François Servenière rebondit sur un article que Nicolas Bonnal consacrait à la mode et la culture. Il nous propose une lecture provocatrice des liens cachés entre wokisme et géopolitique américaine
Suite à un excellent article de Nicolas Bonnal, sur mode et destruction de la culture, que j’applaudis des quatre pieds car je suis aussi un singe évolué, n’étant pas habitué ici à complimenter l’auteur, donc peu suspect d’idolâtrie à son égard, il est à produire sur le Courrier des Stratèges un article de même nature sur l’envahissement de la société par les cultures musicales belliqueuses originaires d’Afrique et du Moyen-Orient – le rap pour commencer.
Ne pas confondre musique et politique
Premièrement, en temps que compositeur, j’aime passionnément les rythmes, je ne fais donc aucun racisme à l’égard du talent des percussionnistes africains et noirs américains, que je vénère. Pour autant je ne les suivrai jamais, je ne mélange pas mon admiration artistique à la politique, en mettant jamais un genoux à terre pour George Floyd, qui était un criminel, comme le policier qui l’a étouffé un genou dans le dos.
Le rythme est un des trois fondamentaux de l’écriture musicale avec l’harmonie et le contrepoints. Je pointe seulement du doigt un style musical guerrier, qui a envahit toutes les ondes et toutes les images, qui fait l’apologie du meurtre de masse et de l’extermination des blancs. Nick Conrad ou Ta mère, même combat Je n’invente rien.
Du Pacte du Quincy au wokisme…
A moins que l’on se ferme les oreilles, cette guerre culturelle n’est, pour les intellectuels et artistes qui se respectent dans la tradition européenne, qu’une des prémices selon Sun Tzu de la guerre souterraine menée contre l’Occident depuis… allez je me lance, le Pacte du Quincy. Cet accord entérine l’échange « pétrole contre armement » entre l’Arabie Saoudite et les USA, formule réactivée (selon Henry Laurens) par la rencontre de George W. Bush et du prince héritier Abdallah le 25 avril 2005 pour 50 ans.
J’affirme que cet accord est le point de départ de la conquête woke, car dès lors tout ce qui n’est pas occidental va trouver des moyens de financer son combat culturel contre cet étrange ami qu’est l’Occident, « qui nous a conquis mais qui nous a développés ». Je n’ai pas mis un O majuscule pour être dans la lignée du groupuscule d’Assas, mais juste pour rappeler des faits historiques. On met bien une majuscule à Afrique, Islam, Chrétienté, Moyen-Orient, Etats-Unis, Amériques, Europe, etc. Les entités doivent être majuscules, elles garantissent la pérennité culturelle, les frontières des concepts philosophiques fondateurs des civilisations, la paix et la concorde en leur sein jusqu’aux limes. Sinon il faut militer pour la Chute de l’Empire Romain et l’organiser aux côtés du patron de SOS Racisme (tour de contrôle du racisme anti blancs), ce que font les woke descendants des Barbares et futures Barbaresques qui ont mis à bas l’Empire Romain.
Des barbaresques au jihad contemporain
Il faut à cet égard sans cesse se remettre en mémoire l’épisode des Barbaresques, le pendant islamique de l’Europe chrétienne au Moyen Âge. La France éteint tardivement, avec l’aide des USA, ce phénomène criminel, guerrier, esclavagiste par la guerre de 1830, le début de la colonisation de l’Afrique du Nord par la France. Les faits : 2 millions d’esclaves blancs emmenés de force à Tunis et Alger pendant 6 siècles (ref. Jacques Heers, historien du Moyen Âge, un natif du Maine comme moi) pour 5 personnes exterminées sur place sur le pourtour méditerranéen par esclave déporté.
Actuellement, on ne revit pas une flambée de criminalité religieuse exogène qui dure – « qui s’éteindra naturellement » prétendent les média-politiciens la tête dans l’sable et le c… en l’air, ah, ah, ah, ah ! -, on revit juste, mais aveuglés par la puissance des « sunlights » comme des lapins dans les phares des voitures, un retour des Barbaresques financé par la manne pétrolière et gazière.
Il faut enfin regarder les choses en face.
Mais est-ce une urgence quand les sirènes des pompiers et de la police n’arrêtent jamais de sonner dans les grandes villes européennes ?
Curieux soft power
La culture, la mode, sont évidemment des vecteurs d’expansion.
Dans ce début de millénaire baptisé par l’attentat des tours jumelles, on nomme cela le « soft power ». « Soft » ? Mais les anglo-saxons n’ont rien inventé, c’est un standard stratégique de l’hégémonisme impérial en expansion, d’où qu’il vienne.
Pour ceux qui s’attachent aux symboles dont Nicolas Bonnal et moi-même faisons partie, cela fait longtemps, 40 années, qu’on tire la sonnette d’alarme, et 60 ans pour la génération des Gaullistes historiques… On hurle dans le désert, seuls ou en tribus. Ce sont nos 40 années, notre quarantaine mais on la pressentait, on a attendu donc patiemment. La vie passe si vite comme l’eau des fleuves. Entre temps, on est passé de 20 ans à 60 ans… On savait que la situation ne pouvait que se pourrir.
Aujourd’hui est venu le temps d’un nouveau Décalogue, d’une Nouvelle Alliance, d’un nouveau Moïse messianique qui se dressera contre la corruption et la décadence des descendants des disciples d’Aaron.
Qui est-il ?
Où est-il ?
Une telle révolution anthropologique – née récemment de la certitude statistique de l’existence de populations dans d’autres terres de la galaxie – ne peut accoucher d’une souris ! Autre débat.
Compte tenu de l’état d’avancement de la décrépitude sociologique, économique et politique en Europe – l’Angleterre de Liz Truss comme première brique tombant du mur décrépi – quel nom délicieux compte tenu de la conjoncture guerrière si symptomatique de la défaite occidentale : on pourrait croire qu’ils en font exprès, un acte manqué, l’expression personnifiée d’un pathos ? – j’ai déjà posé cette question sur ce fil : où se situe la Byzance contemporaine des peuples de souche, ces ex gallo-romains judéo-christianisés ? Car tout peuple en déroute a besoin d’une Arche !
Je suis particulièrement en désaccord avec cet article:
1- le racisme anti-blanc n’existe pas. Pouvez-vous me citer les penseurs, les textes indiquant une inégalité et donc une hiérarchie entre les couleurs qui mettent les noirs au-dessus des blancs ?
2- pourquoi militez-vous l’influence de la culture des USA au hip-hop ?Cette influence est plus ancienne : Hollywood et la musique yéyé des années 60 étaient déjà là que je sache.
Je ne nie pas que le hip-hop fasse partie du soft power etatsunien mais il est l’un des derniers avatars de ce mouvement.
Il me semble que le racisme existe dès lors que la race est un critère pour la prise de décisions, quand bien même il n’existerait pas de théorie pour le soutenir.
Qu’observons-nous? La multiplication de telles décisions qui, sous prétexte de non-discrimination ou d’égalité, aboutissent, de fait, à écarter des blancs, ou… des mâles blancs de plus de 50 ans (ce qui permet de minorer le critère racial en le mêlant à d’autres).
Une société non raciste serait celle dans laquelle ce critère n’existe pas. C’est un peu ce qu’avait réussi la “méritocratie républicaine”, ce qui n’empêchait pas, évidemment, les opinions racistes ça et là.
Le racisme est aujourd’hui présent partout. Quand il aboutit, de fait, à l’éviction de la seule catégorie qui ne trouvera pas d’appuis médiatiques pour la défendre, on est bien fondé à parler de racisme anti-blanc…
Tous les racismes existent sur la terre.
Dès qu’il y a différence il y a racisme.
Ce n’est malheureusement pas un privilège de blancs !
https://www.youtube.com/watch?v=79N_-IE4B5g
Le racisme anti-blanc, de Tarik Yildiz, Ne pas en parler un déni de réalité (2020) : https://livre.fnac.com/a3409020/Tarik-Yildiz-Le-racisme-anti-blanc
“Il me semble que le racisme existe dès lors que la race est un critère pour la prise de décisions, quand bien même il n’existerait pas de théorie pour le soutenir.”
Désolé mais vous avez tort : définition du Larousse: racisme
“nom masculin
1. Idéologie fondée sur la croyance qu’il existe une hiérarchie entre les groupes humains, autrefois appelés « races » ; comportement inspiré par cette idéologie.”
Cela ne veut pas dire qu’il y a des actes d’hostilité de non-blancs sur des blancs. Je reconnais ces dérives et cela n’est pas négligeable, mais non ce n’est pas du racisme.
L’image qui m’a le plus frappé dans l’article mis en lien sur le Pacte du Quincy, est la similarité de l’allégeance occidentale, déjà constatée en 1945, avec celles de notre époque face aux woke : on met déjà un genou à terre (un général américain face au roi al-Saoud d’Arabie Saoudite) devant les desiderata des “minorités”, (voir la reptation macronienne en Algérie)… Il y a donc bien pour moi filiation entre ce Pacte historique et les attitudes actuelles occidentales face au wokisme. Ou alors je ne comprends plus les symboles : se mettre à genou ou “mettre un genou à terre”, comme le pape le fait à l’égard des migrants, n’est-ce pas se soumettre ?
Déjà, il faudrait que nous réapprenions à nous respecter nous-mêmes, nous tenir droit en affronter le réel – le front et le regard droit du Général de Gaulle ! Arrêter de ramper devant une conquête qui ne se cache plus…
François !
“Déjà, il faudrait que nous réapprenions à nous respecter nous-mêmes, nous tenir droit en affronter le réel – le front et le regard droit du Général de Gaulle ! Arrêter de ramper devant une conquête qui ne se cache plus…”
J’ai été enseignant avec mon épouse à l’université du Qatar à Doha il y a 30 ans envoyé par le ministère des affaires étrangères français dans le cadre des accords culturels franco-qataris afin d’y développer l’enseignement du français au Qatar. Nous sommes tous les deux docteur ès-lettres des universités françaises. Sans vouloir trop développer notre accueil et notre présence au sein de cette université car ce serait le début d’un roman, je TIENS bien à souligner que pour en avoir trop fait pendant la première année de présence, je fus (nous fûmes) remercié(s) par les autorités universitaires qataries à la fin de la première année universitaire. Et encore, ce fut l’ambassadeur de France qui nous l’apprît lors d’une réception à l’ambassade. Les autorités Qataries ayant sans doute eu honte de nous l’annoncer droit dans les yeux. La raison de notre renvoi resta en suspense jusqu’à ce qu’un ami/collège marocain nous apprit que “je” (mon épouse en a subi les conséquences malgré elle) fus renvoyé car je ne baissais pas les yeux lorsque je croisais ou rencontrais les autorités qataries à l’université.
Quelques jours avant notre départ, un cadre qatari de l’université me tendit 2 ROLEX en signe de “pardon” pour notre renvoi. INSULTE suprême, je les ai refusées de ses mains. Mon épouse me le reproche encore… Vous vous souvenez de ce publiciste de Publicis justement, un certain Levy je crois qui lançait à la face des “prolos” que si on n’a pas de Rolex à 50 ans c’est qu’on a raté sa vie. J’avais gardé le front et le regard droit (du Général de Gaulle) mais la punition fut double…
Pour appuyer ce que vous racontez, et je n’en suis aucunement étonné, il faut ajouter que les musulmans (les africains aussi) n’ont aucun respect pour ceux qui se soumettent. En Iran, après la Révolution islamique de 1979, les Khomeinistes ont éliminé les quelques 1 million de gauchistes (socialistes, trotskistes, communistes, les NUPES en France pour résumer) qui leur avaient ouvert la porte par la Révolte contre le Shah. Les islamistes savaient fort bien que les gauchistes, ces traitres immémoriaux, étaient des planches pourries, qu’ils ne pourraient jamais compter sur eux pour imposer leurs programme politique… La femme d’un de mes amis, iranienne aux parents gauchistes, a fui son pays pour ne pas être exécutée par le régime, après quelques semaines de prison et de torture dont elle garde encore des traces physiques et psychologiques 40 ans plus tard.
“que si on n’a pas de Rolex à 50 ans c’est qu’on a raté sa vie”
C’était Jacques Séguela, le S de RSCG, qui a dit le jour où il vendit les parts de sa firme pour 1 milliard de Francs, que c’était “le plus plus beau jour de sa vie” alors qu’il abandonnait ses troupes dans une mouise noire. Un vrai chef qui tire une balle dans le dos de ses employés pour sauver sa peau. Une crapule.
Publicitaire et pharmacien français, qui fut de tout cœur favorable à la vaccination ARNm Comirnaty Pfizer (celle qui a tué 1.000 sportifs professionnels de haut niveau dans le monde)… On n’est pas allé jusqu’à lui demander si lui-même se l’était fait inoculée, les journalistes (de gauche) ne commettent pas ce genre d’erreurs avec l’homme (de gauche) qui historiquement installa Tonton la Francisque à l’Élysée grâce à l’invention du slogan “La Force Tranquille”.
Jacques est un des monuments de la Gauche victorieuse de 1981 avec l’autre Jack.
Il est bien entendu favorable à la conquête islamique, parce qu’anglo-saxon de culture woke par publicitarisme… On ne crache jamais sur le Dieu Argent dans ce milieu qui est woke par ADN avant le wokisme.
Lors d’un article sur CAUSEUR qui traitait du Qatar il y a 1 à 2 mois, j’avais évoqué dans les commentaires ce que je viens d’écrire ici. Nos “amis” de Causeur m’ont censuré ce même texte. Sont-ils de la même trempe qu’un certain Séguéla ? Maintenant je le crois bien et n’y mets plus les pieds.
Par ailleurs, en parlant de l’Iran, nous l’avons traversé en camping-car 2 à 3 mois après l’arrivée de Khoméni et on en garde un souvenir encore assez “chaud”. On avait en effet été attaqué de nuit par des voleurs déguisés en policiers face à un poste de police à la sortie d’une ville si bien qu’un camion entier de barbus étaient venus nous protéger pour le restant de la nuit. On se rendait en Inde pour un voyage d’une année sabbatique. Oui, on est passés un peu partout dans notre vie de nomade.
… car le MAE à Paris ne nous proposa aucun autres postes à l’étranger. Il avait déjà mis un genou à terre. Mais mon rapport de fin de mission fut si bien ciblé et descriptif de la situation de dhimmi des autorités françaises à Paris et au Qatar que le MAE dut se résoudre à supprimer l’envoi de couples d’enseignants français dans cette université après nous.
Tout est dit.
La dhimmitude.
Incarnée aujourd’hui en France par Manu.
Bat Ye’or : https://www.amazon.fr/Livres-Bat-Yeor/s?rh=n%3A301061%2Cp_27%3ABat+Ye%27or
Serafin Fanjul : https://www.amazon.fr/Livres-Serafin-Fanjul/s?rh=n%3A301061%2Cp_27%3ASerafin+Fanjul
L’article est tellement mal écrit qu’on perd le raisonnement. Serait-il possible d’avoir un travail d’édition propre qui retirerait les scories (l’auteur est natif du Maine, compose, etc.) ?
Merci
“Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur… il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits.”
Pierre Augustin Caron de Beaumarchais
Je voulais donc ci-devant vous remercier infiniment pour votre critique qui me permettra d’essayer de faire mieux la prochaine fois… En l’absence des gens comme vous qui êtes l’étalon du parfait, personne ne pourrait progresser dans son art.
Merci d’exister.
L’auteur