Après avoir poussé Orbán dans le piège covidiste et avoir illégalement floué la Hongrie d’une partie de la rançon (« Fonds de relance »), l’UE prive d’Erasmus des dizaines de milliers d’étudiants hongrois – amenant les universités hongroises (pourtant dominées par la gauche) à protester au plus haut niveau.
Nos critiques (ô combien justifiées) de la Ve République pseudo-monarchique et de la naïveté des nostalgies gaullistes de dernière heure ne doivent pas faire oublier qu’il n’existe sûrement aucun remède bruxellois à ce mal oligarchique, qui est au moins aussi « européen » que français.
Est-ce un effet de la simple hystérie, ou du grattage désespéré des fonds de tiroirs « solidaires avec l’Ukraine » ? Probablement un peu des deux. En tout cas, piétinant une fois de plus ses propres règles de fonctionnement comme de vulgaires accords de Minsk, l’UE, face à la rénitence du FIDESZ, s’en prend désormais aux universités hongroises.
Les vexations de l’UE, meilleure garantie du pouvoir d’Orbán
Autant dire qu’elle scie la branche sur laquelle elle est assise : comme tous les emplois bien payés créés « par l’Europe » en Hongrie le sont en réalité par une colonisation industrielle allemande qui renforce la dépendance économique du pays au lieu de l’émanciper, les entrepreneurs ont tendance à y être franchement eurosceptiques. L’europhilie y est donc (hors quelques oisifs de centre-ville) le propre d’une jeunesse attirée par le rêve occidental, et bénéficiaire de ces quelques bakchichs récréatifs (Erasmus en tête)… dont la marâtre Ursula vient justement de les priver.
De ce point de vue, le micro-trottoir étudiant réalisé par mes anciens collègues du Visegrád Post (résultats confirmés par mon expérience du terrain) reflète bien toute l’étendue du désastre : entre l’étudiante en lettres europhile (a priori anti-Orbán) qui ne comprend pas pourquoi Ursula la punit elle en lieu et place du régime FIDESZ, et le jeune scientifique que cette énième vexation ne fait que confirmer dans un mépris déjà bien enraciné de la mafia bruxelloise, le FIDESZ a de bonnes chances de rester au pouvoir tant qu’Ursula respirera.
Un message assez clair, aussi, pour les jeunesses naïves d’autres pays post-communistes (Moldavie, Géorgie), qui donnent encore dans le panneau de cet Eurogoulag de plus en plus fauché et de moins en moins scrupuleux : ce qu’Ursula vous donnera d’une main, elle vous le volera de l’autre !
Entre les intérêts nationaux et la mafia oligarchique bruxelloise, il faudra choisir…
Gageons que la Hongrie est plus avancée que la France en termes de clairvoyance sur les termes de ce choix. Il suffit de comprendre l’inverse des affiches de propagande qui fleurissent en ce moment: “l’Europe c’est la démocratie, la paix, la liberté, l’indépendance énergétique…”
Les jeunes Hongrois, ça leur passera. Comme disait (approximativement ) Churchill : « si à 20 ans vous n’êtes pas socialiste, c’est que vous n’avez pas de coeur. Si à 35 ans, vous l’êtes toujours, c’est que vous n’avez pas de tête. »
La mesquinerie des apparatchiks parasitaires à la tête de l’UE n’a d’égale que leur méchanceté, et visiblement leur bêtise. Ça sent le sapin pour l’EURSS…
Quand la règle remplace le droit, on est en voyoucratie. L’UE supra nationale socialiste est donc une voyoucratie.
Sympa le Visegrád Post, agrégateur de nouvelles de l’Est à la Courrier International. Sûrement un contact sorti du carnet de Monsieur Husson. ????️???? https://uploads.disquscdn.com/images/2a596563830daf9dcadcccd6507e76d0e23afc02cd6c614004ab29641b69376e.png