Washington veut transférer les avoirs russes gelés à Kyiv. C’est ce qu’a déclaré, lors d’un séminaire à l’Institut Hudson, le chef du groupe de travail du ministère américain de la Justice sur l’identification et la saisie des avoirs russes soumis aux sanctions américaines, Andrew Adams. Le Parlement européen a adopté une résolution selon laquelle les actifs russes peuvent être transférés à l’Ukraine à titre de « réparations » pour des opérations militaires.
Cet article est initialement paru sur le site mk.ru. Il n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier des Stratèges.
En Fédération de Russie, les députés ont proposé, à plusieurs reprises, de répondre à cette initiative en « retirant » les avoirs des pays hostiles situés sur le territoire de notre pays, ainsi que les investissements de leurs hommes d’affaires. Si un tel événement se réalise, des experts ont indiqué quel capital étranger sur notre territoire peut être nationalisé par l’État.
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Tout est permis quand on se croit “les maitres du monde “pour moi se sont des fripouilles à qui nos couards de dirigeants on donné leur consentementFriedman, les Etats-Unis et l’Europe
ParJean-Claude Empereur
29 février 2016
George Friedman, les Etats-Unis et l’Europe
Face à la crise de souveraineté et d’identité qui affecte l’Union européenne, il n’est pas inutile d’analyser le regard que portent certains géopolitologues américains sur cette situation. George Friedman exprime son pessimisme et surtout sa méfiance à l’égard d’une construction dont il considère qu’elle est devenue dangereuse pour l’équilibre du monde.
George Friedman, spécialiste reconnu de la prospective, président de Stratfor, société qui se consacre à l’analyse géostratégique et à l’intelligence économique, souvent qualifiée de “CIA bis”, est proche des milieux dirigeants américains. Il peut être ainsi considéré comme très représentatif de la pensée géopolitique dominante à Washington, qu’il s’agisse des cercles dirigeants “visibles” comme de ceux du “deep-state” et du complexe militaro-industriel, qu’ils soient Républicains ou Démocrates.
Son dernier livre : “Flashpoints. The emerging crisis in Europe” est non seulement une analyse plus que critique, voire même brutale, de la situation sur le vieux continent, mais surtout une mise en garde des dangers potentiels que représente, pour le reste du monde et surtout pour les États-Unis, une Union européenne à la dérive.
Son point de vue peut se résumer de la manière suivante :
L’Union européenne a échoué,
La “question allemande” est de retour,
L’Eurasie est un cauchemar géopolitique pour les États-Unis.
L’effondrement du système européen selon George Friedman
D’emblée, et pour mieux mettre en évidence l’ambiguïté initiale du projet européen, George Friedman considère que l’on a trop tendance à oublier le rôle essentiel joué, dès l’origine, par les États-Unis dans une construction destinée essentiellement à contrer la menace soviétique. Cette origine, assez éloignée du récit officiel, explique et justifie, selon lui, la parfaite et nécessaire consanguinité entre l’OTAN et l’UE, la seconde n’étant ni plus ni moins, dans cette perspective atlantiste, que la façade économique de l’autre.
Dès sa création, surtout depuis le traité de Maastricht et jusqu’en 2008, l’Europe était devenue une puissance industrielle mais surtout commerciale florissante, l’interdépendance économique des États et des entreprises garantissant apparemment paix et prospérité.
Soixante ans plus tard, George Friedman constate, non sans une certaine “shadenfreude”, que ce double objectif de paix et de prospérité n’a pas été atteint. La crise économique et financière ne cesse de s’étendre et la menace de conflits traditionnels ou identitaires plane tant à l’intérieur qu’aux frontières de l’Europe.
C’est précisément la multiplication de ces zones de conflits : “flashpoints”, en cours ou potentiels, qui, pour l’auteur, sont la marque congénitale de l’Europe. Livrés à eux-mêmes, les Européens sont dans l’incapacité de s’entendre. La construction européenne a pu faire un moment illusion, mais le tragique de l’histoire a repris ses droits.
Les Européens ne changeront jamais. Dès que se profile une crise majeure, leurs vieux penchants les reprennent. Aucun système institutionnel européen n’a réussi à enrayer ce mouvement, l’Union européenne pas plus que les autres.
Incapables de se contrôler eux-mêmes, au risque de déchaîner une nouvelle guerre mondiale, ils ne peuvent que se soumettre à une puissance extérieure.
“Les Européens ont su conquérir le monde mais se sont montrés incapables de se conquérir eux-mêmes”.
Pour George Friedman le point tournant de l’histoire se situe en 2008, année d’une double crise : d’abord militaire en Géorgie, économique ensuite avec la chute de Lehman Brothers. Sur le moment le lien entre ces deux événements pivots ne fut pas remarqué. Le premier d’entre eux montrait que les relations entre la Russie et l’Europe venaient de prendre brutalement un tour nouveau et que la guerre pouvait ressurgir à tout moment sur le continent, comme devait le montrer, par la suite, le conflit en Ukraine. Le second, quant à lui, en marquant le début d’une crise économique profonde, mettait en évidence la fragilité de l’Union européenne, fragilité que les discours incantatoires de ses dirigeants avaient réussi à masquer jusqu’alors.
Dès que les difficultés apparurent, devant la sidération et la paralysie des institutions européennes, les États ont repris les commandes, divergences et antagonismes se sont donnés libre cours. Les institutions européennes ont révélé alors leurs faiblesses et le moteur franco-allemand a cessé de fonctionner correctement.
Le retour de la “question allemande”
La réconciliation franco-allemande, à condition d’être équilibrée et soigneusement contrôlée, a toujours été, pour les Anglo-saxons, le principe fondateur de la construction européenne. par lâcheté volontaire ,croyant être récompensés et recevoir leur nonos , des valets corrompus sans courage ni intelligencehttps://www.revuepolitique.fr/etats-unis-une-nouvelle-vision-geopolitique/
Il ne suffit pas d’être Russe pour se voir dépouillé de ses avoirs en UE : nous-mêmes, Européens français sommes dépouillés par l’UE par la stupéfiante stratégie énergétique, gazière et électrique ! Et pourtant, nous n’avons pas envahi l’Ukraine …
Ou plutôt si ! nous l’avions déjà envahie en 2014. Merde alors …