La presse occidentale résume les résultats du sommet des BRICS tenu en Afrique du Sud. Elle a abordé deux sujets principaux : l’expansion de l’association et les enjeux économiques, notamment le rejet du dollar. Ces deux aspects inquiètent les analystes occidentaux, qui trouvent dans ce qui se passe une preuve désagréable pour l’Occident du renforcement de la souveraineté de la Russie et de ses partenaires les plus proches.
Cet article initialement publié sur le site vz.ru n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.
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L’égalité des droits assure la souveraineté et la responsabilité de chacun. Appliqué aux droits des nations, cela implique la clause de la nation la plus (dé)favorisée dans la commerce international qui de fait n’est jamais appliquée.
Cela ouvre aussi la liberté de développement économique et social, puis la liberté favorise l’entreprenariat pour satisfaire les besoins réels des populations, exprimés et demandés sur les marchés.
L’occident anglo-saxon sclérosé par la bureaucratie, la corruption et l’organisation dite scientifique du travail au moindre prix a perdu son avantage compétitif. La science y est devenue objet de propagande et de désinformation. Le progressisme prétendument objectif est devenu motif de guerre et de répréssion par les armes ou les sanctions financières.
Les BRICS rétablissent le droit des peuples à être eux-mêmes et à coopérer, respectant leurs cultures et leurs différences. Des lendemains qui chantent, au pluriel.
Il y a une chose que je ne m’explique pas à propos de ce sommet, c’est l’attitude de l’Afrique du Sud par rapport au “cas” Poutine, sous mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale. Poutine a finalement renoncé à participer personnellement à ce sommet – en ce faisant représenter par Lavrov – car le gouvernement sud-africain n’a pas donné de garanties qu’il ne procéderait pas à son arrestation, lié qu’il est aux décisions de la CPI par son adhésion au “Statut de Rome”. Je ne sais pas si cette raison a été donnée officiellement, mais en tout cas il me semble que cela n’a pas été démenti.
Mais pourquoi l’Afrique du Sud n’est t’elle pas purement et simplement sortie du Statut de Rome, rejoignant ainsi plusieurs autres membres des BRICS, qui n’en sont pas membres ? Dans ce contexte où les pays des BRICS revendiquent leur pleine souveraineté et émancipation par rapport à “l’Occident”, elle aurait ainsi agit en cohérence avec le mot d’ordre du sommet.
Peut-être Poutine, compte-tenue de la situation actuelle dans son pays, n’avait pas vraiment envie de quitter Moscou pour un voyage en Afrique du Sud, mais c’est une autre question.