Les mercenaires sont aussi vieux que la guerre elle-même. Le pharaon égyptien Ramsès II est sans doute le premier à avoir employé plus de 10.000 mercenaires au 13ème siècle av. J.-C. De même, le roi perse Xerxès Ier a utilisé des combattants grecs en 484 av. J.-C. Et dans l’histoire du monde, l’on peut relever de nombreux épisodes où des royaumes, des Etats, ont engagé des soldats étrangers dans un grand nombre de guerres. Qu’on les appelle « soldats de fortune », « volontaires », « légionnaires », « chiens de guerre », « oies sauvages » ou aujourd’hui « groupes auxiliaires » ou « SMP » ne change rien à cette réalité.
Cet article publié en russe par le site fondsk.ru n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.
C’est sans doute en Afrique que cet usage a acquis une forte notoriété, notamment dans les conflits des années 60-70, en particulier au Congo lors de la rébellion Simba. Les ex-puissances coloniales (Grande Bretagne, France, Belgique, Portugal…) ont ainsi agi indirectement pour influencer le cours des choses, et souvent pour des motifs mercantiles liés aux matières premières africaines. Puis, plus récemment, des considérations différentes ont présidé au recours de forces privées en Afghanistan, en Irak, au Kosovo, en Syrie et en ex-Yougoslavie. Actuellement, ces interventions doivent être d’abord analysées au regard de la recomposition géopolitique qui met un terme à un monde bipolaire. Et d’ailleurs, les accords sur le développement des forces armées locales sont une composante importante des relations russo-africaines.
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La perte d’influence de la France en Afrique c’est accélérée grâce au génie diplomatique de Macron, peut-être que c’est une bonne nouvelle pour les africains qui pourraient tourner la page du néocolonialisme ? Sauf s’ils ouvrent une nouvelle partition musicale, celle les maîtres chanteurs ?