Il est évidemment impossible d’échapper à l’emblématique fait divers de l’accident tragique causé par Pierre Palmade, qui se transforme peu à peu en marqueur sociologique. D’un côté, une famille de victimes qui réclame une justice rapide et « égalitaire », ce qui colle parfaitement avec une aspiration profonde de la société française. D’un autre côté, un « people » un temps adulé par la presse subventionnée, et désormais voué aux gémonies pour ses addictions et ses perversions. Incontestablement, la large publicité et l’engouement collectif qui entourent cette affaire marquent la fin d’une époque, celle des années fauves, célébrées à l’époque du SIDA.
Lorsque je suis arrivé à Paris en 1986, les nuits fauves battaient encore leur plein. J’en entendais parler, les yeux écarquillés de stupéfaction, par quelques amis, majoritairement des beaux quartiers. Les Nuits Fauves étaient un bar de nuit, installés avant le Forum des Halles à l’emplacement même de l’actuel restaurant de Ducasse, le Champeaux. Il était l’emblème de toute une génération de fêtards qui s’étaient découverts après Mai 68, et qui ont dérivé vers tout ce qui fait l’affaire Pierre Palmade : la polysexualité, l’homosexualité pour beaucoup, le recours à des « escorts », le « chem-sex », l’addiction à la drogue ou à l’alcool, et parfois la pédo-sexualité.
Les Nuits Fauves après le SIDA
L’ami qui me parlait de ses expériences fauves habitait la rue des Eaux, à Passy, le quartier le plus élitiste du XVIè arrondissement. Il était promis à un bel avenir intellectuel, facilité par ses nombreux amants puissants qui le propulsaient dans l’échelle sociale parisienne de l’époque. En deux ou trois ans de sa fréquentation, j’ai compris ce qui ferait la France des 30 années suivantes : le poids des « minorités », et tout particulièrement le poids du lobby homosexuel, dans le processus de promotion sociale, puis de décision politique.
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En 1986 les « fetards de 68 » étaient pour la plupart rangés des voitures et le SIDA les a définitivement calmés (je sais de quoi je parle…) A bien des égards la fin des 30 glorieuses a été une rupture.
Vous faites un contresens : les dépravés d’aujourd’hui sont les héritiers philosophiques des cathares (donc pas étonnant qu’ils reçoivent de l’argent du Qatar !).
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https://fboizard.blogspot.com/2022/07/science-politics-and-gnoticism-eric.html
Franchement, que ces « élites » dégénérées qui ont tout fait pour détruire notre société paient les pots cassés ne me posent aucun problème. Cela s’appelle être responsable, mais il est vrai que ces soi-disantes élites ont des comportement totalement irresponsables et se croient tout permis. Il suffit de se rappeler l’affaire Epstein. D’ailleurs cette histoire a été mise pour l’instant en sourdine, mais il y a du beau linge dans le carnet d’Epstein. Je vous enverrai tout ce beau monde à Guantanamo pour quelques années.
J’ai participé dans les années 90 à la vie associative gay, pour faire reconnaître la liberté de vivre son homosexualité sans être pénalisé. Cela passait par la sortie de la clandestinité honteuse d’avant, le « coming out », la gay pride, les associations sportives, l’information sur le safer sex…. C’était joyeux et passionnant, et ces activités ont porté leur fruit au bout de 30 ans: aujoud’hui dans la société être homosexuel est devenu banal, on peut vivre en couple avec la personne de son choix. C’est tout ce que nous voulions. Et j’espère que la société en restera là : ni plus (transgression de la procréation naturelle avec la PMA GPA, transgression du sexe H/F avec la confusion transgenre) ni moins en revenant à une norme sociale pénalisant l’homosexualité.
C’était le bon vieux temps ???????? Tout un chacun a son bon vieux temps. De même pour les pédés, c’est vieux comme le monde. Quelqu’un a dit quelque part que 20% des hommes le sont naturellement, sans faire de bruit. C’est bien sûr plus facile à pratiquer à partir d’une position dominante avec du cash à la banque. ???????? Pas de quoi casser 3 pattes à 1 canard, les minoritaires sont fragiles partout. D’où l’idée des lobbies friqués d’imposer une majorité dans les têtes qui gomme cette fragilité. Sauf que ça devient grotesque et dangereux pour les enfants. C’est ce qu’on appelle aller trop loin.
Commentant cette « affaire Palmade », la journaliste Gabrielle Cluzel l’a comparé à la scène finale de « Que la fête commence » (B. Tavernier, 1975) : on y voit quelques paysans mettant le feu au carrosse du Régent qui vient de renverser une charrette de foin et de tuer un enfant. Elle annonce explicitement la Révolution qui vient.
J’ai trouvé pertinent cette comparaison.
Cher Bernard, vous m’ôtez les mots de la bouche, si je puis dire. » Après nous le déluge… »