Le 03 janvier 1973, alors que la France se remettait des excès de la « trève des confiseurs » et que les Français se présentaient mutuellement leurs vœux pour cette année naissante, une loi était promulguée dans une discrétion totale.
Pourtant, cette loi, présentée comme insignifiante, simple régularisation d’une pratique rentrée dans les mœurs, est à l’origine de la perte de souveraineté de notre nation en la mettant sous la coupe des « marchés financiers ».
Ce contenu est réservé aux abonnés
Pour profiter pleinement de l'ensemble de nos contenus, nous vous proposons de découvrir nos offres d'abonnement.
Connectez-vous si vous avez acheté un abonnement et/ou ce contenu.
Bonjour, je suis abonné, et j’arrive à me connecter (je suis déclaré comme connecté au moment où j’écris ce message, et je ne commets donc pas d’erreur d’identification ou de mot de passe), mais je n’arrive plus, depuis aujourd’hui, à avoir accès à l’intégralité des articles réservés aux abonnés. Je suis bloqué dans leur lecture intégrale, comme si je n’étais pas connecté. Et j’ai beau attendre, me déconnecter puis me reconnecter, rien n’y fait. Comment en sortir ? Loic de Châteaubriant
Lire ou relire:
– “Le suicide français” d’Eric Zemmour
– “L’histoire de l’oligarchie anglo-saxonne” de Caroll Quigley
– “Les secrets de la Réserve Fédérale” d’Eustace Mulin
– “Les confessions d’un assassin économique” de John Perkins
– “La guerre des monnaies” de Hongbing Song
Je sais, ça fait beaucoup d’un seul coup, mais alors a la fin de ces lectures, le schéma global de domination économique mondiale anglo-saxon se dessine tout seul.
La loi de 1973 est une loi technique sans importance. Les vraies ruptures sont 1971 (fin de l’étalon-or) et 1983 (« L’Europe »).
C’est pour ne pas regarder en face ces vraies ruptures que les crétins s’obsèdent de cette loi de 1973 (avec un peu de judéophobie en prime).
Vous êtes libre de vos propos. Vous pouvez aussi dire que le Federal Reserve Act du 23 decembre 1913 est également sans importance si cela vous chante…
Dans ce papier, je veux juste montrer la continuité d’une démarche qui consiste à déconnecter le pouvoir politique du pouvoir financier. C’est une tendance générale
partie de l’Angleterre à la fin du 17ème siècle et qui n’a cessé de s’étendre. (Voir les raisons de la guerre d’indépendance aux USA) Ne pensez-vous pas que le contrôle de la monnaie d’un pays par son peuple (qui est malgré tout inscrit dans la constitution américaine) est essentiel pour la souveraineté de ce pays?
Qu’on le veuille ou non, la loi de 73 a retiré cette souveraineté en imposant les marchés privés et vous pouvez constater l’étrange similitude entre la courbe de l’endettement et celle des intérêts payés au fil du temps.
Dans cette continuité, la place donnée au fétiche de la loi de 1973 est excessive.
https://h16free.com/2011/11/28/11407-pour-en-finir-avec-la-loi-de-1973
Allende a endetté le Chili comme jamais, mettant l’Etat en cessation de paiement en 1972 , il n’appliquait pourtant pas cette loi.
Oui, la loi de 1973 est le bouc-émissaire facile de crétins.
L’article de H16 est excellent, comme toujours.
L’endettement du Chili avait commencé bien avant Alliende. Son élection en 1970 a fortement déplu à l’état profond américain qui lui a coupé tous les crédits internationaux.
Le Chili, comme beaucoup d’Etats d’Amérique du Sud, avait besoin de dollars pour le commerce international et c’est Kissinger qui avait suggéré de lui “couper les vivres”
Le coup d’état de Pinochet fut la conséquence.
A lire le livre de John Perkins, il ne doit pas grand chose au hasard.
Maintenant, chacun est libre d’avoir sa propre vision de l’Histoire.
Un prêté pour un rendu :
https://www.contrepoints.org/2011/09/08/44601-de-la-fameuse-loi-pompidou-giscard-rothschild
Le souci avec ces rétrospectives est que ça ne sert à rien de pleurer sur le lait renversé ©️ Perrette et le pot au lait, Jean de la Fontaine. Sans être un spécialiste il me semble que l’endettement massif des premières années du 21e siècle est organisé par les banques centrales dont la BCE, soit l’équivalent actuel de la Banque de France jusqu’en 1973. Ou bien?
Non, cher Gastoche, la BCE n’est pas l’équivalent de la BdF. Jusqu’en 1973, la BdF pouvait financer sans intérêts les déficits publics. La BCE n’a pas le droit de le faire, de par les traités européens. Elle s’assoit dessus aujourd’hui car, et c’est là qu’est l’escroquerie, que la BCE est détenue par des banques privées.
Tout ce système est en train de s’effondrer car la BCE rachète les dettes des Etats (et notamment la France) aux banques privées qui leurs prêtent de l’argent qu’elles-mêmes créent à partir de rien.
Ainsi, elles remontent leurs fonds propres dans leurs bilans, le plus souvent en rachetant leurs propres titres avec cet argent donné par la BCE en échange d’une dette couverte par les contribuables.
Vive le système bancaire des réserves fractionnaires!
Merci @Jean Goychman pour vos éclaircissements. La différence privé /public est elle aussi déterminante? Okay le privé fera des coups de bourse avec les miyards de la BCE, mais que valent ces miyards investis aux cours actuels, en pleine guerre? L’enrichissement de banquiers privés avec de la monnaie de singe on a vu en 2007 2008 que ça pouvait partir en fumée, et cette fois sans possibilité de sauvetage public déjà embringué dans la combine.
le problème est que l’Etat s’endette et fasse du déficit… Ce devrait être constitutionnellement interdit.
Merci Breizh pour votre contribution. Vous avez raison sur le fond, mais je distinguerai néanmoins 2 cas bien distincts:
Emprunter pour combler un déficit de fonctionnement devrait être interdit, mais les versements d’intérêts sont du fonctionnement. Bien évidemment, les banquiers ont veillé à ce qu’il n’y ait pas d’interdiction de par la loi.
Emprunter pour des investissements se conçoit, et cela s’est beaucoup fait. Si les investissements étaient justifiés dans l’intérêt du peuple, rien à dire. Vous noterez qu’aujourd’hui les emprunts d’Etat ne sont plus ouverts au public. C’était pourtant très bien car la dette restait en France, ce qui mettait à l’abri des fluctuations des devises. Aujourd’hui c’est devenu, parce nos dirigeants l’ont voulu- la chasse gardée des marchés financiers…
“La grosse différence est que, lorsque nous empruntons de l’argent auprès des banques privées, nous devons payer des intérêts alors même que cet argent est créé sans rien coûter à ceux qui nous le prête.”
Pas tout à fait, le prêteur assume le risque de défaut sur la dette. Et vous venez de nous démontrer dans le cas de l’Allemagne de Weimar que le risque n’est pas nul…
Et si cela arrive à une banque privée elle est tenue de rembourser, et pour cela elle prend sur les bénéfices réalisés auprès des autres emprunteurs, grâce aux intérêts justement.
Bonjour Xavier. Vous avez raison dans le cas d’une entité privée (banque ou autre) mais lorsqu’il s’agit d’une banque centrale comme la BCE, elle peut conserver indéfiniment dans son bilan des actifs “douteux” et c’est ce qu’elle fait en rachetant aux banques privées ces dettes d’état qui ne seront jamais remboursées. Les banques privéesne sont pas menacées, ayant refiler le bébé à la BCE.
En dernier ressort, ce seraient les contribuables qui devraient payer au niveau européen, d’où la position des Allemands.