Pour comprendre le conflit ukrainien actuel, mais aussi pour les conflits plus ou moins gelés en Europe centrale, il est bon, si ce n’est nécessaire, de revisiter l’histoire. C’est sans doute ce qui manque à beaucoup de nos responsables politiques en Europe, incapables de comprendre les logiques en cours. L’on pourrait également relever combien est ancrée dans la nostalgie de l’Empire Ottoman la politique suivie actuellement par la Turquie. Et combien la haine ancestrale des Britanniques à l’égard de la Russie depuis le 19ème siècle subsiste de nos jours. Il est vrai que pour des « mondialistes », tout ce qui relève du passé devrait être gommée. Mais c’est impossible. Les dynamiques socio-culturelles, ethniques, voire religieuses, qui ont structuré l’évolution politique de notre continent européen sont encore bien présentes. La Pologne rêve du retour à la « République des deux nations » engagée au XVIème siècle avec la Lituanie, et la Hongrie, qui n’a jamais digéré le Traité de Trianon de 1920, espère revenir à l’empire austro-hongrois et ainsi retrouver ses « petits » : Transcarpatie, Slovaquie, Transylvanie …

Cet article publié par le site svpressa.ru n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.
L’Empire austro-hongrois a représenté, sous le sceptre des Habsbourg, une union puissante entre l’Autriche (la Cisleithanie) et la Hongrie (la Transleithanie). C’est l’empereur d’Autriche, François-Joseph Ier, qui fut l’initiateur de cette unification, afin de former l’Empire austro-hongrois en 1867. On se rappelle que le 28 juin 1914, l’assassinat à Sarajevo de l’archiduc François-Ferdinand, son neveu et héritier présomptif, aboutit à la déclaration de guerre au royaume de Serbie, allié de l’Empire russe. Ce fut le point de départ de l’une des plus grandes guerres suicidaires en Europe, à la mode industrielle.
Ce contenu est réservé aux abonnés
Pour profiter pleinement de l'ensemble de nos contenus, nous vous proposons de découvrir nos offres d'abonnement.