Dans un texte écrit sur le territoire de la « France libre » de 1942, le grand hégélien Alexandre Kojève (naturalisé français deux ans plus tôt) concevait une sorte de projet de constitution à l’usage de l'État Français de Vichy, au service duquel cet admirateur déclaré de Staline n’aurait pourtant pas trop rechigné à se placer.
Dans ce traité sur La Notion d’autorité, qui n’a jamais été publié de son vivant, Kojève – futur technocrate de l’UE naissante – prévoyait un exécutif omnipotent, vaguement surveillé par des chambres qui, en pratique, ne pouvaient que devenir des chambres d’enregistrement.
Kojève en a rêvé (pour Pétain), De Gaulle l’a fait (pour la plus grande gloire de la France modernisée), et c’est finalement Macron qui s’en sert – afin de parfaire la dissolution de ladite France dans l’euromondialisme.
Émancipation de l’envie de penalty
En se répétant (ou plus exactement : en se poursuivant, mais par à-coups), l’histoire montre toutefois une tendance bien connue à répéter ses motifs tragiques dans le style de la comédie. C’est ainsi que, comme nous l’apprend l’Est Républicain, « la Première ministre Élisabeth Borne s’est vue offrir par sa propre équipe un maillot de l’Équipe de France de football floqué du numéro ‘49’ à l’avant, et du chiffre ‘3’ à l’arrière ». Mme Borne a en effet « eu recours à cette arme constitutionnelle à dix reprises depuis septembre dernier, afin de faire passer les textes budgétaires sans vote à l’Assemblée, faute de majorité suffisante ».
Gageons que, en s’émancipant ainsi définitivement du parlementarisme, et donc de la démocratie, les pupilles parisiennes du sélectionneur Klaus Schwab devraient, sur la scène mondiale, obtenir des résultats aussi bons que ceux du pied droit d’Aurélien Tchouaméni face aux cages d’Emiliano Martinez.
Et les benêts, les Mougeons, les cons vont tous répéter en coeur:” nous sommes en démocratie, l’a france est le pays des droits de l’homme,notre devise est liberté, egalitè, fraternité.. ”
Bon maintenant rentrez dans vos box et couiner en silence !
Je suis peut-être un « benet » mais la démocratie ce n’est pas un blocage total par une minorité.
Dans une démocratie, les majorités doivent respecter les minorités et inversement.
Un pays où 60 % du fruit du travail du secteur marchand sont captés par l’Etat pour entretenir ses complices n’est pas une démocratie.
Pendant quatre ans, les pétainistes ont eu le loisir sans consulter qui que ce soit de mettre en place l’Etat social tout en se défendant de lutter contre le communisme. De Gaulle et Thorez ont ensuite négocié les meilleurs morceaux qui existent toujours en 2022 : CNAV, ordres médicaux, régions, etc…
Tocqueville l’avait pour tant prévu: au lieu de la dictature de la majorité, on pouvait très bien hériter de la dictature de ceux qui se portent forts pour la majorité…
Il suffit que le peuple croie que tout cela s’opère en son nom. Rien de plus simple quand l’information, l’éducation et la culture sont sous contrôle.
Si vous vous sentez visé Yo c’est votre problème! 🙂
La démocratie n’en reste pas moins que ce n’est pas un blocage total par une minorité.
Marre de lire le label Vichy utilisé à tout bout de champ pour dénigrer. C’est une facilité et c’est souvent aussi une forme de lâcheté. Surtout ne pas se faire cornériser dans le camp des salauds.
“De Gaulle l’a fait”, mais l’auteur titre “à l’ombre de Vichy”…
Ca me rappelle les gimmicks ad nauseam que BHL a martelé non stop depuis 1981 sur la-France-des-heures-les-plus-sombres.
Vichyser un article en 2022 c’est commettre une petite faute politique. C’est ne pas refuser l’entreprise de démoralisation nationale qui nous a perdus. Le pays va beaucoup trop mal pour continuer à jouer au point Godwin.
Idem pour le discours anti-occidental tiers-mondiste. J’aime bien Poutine mais quand je le voit articuler de nouveau la rėthorique néo-sovietique anti-impérialiste ressortie du temps des porteurs de valises, je tire la chasse.