Sur fond d’encéphalogramme plat et de dérive clientéliste, la droite donne parfois encore des signes de vie cérébrale – par exemple en proposant, comme viennent de le faire 6 députés LR, une convention citoyenne sur les retraites. « Heureusement », cette bonne idée ne peut, en l’état, déboucher sur rien de concret.
Mes brèves m’ont récemment donné l’occasion de dire tout le mal que je pense d’Aurélien Pradié. Raison de plus pour faire preuve de justice, en saluant sa participation à une initiative bien inspirée – quoique fondamentalement hypocrite, comme toutes les gesticulations de ceux qui feignent de vouloir, sans se débarrasser de la Macronie, amender quoi que ce soit au naufrage organisé du navire France.
S’inspirant peut-être des idées d’Etienne Chouard, la proposition de loi incite à regrouper « 150 hommes et femmes volontaires tirés au sort parmi la population française » pour formuler des propositions en vue d’une véritable réforme du régime des retraites – au lieu de l’option retenue par la Macronie, qui est celle du tour de vis autoritaire imposé par les technocrates omniscients de la Caste à une société durablement confinée dans l’infantilisation.
Responsabilisation du citoyen ou ordre impérial: il faut choisir !
Proposition salutaire, dans la mesure où elle pointe vers un retour au respect de l’ordre spontané – idée littéralement insupportable dans la perspective du socialisme oligarchique, qui est l’idéologie fédératrice de la Macronie étendue (RN-Renaissance-NUPES)
Ce qui ne doit cependant pas empêcher les trouble-fête libertariens que nous sommes de poser la question qui fâche : quelle peut bien être la postérité d’une telle proposition dans le cadre d’un régime pseudo-monarchique, de mieux en mieux appuyé sur un mépris affiché du parlementarisme, et sur cette idéologie du care qui n’est que le joli nom anglomane d’un programme de maintien du citoyen dans un état de minorité perpétuelle par des élites ploutocratiques/paternalistes ? La question, elle est vite répondue : l’idée n’a, en l’état, aucun avenir.
Pour qu’elle en ait un, encore aurait-il fallu, a minima, voter les motions de censure contre le gouvernement Borne, au lieu de sacrifier aux plans de carrière du sieur Ciotti. Encore faudrait-il assumer l’idée du Frexit – tant l’idée même du retour à l’ordre par le bas semble ridicule, face à un exécutif-potiche dont l’autoritarisme ne sert même pas sa propre volonté, mais celle des structures transnationales du mondialisme.
Douglas le gentil toutou sera t il tiré au sort ?