L’homme qui a conseillé tous les présidents US depuis Nixon (à la seule exception de D. Trump) connaît personnellement V. Poutine depuis le début des années 1990. Depuis lors, cette relation d’amitié et d’affaires n’a jamais pris fin : on a comptabilisé une quinzaine de rencontres en personne entre cette date et 2016. Encore aujourd’hui, dans le chœur des éminences grises occidentales, Kissinger est celle qui fait le plus clairement entendre une voix posant en principe l’impossibilité de parvenir à la paix sans consentir à d’importantes concessions à la Russie, et la vanité des rêves de « changement de régime » ou de « démembrement de la Russie » qui sont l’ordinaire des productions plus ou moins poétiques de divers think-tanks occidentaux/occidentalistes, notamment britanniques, polonais et baltes (héritiers appauvris de feu la tradition néo-con).
On rétorquera probablement qu’au niveau mondial, toutes les personnalités de cette importance se connaissent et se fréquentent, ce qui est exact.
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“Mouais”… Pas convaincu ni par la série, ni par la conclusion. Pour prendre une métaphore guerrière, Modeste n’est pas fait pour la bataille de haute intensité, il reste un snipper, en tout cas c’est comme ça que je l’apprécie pleinement. Mon avis c’est qu’il a voulu se justifier et se venger@@@ de critiques qu’il reçoit de poutinolatre depuis l’année dernière, ceux qui effectivement ne veulent pas croire que Poutine n’est pas voulu être, comme Sarkozy, de ce fameux gouvernement mondial. Pour ma part je crois que l’opération SPÉCIALE en Ukraine contre l’OTAN sera le tournant, et le test sera ou pas la sortie de la Russie de l’OMS et autre OMC… On verra bien. Par contre un truc m’a fait tomber de ma chaise, comparer Poutine et Zemmour@@@ à la rigueur à Pasqua… Zemmour est à la politique, ce que Ribery est à l’histoire de l’équipe de France de football@@@ concernant Kissinger j’ai lu ça avant-hier, un peu confus et romancé, mais pas inintéressant.
https://www.mondialisation.ca/qui-sont-ces-inconnus-qui-incarnent-le-nouvel-ordre-mondial/5680515?doing_wp_cron=1692353201.2179698944091796875000
Tous mes remerciement pour cette série très instructive. A propos du constat que vous faites à partir de 26,30 mn sur l’incohérence d’un grand nombre de français anti Davos-Macron et pro-Poutine, il me semble que le noeud est la non-information réelle sur Poutine -et les données de son action politique, et celle du paysage idéologicopolitique de la société russe actuelle. Je rencontre beaucoup ce cas de figure. Avec le constat que bien des études documentées certes, par de bons esprits, sur Poutine et sa politique, en restent à un descriptif un peu superficiel et convenu ou périphérique sans chercher à donner les clefs de compréhension de fond de l’homme réel et de ses lignes intellectuelles et politiques. Au final l’immense majorité n’a finalement que des clichés, même si certains sont de haute définition, ou des vues factuellement exactes mais parcellaires: sur une telle grille de fond, le déficit cognitif est inévitable. Et dramatique? Vite publiez ou faite publier quelque chose sur ce point clef.
Merci pour cette belle analyse, même si cela nous sape un peu le moral !
Je ne peux que vous dire merci pour cette série de causeries sur la relation Poutine-Kissinger. Votre conclusion, à défaut d’être éducative, est très pédagogique.
Il manque en effet dans le paysage francophone une voix à la Edward Slavsquat c’est-à-dire qui tempère(rait) les ardeurs pro-Poutine des anti-NOM, voire qui dissipe(rait) totalement leurs illusions. C’est cruel mais nécessaire. Et force est de constater qu’il faut beaucoup de pédagogie pour cela, car ce genre de Mise au point est le contraire d’un récit médiatique constitué dans lequel la Communauté de l’Anneau ferait courageusement bloc contre Sauron et ses sbires. L’un de mes profs au lycée disait que la pédagogie était l’art de la répétition, il aurait dû préciser “entre autre” mais il était sûrement trop désabusé pour cela.
Cela étant dit, je ne comprends pas pourquoi des personnes telles que Lucien Cerise jouent le rôle qu’elles jouent. Je ne vous pose pas la question bien sûr, ce n’est pas votre rôle de “baver” sur autrui ou même d’analyser leurs positions en commentaire, mais je me permets d’en parler car Cerise est également un chercheur dont la formation est liée à la linguistique. C’est un philosophe qui travaille “sur les question de la souveraineté nationale, des frontières et des limites, puis sur la notion d’ingéniérie sociale” (dixit Métapédia) et qui fait un travail considérable sur les tenants et les aboutissants du mondialisme. Pourquoi donc et diable joue-t-il à fond la carte du Kremlin ? (question posée à la cantonade)
Je précise que j’ai tenté de lui poser la question directement, de manière moins cavalière mais tout aussi substantielle, dans un commentaire à son entrevue avec Evgenia Bilchenko; commentaire resté impublié.
Personnellement j’interprétai la relation entre Kissinger et Poutine essentiellement fondée sur leur germanophonie, Poutine avait à cette occasion des échanges sans traducteur la possibilité de pénétrer dans l’esprit du grand diplomate américain, je ne crois absolument pas à leur amitié, en serait il capable l’un et l’autre ? L’ancien membre du KGB est un rationnel d’une grande froideur sibérienne . Je crois que Poutine adopte le vieux précepte de la diplomatie chinoise, « si tu veux connaître ton adversaire il faut porter 2 jours ses chaussures » Je persiste à penser que nous n’avons plus aujourd’hui le Poutine pro occidental du tournant des années 2000, il s’est désoviétisé et beaucoup russifié, vous diriez arriéré. La photo de Poutine assistant seul à l’office de Pâques m’a touché mais peut-être est ce encore une maskirovka ? Bien sûr les villes russes sont occidentalisées et décadentes ( pléonasme), par contre les campagnes sont plus traditionnelles, c’est la classique anonymisation des villes . Vous êtes donc philologue comme Nietzsche, c’est une excellente manière pour retrouver les racines de la pensée.
Puisque nous vivons les dernières semaines d’anonymat sur internet j’en profite pour dire que le président de la république présente une personnalité pathologique de type pervers narcissique, caractérisée par l’égocentrisme, l’absence d’empathie, les perversions, la séduction suivie de trahison, il faut écouter l’analyse dans la vidéo de 2017 de l’expert psychiatre italien Adriano Segatori . Personnellement je l’ai compris quand le grand démocrate déclare «On se forge des convictions, le plus dur c’est de les faire passer » il les fait passer à coups de 49-3 et à coups de trique.
Vous avez tous diagnostiqué ma pathologie « la dysorthographie »
Si on n’est pas un anti-Poutine viscéral, on devrait être un poutinolâtre: je ne reconnais pas ma position dans cet antagonisme caricatural.
J’observe simplement deux choses -en grande partie grâce au CDS: 1) l’intervention de Poutine en Ukraine (son OMS) était pleinement justifiée, pas une entrée en guerre mais une riposte légitime à une guerre entamée depuis plusieurs années par les États-Unis sur le territoire ukrainien, avec pour objectif final le dépeçage et le pillage de la Russie; il a décidé de continuer la politique par d’autres moyens en s’apercevant que les négociations (Minsk) étaient des tromperies; 2) son OMS a été magnifiquement préparée sur tous les plans -militaire, économique, financier, politique, diplomatique- malgré un jusqu’au-boutisme américain pas forcément prévu à l’origine; il semble qu’il sera victorieux et pourra in fine continuer la guerre par d’autres moyens.
N’étant pas russe, je m’abstiens d’avoir une opinion plus large sur le personnage, sur ses qualités et ses défauts, ou sur sa philosophie politique et ses motivations profondes, qui peuvent d’ailleurs avoir fortement évolué.
Merci de cette comparaison entre Poutine et De Gaulle. En effet la France de 1945 devait être “détruite” et mise en tutelle sous AMGOT (Allied Military Government of Occupied Territories). Pourtant De Gaulle était une personnalité remarquable parmi les Alliés. En dépit d’une France profondément divisée entre collabos et résistants, il a su garder une France autonome selon le principe d’autodétermination et les principes républicains remontant l’antiquité grecque.
69 ans plus tard, après avoir poussé pendant 14 ans au pourrissement de l’Union des Républiques Soviétiques dirigée par le Soviet Suprême de Moscou, les mêmes Alliés, sous le nom d’OTAN, décident en 2014 (Maiden coup) de mettre la Russie sous contrôle militaire. Poutine, bien connu du forum mondialiste de Davos Harari Schwab Kissinger, a su garder l’autonomie de la Fédération Démocratique de Russie en aidant activement les communautés russes de la défunte URSS à garder leur identité.
De Gaulle et Poutine ont le bon sens commun de la chrétienté à laquelle ils appartiennent, le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et le service du peuple.
Le forum de Davos situé au sommet de la vallée de Landwasser à plus de 1500m d’altitude, est le temple du droit biblique de toutes les nations. Deuteronome 26:19. Il instaure les directives progressistes globales pour faire face aux causes globales urgentes qu’il détecte sans aucun respect des peuples, ni de la science objective et critique. De fait il se trouve en contradiction avec:
– les droits humains internationaux (ONU), dont le droit de propriété (art17)
– la démocratie représentative
– l’autorité sultanesque dérivée du Coran islamique
– le Parti Communiste chinois institué noyau dirigeant du peuple chinois tout entier constitué en république populaire
– La “indian home rule (Hind Swaraj)
– la démocratie chrétienne ou fraternelle.
– toute association libre, démocratie locale de fait.
Mais les fauteurs de guerre de Davos sont déjà justifiés par Mao en 1938 : « Toute guerre progressiste est juste » et aussi « Lorsque la société humaine en arrivera à la suppression des classes, à la suppression de l’Etat, il n’y aura plus de guerres — ni contre-révolutionnaires, ni évolutionnaires, ni injustes, ni justes » Puis en 1957 : « La guerre, qui a commencé avec l’apparition de la propriété privée et des classes, est la forme suprême de lutte pour résoudre, à une étape déterminée de leur développement, les contradictions entre classes, entre nations, entre Etats ou entre blocs politiques.