Près de trois ans après le début du COVID et de ses mouvements en domino, les adversaires du narratif mondialiste se regroupent autour de quelques appellations aux contours encore flous. Beaucoup se sentent à l'aise avec le concept d'"éveillés". D'autres n'hésitent pas à parler de camp du bien. Je voulais aujourd'hui m'étendre sur l'ambiguïté de ces mots (qui, en creux, en disent long sur les fondamentaux cachés qui les portent), et expliquer pourquoi je préfère le terme de "résistance".
Comment se désigner, se reconnaître, se nommer, quand on ne croit pas au narratif mondialiste asséné quotidiennement par le cartel des médias subventionnés ?
Bien entendu, il y a le sobriquet binaire attribué par la caste : « complotiste », qui désigne tous ceux qui font preuve du moindre esprit critique vis-à-vis des mantra irrationnels que nous sommes priés de gober comme un oeuf, sans réfléchir. Mais s’il y a bien des complotistes parmi nous, qui croient à tout un tas de choses extravagantes, ils ne sont que des moutons à cinq pattes qui dissimulent un troupeau sain d’esprit.
Par commodité, certains s’appellent les « éveillés », terme efficace pour désigner ceux qui ont secoué la torpeur du téléspectateur moyen de TF1, enclin à croire que le nuage de Tchernobyl s’est arrêté sur le Rhin, et que la gestion de la pandémie n’a donné lieu à absolument aucun conflit d’intérêt, aucune interférence, avec l’industrie pharmaceutique. D’autres aiment se nommer le camp du bien, façon gauche bobo qui se donne le bon Dieu sans confession. Un troisième groupe se retrouve plus aisément dans l’expression de « résistance ».
Ces mots se valent-ils ?
Je voulais apporter une petite contribution de fin d’année sur le sujet.
Éveillé ? mais jusqu’à quand ?
J’aime bien le terme « d’éveillé » parce qu’il désigne très justement le processus qui s’est produit chez un nombre grandissant de personnes tout au long de l’épidémie : celui d’un doute grandissant vis-à-vis de la véracité du narratif industrialisé par les gouvernements occidentaux. Au début, ce fut un simple soupçon, puis, au fur et à mesure que chacun a croisé les informations (pour le meilleur comme pour le pire), le soupçon s’est mué en scepticisme vis-à-vis de l’histoire dans laquelle la caste cherchait (et cherche encore à nous embarquer).
Donc, il y a bien eu un « éveil ».
Toute la difficulté est de savoir combien de temps l’éveil dure, et c’est un peu ce qui me gêne dans ce terme. Car beaucoup l’entendent comme un terme absolu et final : on serait éveillé sur tout et une bonne fois pour toutes, on détiendrait soudain la vérité en toutes choses.
C’est le principe de la révélation chrétienne : Dieu m’apparaît, et maintenant je vois, je sais, je marche. Une fois la révélation opérée, il n’y a pas de retour en arrière.
Au risque de décevoir certains, je crois que cette conception de l’éveil est fortement pernicieuse, car elle autorise toutes les déviations les plus intolérantes, les plus fanatiques possibles, et elle ne vaut guère mieux que l’arrogance macronienne.
Je vois deux raisons à cela.
La première est que l’on peut être éveillé sur certains sujets, et totalement endormi sur d’autres. Beaucoup ont par exemple compris la rodomontade d’une maladie comme le COVID, danger mortel incurable sauf par un vaccin dont les faiblesses et la toxicité étaient taboues sous peine de bannissement brutal. Mais cet éveil sur le volet sanitaire de la crise vaut-il éveil sur les questions économiques, ou diplomatiques ?
J’ai autant de doute sur ce point que sur la durée de l’éveil. Je crois que la révélation n’existe pas, ou alors elle n’est qu’un début, un premier pas sur le très très long chemin de la pensée libre et de la compréhension du monde. Je sais que nous vivons dans une société de l’instant, où beaucoup imaginent qu’on devient intelligent aussi vite qu’on retire de l’argent à la banque. Mais je crois qu’il n’y a pas pire erreur que de céder à cette paresse de faux-monnayeur, selon laquelle un éclair de lucidité dispense de cette torture quotidienne qui consiste à penser librement.
Les incompréhensions d’un grand nombre sur l’affaire ukrainienne l’ont montré.
L’éveil et le piège de la contemplation
Une autre dimension me gêne dans l’éveil : l’illusion qu’au fond le combat que nous avons à mener se limite à une guerre de l’information et du savoir. Savoir qu’ils mentent suffirait à mettre leurs projets en échec.
J’entends le confort que beaucoup peuvent trouver dans cette conviction : au fond, le combat se limiterait à fureter sur Internet à la recherche de la dernière information tonitruante, que l’on partage sur les réseaux sociaux à l’abri d’un pseudonyme. Et hop ! le Great Reset s’arrête…
Je ne nie bien entendu pas l’utilité de l’accès à l’information et de son partage. En revanche, je conteste qu’elle suffise à faire reculer la caste dans ses projets destructeurs. J’ai même la conviction inverse : sans rapport de force politique, nous n’avons pas d’avenir. Certes, éveiller les consciences est le DEBUT d’un rapport de force politique, mais ce n’est certainement pas sa fin.
Donc, il faut s’engager, et je crains qu’à se croire empli, imbu d’éveil, on oublie la dimension la plus désagréable de la lutte : celle qui consiste à peser, sous son nom propre, dans le débat public.
La pitoyable plaisanterie du « camp du bien »
J’ai de la tendresse pour le camp des éveillés, j’en ai beaucoup moins pour le « camp du bien » que je lis sous certaines plumes.
Donc, nous ne serions pas dans un combat politique, modèle contre modèle, mais dans un combat moral : gentils contre méchants, bons contre mauvais, saints contre démons…
Personnellement, je n’ai pas secoué le joug d’une gauche débile et débilitante, d’une gauche pharisienne dont le seul enjeu est d’avoir bonne conscience à peu de frais, souvent en se mentant chaque jour sur elle-même, en dissimulant ses turpitudes, pour le reproduire et le retrouver dans mon « camp ».
Sur le fond, je ne combats pas le Great Reset parce que je suis un gentil dans une série Netflix, opposé aux méchants. Je le combats pour rester libre. Et je n’ai nul besoin d’être entouré de « gentils » pour le faire. Il me suffit d’être entouré de combattants efficaces.
Pour aller plus loin, je ne dirai jamais assez ma méfiance vis-à-vis des gens qui ont besoin de se penser dans le camp du bien : ces gens-là m’ont toujours semblé avoir quelque chose à cacher. La morale, c’est comme le sexe : plus on en parle, moins on la pratique. Et l’expérience montre que ceux qui parlent sans cesse du bien jusqu’à s’en tailler des drapeaux, des chemises et des oriflammes, parfois des manteaux, sont souvent les pires crapules que la terre ait porté.
La résistance, c’est le combat politique
Au fond, la catégorie, l’appellation que je préfère, c’est bien celle de la résistance, parce qu’elle regroupe les notions qui me semblent indispensables pour combattre réellement le Great Reset.
D’abord, elle intègre l’idée d’engagement. C’est cette force qui nous manque le plus aujourd’hui. Combien, parmi les « éveillés », pardonnent-ils l’intermittence de leurs convictions en se collant une étiquette commode, « vendeuse », pour faire oublier que le combat pour la liberté est un souci qui leur tient à coeur… une fois qu’ils sont revenus de vacances, qu’ils ont fini leur séance de sport et qu’ils ont rempli le caddy à l’hypermarché. Je ne jette pas la pierre : je dis seulement qu’il faut assumer la monnaie de sa pièce. Si l’engagement contre le Great Reset n’est que la priorité n°10 sur une liste de 15, pourquoi se faire passer pour un héros ?
Mais il n’y a pas que l’engagement, il y a aussi sa suite logique : le combat politique. Vous le savez, je prône la sécession, et bientôt l’anti-putsch par des voies légales et pacifiques pour défendre nos libertés. Cette étape est indispensable pour que la caste ne nous vole pas le monde d’après que nous rêvons, que nous voulons, que nous méritons.
Ce n’est évidemment pas en limitant notre riposte à un simple éveil que nous remporterons la guerre qui nous est menée.
C’est en résistant collectivement.
Le constat que je fais c’est que ce qui discrimine les gens c’est la confiance dans l’ordre établi. Il y a ceux qui pensent que les autorités politiques et autres sont de bonne foi et font ce qu’elles peuvent et il y a ceux qui pensent qu’elle défendent des intérêts qui ne sont pas ceux des populations. Ce clivage dépasse le clivage droite-gauche qui à mon avis n’est plus aujourd’hui pertinent et remonte à bien avant le covid. Même si il a été exacerbé par les événements récents il remonte sans doute à l’instauration du modèle libéral mondialisé qui a succédé aux 30 glorieuses. Cela dit comme sous l’Occupation tout le monde n’est pas résistant il y a aussi les adeptes du marché noir et par exemple des faux pass.
« Les autorités politiques sont de bonne foi et font ce qu’elles peuvent ». Il faut vraiment être l’empereur des demeurés pour croire ça.
ça a pourtant été vrai. Toute institution, avant sa corruption, est pensée pour faire le bien. Et avant de matraquer les confiant aveugle, je tiens à rappeler que, rien de concret sur cette planète ne serait debout sans le travail de concert de dirigeants et de personnes qui leur font confiance.
Oui aujourd’hui il est facile de dire que celui qui croit bigPharma bienveillant est un demeuré, mais en tout honnêteté, vous en croisez encore beaucoup des gens qui pensent ça ? suffit de voir le nombre de gens ayant été se faire leur 4eme dose, (même les soignants ou c’est sensé etre obligatoire), et ne me sortez pas le chiffre des EHPAD ou les gens sont vaccinés de force, car beaucoup sont déments, ou n’ont de toute façon plus la force ou l’envie de lutter contre ce qu’il leur est proposé.
Les termes « éveillé » ou « conscient » sont souvent utilisés de manière subjective et peuvent avoir des significations différentes pour différentes personnes. Pour certains, être « éveillé » peut signifier être conscient des problèmes du monde et des injustices sociales, tandis que pour d’autres, cela peut signifier être conscient de certaines théories du complot ou de la désinformation qui circulent en ligne. Mais on pourrait également appeler « éveillé » quelqu’un qui prend soudainement conscience de son incapacité à créer une œuvre d’art.
L’acception spirituelle du mot « éveillé » est la seule qui ait vraiment un sens : être « éveillé » spirituellement signifie être conscient de sa véritable nature et de sa relation avec l’univers, au-delà des illusions et des conditionnements de l’ego. Cela peut inclure une prise de conscience de l’unicité de toutes choses, de l’interdépendance de tous les êtres, de la nature impermanente de la vie. Cette prise de conscience-là est la mère de toutes celles qu’on pourrait imaginer, parce qu’elle nous libère de notre nature humaine et de tout ce qui s’y rattache et nous emprisonne, comme le contexte social, les normes, les récompenses et les punitions, etc.
Remarquez la superbe inversion que constitue le mot « woke »…
« Résistant », c’est très bien, et tout à fait juste. Reste qu’au point où on est arrivé, » complotiste » devrait pouvoir être assumé fièrement. « Complotiste, moi? Oui, et alors? ». C’est une manière de passer à l’offensive, de balayer les anathèmes.
Bien des « complots » dénoncés il y a peu se sont révélés tout à fait fondés. Le « complotiste » est un « voyant ».
Comment adhérer à Rester libre ?
Je suis née rebelle et je suis devenue Résistante !
Au final, c’est le nombre refusant de se plier aux tentatives de nous réduire à l’état d’esclaves qui nous permettra de s’extraire du piège dans lequel notre civilisation se débat actuellement.
Chacun fera à son niveau et selon ses possibilités pour contribuer à l’éveil collectif, qu’il soit partiel ou plus large.
J’aimerais que ça aille plus vite, évidemment… mais il semble bien qu’il faille faire preuve de patience, l’éveil est douloureux pour beaucoup !
« C’est en résistant collectivement. »
– Attention Éric, tu commences à parler comme le programme du CNR ! 😉
Merci Monsieur pour cette article… éclairant. J’ai aussi beaucoup de difficulté avec le terme éveillé ou éveil. Bien trop récupéré à l’heure actuelle. Je me sens profondément résistante au sens étymologique se tenir debout, en face. Et cela fait 40 ans au moins que cela dure. Je me bats à mon petit niveau pour une liberté d’être qui ne peut résider qu’en lien avec notre soi, qui résonne avec les valeurs essentielles d’accueil de l’autre, d’honnêteté etc. Ma liberté ne tient pas à ce que j’ai ou fais mais à qui je suis. Elle est sœur de la confiance (en soi et aussi en l’autre) et de la conscience (de soi et de l’autre). Ce qui me semble délétère dans ce que nous traversons c’est l’incapacité de l’autonomie à tous les niveaux. Et qui dit autonomie dit responsabilité. Je pense que c’est dans « l’être responsable » que nous trouvons notre réelle puissance.