Macron à Vilnius : l’OTAN n’interviendra probablement pas dans le 93, par Modeste Schwartz

Rattrapé par ses casseroles internes en plein piquenique géopolitique de Vilnius, Macron continue à crâner – mais son bagou, désormais, sonne creux. Ridiculisé sur la scène internationale, est-il, pour autant, réellement affaibli ?

A Vilnius, le mari de Brigitte était pourtant arrivé en daron : du fait de sa sinistre proximité avec le dieu du mondialisme (Kissinger) – via ses anges : Schwab, Attali… –, en amont du sommet, Macron avait tout bon. Car c’est bien « sa position » – très décevante pour Zelensky – qu’a fini par confirmer la décision prise sur l’intégration de l’Ukraine.

Paradoxalement, néanmoins, c’est justement cette « victoire » qui, à partir de ce sommet, rend vaine l’illusion d’une « différence française en matière d’Ukraine » – étant donné qu’on découvre que les surenchères des jusqu’au-boutistes britanniques et polono-baltes… n’étaient qu’un bluff.

Ce dégrisement général rend Macron à sa réalité de leader d’une puissance moyenne servilement alignée sur le mainstream otanesque. Et à la réalité d’une situation interne dont l’image internationale a beaucoup pâti des scènes de chaos urbain qui, il y a une semaine, faisaient encore le tour d’Internet.

Tricard de 14 juillet ? – Même pas mal !

Or, dans la presse internationale, ces images apocalyptiques de la Naheliade apparaissent le plus souvent assorties des propos – universellement jugés ridicules – du mari de Brigitte sur l’influence des jeux vidéo.

Pour Macron, qui ne saurait ignorer ce ridicule dans lequel il a sombré, la question posée à Vilnius sur le report de sa prise de parole prévue pour le 14 juillet a donc probablement provoqué une sérieuse descente d’égo.

Pour autant, on aurait tort de s’imaginer qu’il rentre affligé de Vilnius. La dégradation de l’image de la France n’ayant aucune importance réelle dans la psychè du mondialiste Macron, nos pertes ne sont pas les siennes. Le risque des huées l’oblige certes à un 14 juillet confidentiel – et alors ? Défiler seul sur les Champs, pour l’autiste Macron, c’est une habitude.

Et la Naheliade, qui, ces temps-ci, le plombe un peu à l’international, reste pour lui une opération au bilan positif – dans la mesure où elle lui a – comme « le Covid », « l’Ukraine » et « les retraites » auparavant – fourni l’occasion de faire avancer l’agenda liberticide qui, dès le début, a justifié sa cooptation davosienne à la tête du bâtiment France, navire-amiral de la Grande Réinitialisation.