Chine: Moderna investira 1 milliard de dollars pour développer sa technologie ARNm

En dépit des tensions entre les États-Unis et la Chine, la société de biotechnologie américaine Moderna a signé un accord avec des responsables chinois pour la recherche, le développement et la fabrication de médicaments à ARN messager en Chine.

Durant le Covid, Pékin a toujours refusé d’utiliser les vaccins anti-Covid étrangers. Les vaccins « étrangers » n’ont été fournis qu’à Hong Kong, Macao et Taïwan. Les seules injections autorisées sont celles produites dans le pays. Elles sont de type viral inactivé et réputées efficaces. La grande majorité des Chinois ont reçu deux doses de Sinovac ou de Sinopharm, ou encore le vaccin unidose de Convidecia de CanSino Biologics. Pour rappel, lors d’un débat au Forum économique mondial, le PDG de Moderna avait indiqué son souhait d’installer des usines de fabrication de vaccins à ARNm dans plusieurs pays dont la Chine. Avant la crise COVID-19, Moderna faisait face à des risques potentiels de perte d’investisseurs en raison de problèmes persistants de sécurité et de doutes concernant son système de délivrance d’ARN messager, qui mettaient en péril l’ensemble de sa gamme de produits. Cependant, la peur suscitée par le covid a largement atténué ces préoccupations, même si rien ne prouve de manière définitive qu’elles aient été résolues. En août 2022, Moderna avait déposé plainte contre l’alliance Pfizer-BioNtech et demandé des dommages et intérêts pour violation de ses brevets. Moderna a toujours considéré qu’elle avait développé une technologie utilisée par l’alliance Pfizer/bioNtech bien avant la pandémie. Cependant, Moderna fait elle-même l’objet d’une plainte pour des faits similaires à ceux dont elle accuse l’alliance Pfizer-BioNtech. Moderna est poursuivi par Arbutus Biopharma Corporation pour des questions liées au brevet sur l’ARNm.