Voisin d’aucun pays contrôlé par V. Poutine, le Congo partait assez mal dans la course aux faveurs du cinéaste BHL. Et, comme un malheur ne vient jamais seul : il est, à la différence de l’Ukraine, totalement peuplé d’africains !
Ignorant tout cela, on pourrait en effet s’étonner de voir que BHL n’éprouve pas le besoin de consacrer un beau documentaire bien voyeuriste – éventuellement accompagné d’un slogan fasciste en guise de titre, et d’une bonne retape de Ch. Angot dans le JDD – à ce pays trois fois plus grand et trois fois plus peuplé que l’Ukraine, qui a quand même produit récemment – de l’aveu du HCR – 1 million de réfugiés et 6 millions de déplacés internes.
Surtout quand on sait que, derrière la catastrophe congolaise, on trouve un bras-de-fer géopolitique dans lequel la Chine et la Russie n’ont pas toujours forcément le beau rôle.
Slava Congo ? – Pas de Poutine, pas de guimauve !
Oui, mais alors que l’hystérie entourant l’Ukraine permet de convaincre les Européens de se priver d’énergie fossile, une meilleure connaissance de ce qui se produit Congo pourrait, au contraire, les amener à se demander quel est le coût réel de la voiture électrique – qu’on le mesure en terres rares (venant surtout du Congo), ou en têtes d’adolescents décapités à la machette.
Or, dans ce nouveau siècle des indulgences que nous vivons, la fin « climatique » – quoique aussi bien fondée dans l’observation des faits que le dogme de l’Immaculée Conception de Marie – sanctifie les moyens – et notamment ceux du bobard.
A propos de coût réel : pour empêcher tout ce petit monde de mourir – notamment de faim –, le HCR dit avoir besoin en 2023 de 600 millions – soit moins de dix fois la somme mensuellement réclamée par le pianiste de Kiev pour sauver l’Ukraine (sans les Ukrainiens), l’Europe (sans la Russie), la démocratie, les femmes et les sites de tournage favoris de BHL.
Soit, aussi, une somme dont le cinéaste BHL pourrait bien disposer personnellement, grâce au succès des grands classiques tournés (justement en Afrique) par ses ascendants – même sans compter les recettes faramineuses de son dernier navet, qui a pourtant l’air d’être presque aussi bien réussi que le dernier Astérix.
Combien de terres rares exactement pour la voiture électrique ?
Je pense que vous vous trompez, il n’y en a pas ou très peu (et uniquement sur certains modèles)
Le très peu combien de têtes? Comme disait Albright ça vaut ( valait) la peine.
Oui, alors la phrase exhaustive serait peut-être: “pour l’électronique des voitures électriques” (même en en mettant peu dans chacune – avec un parc entier à remplacer…), des smartphones et autres joujoux rendus indispensables par la numérisation de la vie…”.
Une brève, vous savez, c’est 350 mots maximum…
Moi j’adore ! Mais si t’as pas fait un peu de dodécaphonisme, les changements de registre masquant la clé fondamentale (Davos and co) ça peut égarer les spécialistes de la valse.
(Je suis le seul abonné à jour de sa cotisation qui ne reçoit pas sa complète ! )