Soupçonné (non sans raisons) d’avoir cherché à camoufler le vide de contenu abyssal de sa prébende de l’Education nationale derrière l’irresponsable et illégale provocation de l’interdiction des abayas, Attal a cherché à « redresser le tir » au moyen d’une conférence de presse dans laquelle il a donné toute la mesure de ses talents de communiquant (les seuls dont le baron dispose), en drapant ce vide dans une rhétorique davosienne qui ferait presque regretter l’époque où, croque-mort télévisuel, il nous listait soir après soir les vieillards morts « du Covid ».
Même le plumitif du Point, titre de presse subventionnée chargé de l’après-vente de cette opération d’exportation de jeans à une jambe, a du mal à cacher son écœurement, parlant de « poncifs sémantiques » et de « formule[s] artificielle[s] » qui « tranche[nt] avec la réalité ».
Tout se passe un peu comme si ce Zemmour de gauche avait – sous couvert d’octroi du gros lot – été envoyé au casse-pipe pour limer un peu ces dents qui rayent le parquet. D’autant plus que sa grande gueule va – et le Point n’en fait pas mystère – rencontrer sur son chemin l’une des mafias sectorielles les plus teigneuses du mammouth néo-soviétique français : les enseignants.
Gare aux hussards noirs de la réunionite !
Enseignants qu’il commencera certes, comme c’est l’usage, par arroser d’un peu de pognon de dingue. Mais à qui il compte aussi demander de faire vraiment cours, leur réunionite aigue devant alors faire rage aux dépens de leur sacro-saint temps libre. Or les enseignants, piliers de ce régime de parasites moralisateurs, ont leurs principes : bâillonner les gosses en raison d’une grippe, inciter à les transformer en cobayes de Big Pharma, d’accord – mais bosser une heure de plus ? Tu vas voir ta gueule à la rentrée, Gabi…
En attendant, Attaltürk déploie son meilleur dialecte davosien pour respecter la tradition annuelle de la Grande Réforme du Siècle qui va tout changer à l’école. Rivalisant de trémolos avec Ursula dans ses appels à la confiance (un tic verbal typique des menteurs compulsifs), il veut du Pass culture (décidément, cette manie des Pass…), du test numérique, de la lutte contre le harcèlement… Et aussi « centrer son mandat » sur les « savoirs fondamentaux » : mission assez cocasse, tant que la France restera la poubelle migratoire de l’Europe.
Alors là, je m’inscris en faux : les enseignants détestent les réunions, c’est l’administration qui nous les impose !
Cela fait combien d’années qu’on nous fait l’annonce des “savoirs fondamentaux” à chaque rentrée?
« Parents, je vous ai compris, mais laissez-nous endoctriner vos gosses… »
Je confirme : les professeurs exècrent la réunionnite de leur direction.
Des réunions sont même fixées pendant les heures de cours, avec obligation (contrainte) pour le prof d”y assister, au détriment des élèves