croire qu’elle peut priver la Grande-Bretagne de ses sources d’énergie sans en faire payer le prix à sa population.
Faute d’avoir compris qu’il fallait assumer le prix social et politique de son atlantisme forcené, les marchés l’ont durement sanctionnée.
Les mêmes constats pourraient s’appliquer à la France. Le projet de loi de finances, totalement irréaliste et passé au forceps du 49-3, pour 2023, n’est guère plus brillant que le “mini-projet” de Truss. Comme en Grande-Bretagne, Macron met en place un “bouclier tarifaire” qui consiste à faire endosser par la dette (donc par les générations futures) le prix de l’atlantisme et de l’insane rupture énergétique brutale ave la Russie. Et comme en Grande-Bretagne, le déficit prend des proportions inimaginables jusqu’ici.
Rappelons le projet macroniste pour 2023 :
Autrement dit, le gouvernement table sur la croissance future pour éponger les déficits, sans envisager une baisse des dépenses publiques en volume. La seule différence majeure avec Truss est que Macron se montre discret sur les baisses d’impôts qu’il pratique (l’essentiel, la suppression de l’ISF, ayant été adopté en 2017…).
Pour le reste, le mini-budget de Truss puise aux mêmes sources “philosophiques” socialo-keynésiennes que la politique économique de Macron. Les initiés savent que tout cela ressemble aux préconisations du Great Reset, à cette différence près que le Great Reset prône des hausses d’impôts pour les plus riches.
Bref, les mêmes causes qu’en Grande-Bretagne pourraient avoir les mêmes effets en France.
Pourquoi le parapluie allemand nous sauve
Une question se pose : pourquoi la France ne subit-elle pas encore le même sort que la Grande-Bretagne ? Parce que, pour répondre simplement, le parapluie de la BCE, c’est-à-dire de l’épargnant allemand, ne protège plus la Grande-Bretagne (même si cette protection fut indirecte entre 1992 et 2020), mais protège encore la France.
Avec le Brexit, en effet, la Grande-Bretagne échappe à tous les mécanismes de mutualisation des risques. La France en bénéficie encore, pour l’instant. En particulier, la France bénéficie du Quantitative Easing (des rachats d’actifs) pratiqués par la BCE, alors que la Banque d’Angleterre avait décidé d’abandonner ces achats.
Il faut comprendre ici que la BCE a pu décupler la taille de son bilan en une dizaine d’années grâce à la confiance que les marchés accordent à l’épargne allemande. Si la France avait été seule, elle n’aurait jamais pu s’endetter de manière aussi importante qu’avec la BCE.
C’est ce que la Grande-Bretagne vient de douloureusement expérimenter.
Quand cessera le parapluie allemand ?
Une question se pose alors avec vigueur : le parapluie patrimonial allemand est-il éternel, ou bien existe-t-il un risque de le voir se refermer et de laisser la France seule exposée aux marchés ?
C’est tout l’enjeu de la crise qui s’ouvre. Nous avons plusieurs fois évoqué les dissensions de plus en plus apparentes entre les colombes de la BCE, partisanes d’un Quantitative Tightening tardif, et les faucons qui préconisent un resserrement rapide pour lutter contre l’inflation. Notre conviction est que ces dissensions n’en sont qu’à leurs débuts, et qu’elles iront en s’aggravant au fur et à mesure que la crise ukrainienne va dégrader les conditions de vie en Occident.
Dans les douze prochains mois, les voix allemandes contestant le prix de la solidarité avec la France (et l’Italie) devraient s’amplifier. Elles commencent déjà à se faire entendre, comme le montre Edouard Husson aujourd’hui. C’est à ce moment-là (probablement au printemps 2023) qu’il faudra commencer à se faire du souci.
La politique d’Emmanuel Macron est en effet d’autant moins réaliste qu’elle est fondée sur des prévisions de croissance qui sont purement fantaisistes. L’Europe entre en récession, et la survie budgétaire sera beaucoup plus compliquée qu’il ne l’a expliquée aux Français.
Bref, pour l’instant, les invités font semblant de s’amuser au bal de la caste dont la retransmission en direct sur le petit direct endort nos consciences et illumine nos soirées. Mais peu à peu les masques se raidissent, et l’explication finale pourrait être douloureuse pour beaucoup de Français qui croient encore au père Noël budgétaire.
Depuis 1981, tous les présidents désavoués aux legislatives n’ont pas démissionné. Macron a été désavoué à toutes les élections intermédiaires + les législatives, il n’a pas démissionné.
Un président socialiste ne démissionne jamais. JA MAIS. En revanche, il n’hésitera jamais, quoi qu’il en coute, à faire massacrer la foule comme c’est arrivé aux gilets jaunes pour rester au pouvoir.
En 1991, Mitterrand avait fait tabasser des infirmières qui manifestaient trop près de l’Elysée.
À situation identique, le résultat est différent. La politique britannique fait encore preuve de bon sens et il y a une opposition féroce au sein même du parti qui gouverne, ce que nous avons perdu depuis belles lurettes. De plus, nos oppositions factices de tartuffes qui ont été élus, n’arrange rien. Le Brexit pour les britanniques et le parapluie allemand pour Macron, a joué un rôle certes mais pas que.
L’incompétence économique a eu raison de Truss mais surtout la pression des marchés financiers, qui comme vous le dites, ont failli provoquer une crise systémique. Sauf que Macron a été promu et financé par « nos » marchés financiers et qui à son tour, leurs a bien rendu en nous faisant les poches. Une chose est sûre, lorsqu’on veut être souverain, indépendant, pouvoir battre monnaie, en bref libre, il n’y a pas de place pour les guignols. Welcome to the real world madame Truss.
Je pense que tout cela est voulu dans le cadre du great reset.
L’endettement va exploser jusqu’au passage à un euro numérique.
Et comme il n’y a pas de dette sans créance, “on” va tout confisquer et nous ne posséderons plus rien. Les moutons dociles seront “heureux”… Comme l’annonçait Ida Auken. Ou pire nous serons comme les “inutiles” de Y.N. Harari. D’ailleurs pourquoi ne pas euthanasier, sous une forme ou une autre, tous ces “inutiles” qui constituent un danger pour “ceux qui se prennent pour des dieux”. Tous ces “inutiles” pourraient aussi vouloir accéder à la vie éternelle et à la richesse infinie. Or il n’y a pas de place sur terre pour autant d’hommes-dieux.
Il reste peu de temps pour faire capoter ce “complot” qui n’existe pas.
L’agenda 2030 table sur la dette comme moyen de maintenir l’esclavage des peuples et des Etats, comme l’explique très bien cet article
https://reseauinternational.net/lesclavage-durable-de-la-dette/
Seulement, il y faut quelques garanties…
La France ne peut être souveraine avec la dette qu’elle traîne comme un boulet…
Mais qui veut d’une France souveraine ? On dirait que vous êtes surpris ?
C’est le projet de la mutualisation de la dette européenne sinon fin de l’UE
C’est long mais ils arrivent les enfoirés à nous diriger vers ça
Une fois la dette mutualisée au sein de l’UE c’est la fin de la partie pour les pays
La meilleure façon d’éviter la fin de l’euro c’est que tout soit consolidé
Vont-ils y arriver ? Pour l’instant le rouleau compresseur avance tranquillement et fait le job et plus le temps passée moins nous sommes maîtres des décisions à prendre
Job is done by the cast
Du calme! Pas de banqueroute pour maqueron, il s’en tirera en bradant plus de nos bijoux de famille: à Cruella von der la hyène, aux boches, aux Américains. Les baisés comptez vous.
PS: Je demande plus de censure @David le shill payé par l’Élysée socialo avec nos taxes.
J’au un peu parcouru le “net” pour en savoir plus et j’ai trouvé un article sur le site américain conservateur Breitbart qui ne donne pas du tout la même analyse que le courrier des stratèges.
Voici le début, ça commence fort:
“La première ministre britannique, Liz Truss, a démissionné après seulement 45 jours à son poste.
Les derniers jours de son règne ont été marqués par son échec dans la lutte contre une contre-révolution, ou un coup d’État, de l’establishment mondialiste et europhile de son parti, qui s’opposait profondément à ses politiques de contrôle des frontières et de faible imposition.
Sa démission fait suite au limogeage de son ministre de l’intérieur et de son ministre des finances, qui comptaient tous deux parmi les personnes les plus manifestement favorables aux marchés et les plus conservatrices à occuper ces postes depuis une génération. Leurs politiques n’étaient clairement pas en phase avec la faction pro-mondialiste et fiscalement orthodoxe qui reprend le contrôle du parti et du gouvernement en ce moment.
Une élection à la direction du parti aura lieu dans une semaine, que le bras droit de Boris Johnson, Rishi Sunak, est presque sûr de remporter.
S’exprimant à l’extérieur de sa résidence officielle de Londres et de son bureau du 10 Downing Street jeudi après-midi, Liz Truss a déclaré que parce qu’elle n’était pas en mesure de réaliser le programme pour lequel elle avait été élue – à savoir réformer le Royaume-Uni pour en faire une économie à faible fiscalité et à forte croissance – elle allait se retirer.”
Voici le lien:https://www.breitbart.com/europe/2022/10/20/liz-truss-resigns-at-just-45-days-the-shortest-lived-uk-prime-minister-ever/
Donc comparer Truss avec Macron est d’une grande stupidité comme malheureusement l’a fait Eric Veraeghe. Quand on s’intéresse à la politique intérieure d’un pays étranger, il faut quand même un peu connaître le sujet au lieu d’écrire n’importe quoi. La politique de Truss, n’est pas celle de Macron.
Je vous suis volontiers que les apparences sont trompeuses dans ces intigues de palais dignes de John Le Carré. Rien n’est à exclure sauf les explications officielles ou téléphonées. C’est une manie déplaisante de faire de maqueron un représentant important de quoi que ce soit. Pour moi c’est un sous zelenski. S’il est juste d’admettre qu’il peut se faire dégager du jour au lendemain comme Madame Truss, ce ne sera certainement pas de mort politique naturelle; pour ses choix budgétaires ou de politique politicienne classique. Il se fera bouler par une révolution de couleur.
Crime rituel de Lola – l’explication par la presse marocaine :
https://nicolasbonnal.wordpress.com/2022/10/20/affaire-de-lola-elle-est-etouffee-apres-avoir-ete-rituellement-mutilee-et-massacree-ici-le-portrait-de-la-vamp-qui-na-rien-dune-sdf-on-est-face-a-une-fashion-executrice-pas-victime-on/
Le monde ressemble de plus en plus aux romans de Philip K Dick. Félicitations à Madame pour son ouvrage https://uploads.disquscdn.com/images/fa034b92c821c6bf26e6cf3e9c834db06776d96734e5917fbdcccde9dbe1adbc.png
???? ???? https://www.amazon.fr/Philip-Kindred-Dick-grand-reset-ebook/dp/B096L4QL9K
La cigale et la fourmi. Mais que de cigales, et je parle là du président et de son gouvernement, et du peuple qui danse tout petitement autour. Mais où sont les fourmis qui permettront de se sortir de l’ornière ?
Comparer Liz Truss à Margaret Thatcher comme certains l’ont fait ne repose sur rien. La dame de fer n’aurait jamais recruté ses directeurs de cabinet sur la couleur de leur peau et n’aurait jamais menacé d’utiliser l’arme atomique contre Poutine. En revanche, pendant onze ans elle a défendu les intérêts anglais.
A sa charge, la création du Giec.
“elle a défendu les intérêts anglais.”
Oui c’est vrai en ruinant quais totalement la classe ouvrière en commençant par fermer toutes les mines. J’ose même dire que c’est elle qui a introduit ce libéralisme à outrance si cher aux ricains en neutralisant toute forme de syndicalisme.
Censure !