Au forum GlobSec de Bratislava, Macron a prononcé un discours qui, sous l’habituel vernis du « en même temps », parle en réalité un langage assez clair, et parfaitement conforme aux prévisions déjà anciennes du prophétique Modeste Schwartz. Décryptage.
Ce qui se joue en Ukraine aujourd’hui n’est pas simplement une question européenne mais bien une question pour l’ordre international et la paix partout dans le monde.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 31, 2023
Opportuniste, Macron a commencé par un peu de démagogie révisionniste soft, à l’usage de son parterre principalement constitué de dignitaires des membres orientaux de l’UE : à force de clins d’œil aux nostalgiques d’un anticommunisme russophobe, le socialiste Macron apporte, en surface, une confirmation à la thèse du fascisme gris développée par Edouard Husson. Sans compter que « reconnaître les erreurs du passé », c’est pas très cher.
Ensuite, on passe aux choses sérieuses. Feignant comme toujours de s’adresser à des opinions démocratiques, Macron sait bien qui est assis là à l’écouter : les représentants d’oligarchies locales d’Europe centre-orientale, tentées par une vassalisation américaine totale (Pologne), ou en prise directe avec le multilatéralisme davosien, incluant la Chine et la Turquie (Hongrie) – tentées, donc, dans les deux cas, de court-circuiter « l’étage européen » du mondialisme – et notamment ce CAC40 (ou « nationalisme français ») dont le mari de Brigitte doit défendre à minima les intérêts résiduels.
« Nous avons surarmé notre flanc Est »
Côté carotte, c’est bien sûr le magot de la reconstruction que tout le monde à en tête dans la salle.
Côté bâton, tout en se gargarisant de menaces russes, les élites des pays du « flanc Est » de l’UE sont en réalité en proie à des sueurs froides quand elles réalisent que, dans l’Ukraine voisine, une armée bien équipée et largement aguerrie d’un demi-million d’hommes au moins pourrait rapidement se retrouver sans emploi, au milieu d’un pays exsangue, se réveillant des mensonges occidentaux comme d’une mauvaise cuite.
Prévoyant explicitement le retour de la droite au pouvoir aux Etats-Unis, Macron reconnaît aussi à mi mots que nos investissements militaires actuels ne sont pas prioritairement orientés vers ce « flanc Est surarmé ». Finalement, il prononce le nom magique, auquel il pensait déjà très fort à Munich : Kissinger.
Ce dernier dit en effet tout haut ce que tout le monde pense dans l’est de l’UE : moins qu’à « menacer la Russie » (chose que l’Occident peut aussi faire depuis l’Estonie), l’intégration à l’OTAN servira à garantir l’innocuité d’une Ukraine simultanément colonisée et surarmée.
La Russie ne laissera jamais l’Ukraine entrer dans l’OTAN, ou alors peut-être une Ukraine croupion ( Ouest du Dniepr ) et de plus la Pologne, la Hongrie et la Roumanie seront à l’affût pour récupérer leurs soi-disant anciennes provinces. Je ris encore ahahah !
De facto, l’Ukraine est déjà défendue par l’Otan.
maqueron est sans aucun doute le meilleur d’entre nous, mais justement il reste comme nous tous du pays des socialo 🇫🇷 un petit bourgeois fonctionnaire qui blablate des conclusions péremptoires sur du vide &des taxes. Il n’a pas grand chose à vendre qui intéresse 🥱🥱 la scène internationale; cf. le piteux épisode africain. 🌍
Or maqueron banquier sait qu’il sera bientôt sur la paille, donc il mate le marché du travail, contemple ses choix de carrière. Des 2 options évoquées par Modeste, (1) l’US Army financée par une Europe des généraux colonise l’Ukraine et tente l’Empire contre-attaque façon Darth Vador; ou (2) la bande du Davos extrémité ouest de la BRI —route de la soie en mandarin— fait une offre. 🈸 maqueron, militaire d’opérette, 🪖🪕 penche naturellement pour la bande du Davos. Problème la bande du Davos devient la bande de Beijing, 🇨🇳 d’où sa plainte 😩 furtive vis à vis de l’oncle Joe 🇺🇸 dans l’avion l’autre jour. Car les BRICS a.u.s.s.i peuvent prendre l’Ukraine et la reconstruire. Sur le papier c’est possible, même que ça ferait drôlement mal à l’anus de Barack O, acteur nouar vieille star du monde d’avant.
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