L’info de la semaine. Vers un système financier quantique ?
Le QFS (pour Quantique Financial System) présente pour principale caractéristique le fait que les banquiers ne pourraient accéder eux-mêmes à aucun fonds sans l’autorisation de « contrôleurs mondiaux des comptes de garantie ». Ce système financier, qui n’a pas encore été déployé, a été mis au point par des équipes d’ingénierie chinoises, en collaboration, notamment, avec les Etats-Unis, la Russie et d’autres BRICS. Le QFS serait totalement indépendant du système centralisé actuel (qui deviendrait caduc) et ne nécessiterait aucune blockchain. Ce nouveau système prévoit par ailleurs que toutes les monnaies souveraines soient adossées à l’or ou à d’autres actifs tangibles (comme l’énergie), garantissant ainsi leur fiabilité, loin des monnaies-papier actuelles (dites fiat). Son objectif à terme serait de remplacer les banques centrales, sans nécessairement passer par les cryptos, en établissant, à l’initiative cette fois de la Russie et de la Chine, un nouveau réseau mondial de transfert d’actifs, en lieu et place du système Swift, contrôlé par les Etats-Unis et dont la Russie a été partiellement exclue depuis son opération spéciale.

Avantage non négligeable : le système financier quantique protège toutes les parties prenantes contre la fraude et les manipulations ; il est en effet stocké et exploité sur des serveurs satellitaires qui sont, à leur tour, basés sur des « super ordinateurs quantiques », lesquels sont plus rapides, stockent plus d’informations, nécessitent moins d’énergie et sont plus sécurisés que les ordinateurs de base qu’utilise le système actuel de banques centrales.
Une vraie opportunités pour la finance 2.0. qui contrecarrerait résolument le projet de « Great Reset monétaire » dont Christine Lagarde ne cache même plus sa tentative d’avènement à l’automne 2023. Les CBDC (voir Finance & Tic) n’ont qu’à bien se tenir !
Le chiffre de la semaine
27%, la part du cours de clôture de Crédit Suisse qu’UBS accepte de débourser par action pour son sauvetage
Un prêt de 50 Mds CHF de la banque centrale suisse (la BNS) à Crédit Suisse plus tard, l’autre banque suisse UBS a accepté de racheter son concurrent, Crédit Suisse donc, pour plus de 2 Mds $. Le Crédit Suisse fait partie des 30 banques les plus importantes du monde ; elle est même ce qu’on appelle une « banque systémique », ce qui signifie que sa faillite provoquerait par effet domino une onde de choc considérable sur l’ensemble du secteur bancaire et financier mondial.
Pour éviter ce scénario, UBS a finalement accepté de doubler le montant initial (1 Md $) pour surmonter les réticences de Crédit Suisse et de l’un de ses principaux actionnaires, la Saudi National Bank. La transaction se fera uniquement en actions UBS en échange d’actions Crédit Suisse valorisées 0,50 CHF à l’unité, ce qui représente guère plus du quart de son cours de bourse vendredi dernier à la clôture (1,86 CHF) !
La récente faillite de la Silicon Valley Bank aux États-Unis et d’autres banques régionales américaines (évoquée samedi dernier) a par ailleurs augmenté l’angoisse des investisseurs qui ont à tour de bras cédé des titres de banques considérées comme les moins fiables. Les clients de Crédit Suisse avaient, eux, retiré 10 Mds CHF en une seule journée la semaine dernière.
A la sortie, comme à chaque fois, c’est une méga-fusion bancaire qui étouffe l’incendie, mais qui crée du même coup une nouvelle banque encore plus systémique… En finance, un risque ne se conjure jamais : il est simplement déplacé.
La déclaration de la semaine
«C’est phénoménal !»
Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne, commentant la collecte du Livret A en février
L’inflation et la hausse des taux propulsent le livret A vers de nouveaux sommets. En février dernier, les Français ont massivement placé leurs économies sur ce produit d’épargne réglementée et sur le livret de développement durable et solidaire. La collecte nette (dépôts moins retraits) culmine (Livret A et LDDS confondus) à 8,17 Mds € dont les trois-quarts sur le livret A. Ces résultats « phénoménaux » aux dires du directeur du Cercle de l’épargne s’expliquent par le relèvement de la rémunération du Livret A de 2 à 3% au 1er février.
S’il est vrai qu’avec un rendement à 3%, le Livret A (détenu par près de 55 millions de Français) fait désormais mieux que la plupart des autres placements sans risques (fonds euros, comptes à terme, dépôts à vue…), et que le taux, qui est lié à l’inflation mais qui relève d’une décision politique, pourrait atteindre 4% d’ici l’été, il ne faut pas oublier qu’avec 6% d’inflation, son taux réel est encore de -3% et que le bilan du FGDR censé garantir les dépôts des épargnants, ne prête guère à l’optimisme. Mais de cela, nous vous parlons ci-dessous…
L’actif de la semaine
Le bilan du FGDR
En plein début de débâcle financière, vous avez le droit de croire en la fable des 100 000 € de dépôts garantis par déposant et par établissement bancaire ; sauf que cela ne résiste pas à l’analyse du dernier rapport annuel disponible du FGDR (Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution) que nous approfondirons dans notre dossier 19 à paraître le 02/04 et qui portera plus généralement sur la nécessité, qui viendra avec la désinflation, de se désendetter tout en débancarisant progressivement.
Dans ce rapport très instructif d’avril 2022, on lit par exemple que la garantie des dépôts (la seule qui concerne les ménages) n’est provisionnée qu’à hauteur d’un peu moins de 6 Mds €, soit à peine 1,2% des dépôts des seuls Livrets A et LDDS ! Il en va de même pour la garantie des titres (guère plus de… 171 M€ de provisions) censée couvrir les clients des entreprises d’investissement et la garantie des cautions (pour environ 40 M€), laquelle concerne les professions règlementées telles que les agents immobiliers ou les agences de voyages. Sans la BCE derrière, le FGDR ne serait donc en mesure que de garantir un petit millier d’euros par déposant et par banque… Mais, tant que le QFS, que n’aurait pas désavoué M Friedman, n’a pas vu le jour, la BCE est là.
Ne faites donc pas comme ces millions de Français qui, comme l’explique la rubrique ci-dessus, se sont précipités sur les produits réglementés au motif que leur taux de rémunération (nominal) monte (pendant que leur taux réel, lui, reste négatif !) : privilégiez plutôt la constitution de l’un de nos trois portefeuilles de sécession, qui se portent très bien, comme en témoignera le point mensuel que nous ferons également dans le dossier 19 début avril.
Tous nos dossiers bimensuels de sécession patrimoniale sont à retrouver en cliquant sur « Dossiers téléchargeables » :
- le N°1 sur les différentes classes d’actifs anti-stagflation ;
- le N°2 sur l’or-investissement ;
- le N°3 sur les métaux blancs ;
- le N°4 sur les matières premières ;
- le N°5 sur l’art-investissement ;
- le N°6 sur le non coté (PME-PMI) ;
- le N°7 sur les devises étrangères ;
- le N°8 sur les actions françaises ;
- le N°9 sur les cryptoactifs ;
- le N°10 sur les obligations souveraines étrangères ;
- le N°11 sur l’assurance-vie ;
- le N°12 sur l’entreposage physique de l’or ;
- le N°13 sur la nature-investissement (vignoble, forêt, bétail) ;
- un hors-série faisant la rétrospective des dossiers 2022 ;
- le N°14 sur les SCPI.
- le N°15 sur la pierre et l’immobilier alternatif ;
- le N°16 sur la défiscalisation immobilière ;
- le N°17 sur la débancarisation en cryptos ;
- le N°18 sur la gestion en bon père de famille et l’optimisation successorale.
Le dossier N°19, à paraître le 02/04, traitera de la nécessité de se désendetter et des solutions pour y parvenir.
Très bonne analyse concernant la poudre aux yeux constituée par la promesse de garantie de 100 000 euros du FGDR. Je le savais depuis longtemps, plusieurs années.
Pouvez-vous me dire où se trouvent les éléments de votre phrase suivante ” privilégiez plutôt la constitution de l’un de nos trois portefeuilles de sécession, qui se portent très bien” ?
Quel numéro(s) faut il acheter parmi les dossiers téléchargeables de la sécession patrimoniale ?
Chacun des numéros ici https://lecourrierdesstrateges.fr/product-category/dossiers-telechargeables/?orderby=date mentionne explicitement s’il comprend notre baromètre ou pas (c’est en fait le 1er numéro de chaque mois). Le baromètre reprend tout.
“il est en effet stocké et exploité sur des serveurs satellitaires qui sont, à leur tour, basés sur des « super ordinateurs quantiques », lesquels sont plus rapides, stockent plus d’informations, nécessitent moins d’énergie et sont plus sécurisés que les ordinateurs de base qu’utilise le système actuel de banques centrales.”
1) j’ai un gros doute sur l’acceptation de ce système par les USA et la FED, ils ne pourront plus jouer au gendarme du monde
2) les satellites comme les ordinateurs ne sont pas indestructibles; et après on fait quoi?
3) le FEM ne renoncera pas au contrôle sociale via le revenu universel et les taxes carbone etc.; donc ça n’aura pas lieu de si tôt;
4) les banques centrales deviendront inutiles? et vous croyez réellement que les Rothschild, Rockefeller, JP Morgan et Larry Fink vont se laisser faire?
on a le temps de voir venir, je ne serai plus de ce monde et vous probablement non plus 😉
Le seul petit hic dans cette belle construction intellectuelle, c’est que les ordinateurs quantiques n’existent qu’à l’état de prototype, et qu’on n’est même pas sûr qu’il ne s’agit pas d’une impasse technologique. Donc à ce stade, c’est de la pure spéculation.
Je ne comprend pas pourquoi certains gentils banquiers ou commerçants ou maire de villes moyennes, ne remettent pas en route les monnaies locales ou régionales. Cela permettrait aux habitants concernés de ne pas mourir ruinés de leurs euros dont le gouvernement appliquera, comme il l’a fait pour le covid, le plan des big banquiers occidento-mondialisés.
Quel est l’utilité du mot Quantum dans QFS, SVP ?
L’informatique quantique est encore en devenir (Cf https://algassert.com/post/1800), et la plupart des (accès à des) ordinateurs “quantiques” disponibles sur le marché sont en fait des ordinateurs classiques qui imitent ou tentent d’imiter leur fonctionnement (Ex : Azure Quantum cloud, Atos QLM).
On peut toujours s’acheter un ordi quantique pour 5000$ parait-il (cf https://quantumzeitgeist.com/a-desktop-quantum-computer-for-5000-sp-what-is-the-spinq-device-from-china/).
Mais les puissances de calcul quantique sont encore loin de pouvoir casser des clés de chiffrement RSA (à défaut de casser des briques).
Encore de l’esbrouffe gesticulatoire de la part des instances financières et gouvernementales à travers le monde ?
Malgré moi, je ne peux que philosopher. L’humanité fuit son insuffisance pour ne pas dire sa folie et court vers la haute technologie pour en faire son refuge, son sauveur, son trou de souris. J’espère me tromper en pensant que le numérique est le piège, l’enclos, la nasse vers lesquels on nous entraîne comme le feraient des manadiers. Quel jeu jouent la Chine et la Russie dans ce poker mondial ? Qui distribue les cartes ? Les banques centrales ? Une autre dissimulation ? Avons nous oublié ces façonnages géopolitiques, monétaires et économiques issus des deux guerres dont la technologie exponentielle n’est pas un facteur insignifiant ?
Fan de technologie, ne vois-tu rien venir ?
La technologie n’est pas une mauvaise chose mais ne doit pas être nôtre bout de fromage pour les souris que nous sommes en complément de l’autre appât monétaire.
Risquant d’être ruiné (à terme prochain), un Français intelligent s’enquérrait de ne surtout pas mourir de faim ! en acquérant un lopin de terre fertile, où en extrémité de tout il fera pousser ses légumes et élèvera des poules …
Vous ne me croyez pas ? Alors, tant pis pour vous …
Car, demeurer obnubilé par le pognon ne constitue le gage premier de toute richesse de l’existence sur Terre.