On peut être en désaccord sur le fond avec les propos du « polémiste d’extrême-droite » Éric Zemmour, tout en s’inquiétant –quant à la forme –de la dérive autoritaire qu’implique son renvoi en jugement.
Sur le fond : on peut certes trouver fortement critiquable, et lourde de dangers, la stratégie rhétorique d’Éric Zemmour, consistant à amalgamer avec le problème bien réel de l’immigration de masse une campagne de dénigrement à l’encontre d’une religion massivement pratiquée en France – entre autres par beaucoup de nos concitoyens nés sur le territoire, voire par des familles présentes depuis plusieurs générations.
De même, user et abuser – comme il le fait – d’analogies basées sur la période 1939-45 – pour un politicien qui semble ne plus remarquer la vassalisation de la France dans le cadre de l’empire euro-germanique de Bruxelles –, c’est un peu osé.
Enfin et surtout, on aurait bien aimé que ce tribun pour qui « la République se vit à visage découvert » (quand il s’agit de voile islamique) consacre aussi quelques mots à cette nouvelle religion du kleenex facial qui – en France du moins – s’est avérée autrement totalitaire et contraignante que le bon vieil Islam…
L’affaire Zemmour, kilomètre zéro de la liberté d’expression
L’ennui, c’est que les opinions islamophobes d’Éric Zemmour – aussi injustes soient-elles – ne sont pas des actes, et encore moins des crimes – mais justement cela, et rien que cela : des opinions.
Un pays qui reconnaît à un parquet le droit de se saisir des propos pacifiques (quoique manipulateurs) d’Éric Zemmour n’est pas soumis à la rule of law de la démocratie libérale, mais au Rechtsstaat allemand – et le fait qu’on ait la mauvaise habitude de traduire les deux expressions par « état de droit » tend à faire oublier qu’un Rechtsstaat, c’est un État auquel il ne manque plus que le culte du chef (Führerprinzip) pour devenir… le IIIe Reich.
Pendant ce temps, la Macronie violerait des dispositions constitutionnelles pour éviter à son ministre de la justice Dupond-Moretti d’avoir à nommer le procureur… chargé de requérir contre lui !
Ceux qui aujourd’hui – à gauche, ou dans les secteurs à sensibilité islamophile – seraient tentés de se réjouir de ce renvoi en jugement (par annulation d’une relaxe) de Zemmour devraient y réfléchir à deux fois avant d’encourager la tyrannie – car ils pourraient bien en être les prochaines victimes…
Je souscris totalement.
depuis quelques présidences, j’ai rangé mon dalloz, tellement le rule of law est devenu “MY rules-based” à l’américaine. normal quand nos lumières du palais fonctionnent à l’huile de schiste US. point n’est besoin d’une justice servile, la démocratie a parlé et Zemmour jugé par les électeurs a vu sa réthorique pesée à sa vraie valeur.
Tout à fait!
Selon son auteur le nouveau livre d’Éric Zemmour est prévu le 16 mars chez tous les bons libraires. Il reviendra sur sa non élection de 2022 frappée de plein fouet par l’autre campagne, celle d’Ukraine. J’ai voté Zemmour car j’admire son courage et sa lucidité, pour autant ses résultats ont prouvé de manière éclatante que le petit bourgeois socialo qui fait l’opinion n’a absolument rien à faire de la thématique de colonisation par l’islam. Y compris en région PACA. De même qu’il n’a rien à faire non plus d’être gouverné depuis certains bureaux de Washington DC via Cruella von der la hyène — bien au contraire, il s’en félicite.
Tout à fait d’accord.
Simplement, n’oublions pas que ce “petit bourgeois socialo” se décrit souvent comme un “natio” et un “catho”, se promène en Manif pour tous et s’autorise un vote Zemmour de premier tour au titre du supplément d’âme – quitte à revenir tout repentant vers l’eurodemeure au second…
Moins de 10% des voix de Zemmour sont parties au seconde tour chez la candidat du système.
Qaunt à “ce bon viel islam”, il fallait la sortir, celle là.
Décidément!