Ultime affrontement décidant du sort de la guerre, ou nouvelle phase de combat stérile ? L’offensive russe annoncée, suivant son ou ses points d’application, les moyens et méthodes mis en œuvre, donnera de clairs indices de la détermination du Kremlin et, à ce titre, non seulement du degré d’escalade auquel s’attendre, mais aussi des suites du conflit.
La perspective d’une offensive russe d’hiver est de plus en plus agitée dans les médias internationaux qui, tous ou presque, insistent sur la nécessité d’apporter au plus vite des armements lourds, chars, artillerie et avions de combat, aux Ukrainiens afin que ceux-ci puissent tenir le choc. Au-delà du paradoxe qu’il y a à employer ce ton alarmiste, alors que les mêmes experts et éditorialistes cathodiques ne cessent de nous répéter que l’armée russe est nulle et qu’elle a déjà perdu la guerre, cette campagne médiatico-politique indique clairement que l’affrontement qui vient risque d’être décisif. Nous ne savons pas quand il commencera, sans doute d’ailleurs a-t-il déjà débuté, fusse à bas bruit, mais dès ses débuts, nous saurons si la Russie veut en finir par un coup de tonnerre, ou prendre des gages lui permettant de négocier en bonne position.
Big one ou « offensive des cent jours » ?
Les forces russes sont supposées frapper, selon de nombreux observateurs, depuis deux axes de départ. Le premier se situe dans la région de Lougansk, à l’ouest et au nord-ouest de la ville, vers Bakhmout, Lyman et peut-être Koupiansk, à proximité de Kharkov. Le second est au sud-ouest de Donetsk, vers Vouhledar. Si ces estimations se confirment, l’objectif politique du Kremlin est limpide : Il s’agit de repousser les Ukrainiens en dehors des limites administratives des deux Oblasts de Lougansk et de Donetsk que Moscou souhaite annexer, avec ceux de Kherson et de Zaporojie.
Ce contenu est réservé aux abonnés
Pour profiter pleinement de l'ensemble de nos contenus, nous vous proposons de découvrir nos offres d'abonnement.
J’ai lu ce matin une longue et analyse technique, en termes de stratégie de guerre sur le sujet de l’offensive russe à venir, accessible sur le site de simplicius. Je donne le lien mais il ne semble pas vouloir être fonctionnel:
https://simplicius76.substack.com/p/the-coming-russian-offensive-part
Petite suggestion : je crois qu’il convient d’écrire “fût-ce à bas bruit”. Car on écrirait ” [même à supposer que ce fût à bas bruit.” “Fusse”, ça fait vraiment bizarre! Une coquille sans doute dans un texte par ailleurs intéressant.
Ah, ben si, il fonctionne le lien.
Pour ma part, je pense que l’impératif démographique est décisif. Il faut absolument gagner avant que les chars, les systèmes antiaériens, les missiles à longue portée et les avions de combat arrivent en Ukraine.
D’ailleurs le système antiaérien MAMBA promis par la France et l’Italie (l’un des meilleurs du moment, supérieur au Patriot) sera livré au printemps.
https://air-cosmos.com/article/defense-l-ukraine-bientot-convertie-au-systeme-sol-air-mamba-64176
Sur le fond cela ne changerait rien au résultat final, mais conjoncturellement cela signifierait encore plus de morts russes. Or Poutine, depuis qu’il est à la tête de l’état, a toujours montré son souci de préserver la ressource humaine russe.
Vous avez raison, l’attaque des axes logistiques est déterminante. Ensuite, que l’offensive soit une amplification du grignotage actuel ou une percée pour prendre à revers le corps de bataille ukrainien me paraît difficile à trancher.