A l’image de ses mercenaires, les médias l’évoquent avec un mélange de mépris et de fascination. Il incarne à leurs yeux la bêtise à front de taureau et la brutalité des mafieux russes, ce qui ne les empêche pas de le présenter comme un rival potentiel de Poutine. Mais Prigojine est tout autre.
On ne comprend pas grand-chose au personnage, haut en couleur et affublé d’un sobriquet de «cuistot du Kremlin » suintant le mépris de classe, si l’on ne s’intéresse pas à ses origines.
Né en 1961, très tôt orphelin de père et issu d’un milieu très modeste, Evgueni Prigojine, a affaire à la justice dès ses 18 ans pour vol, cambriolages et escroquerie, ce qui lui vaut quelques années de prison. Cela suffit à le présenter comme une vulgaire petite frappe, alors que nous élisons d’anciens dealers, mais passons. Ce n’est pas cela qui compte. Ce qui importe, c’est qu’il soit de Saint-Pétersbourg. Et qu’à sa sortie de prison, en 1990, il doit y rebâtir une existence dans une URSS qui s’écroule. Mais ce démerdard connaît toutes les ficelles et surnage mieux qu’un citoyen lambda dans le chaos. Rapidement il lance un commerce de hot-dogs, puis développe une entreprise de traiteur prospère, Concord Catering, vite renommée à Piter.
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Merci de ces éclaircissement qui permettent de mieux comprendre ce qui se passe entre ces deux hommes
Merci monsieur Philippe Migault pour ses informations essentielles nous sommes loin des médias subventionnés et menteurs.
Excellent papier merci Le Courrier. Je fais tourner.