L’aller-retour aérien dont le déplacement de rentrée de Borne et Attal à Rennes a été le prétexte donne lieu à une polémique parfaitement préfabriquée et totalement manipulatrice.
Il y a beaucoup de demeures dans la maison de Davos. Dans celles de l’Est, parmi les bipèdes du cheptel, personne ne se fait trop d’illusions sur les bonnes intentions des représentants locaux de la Caste oligarchique globale (Poutine, Xi, Modi…), dont la seule préoccupation est donc de convaincre les masses qu’ils représentent la moins mauvaise des alternatives offertes à la servitude naturelle de tout non-milliardaire.
Dans les demeures de l’Ouest, en revanche, un cheptel avachi, dûment infantilisé estime disposer le cas échéant d’un véritable pouvoir de sanction sur « ses représentants élus » (lesquels ne représentent pourtant que Davos, qui assure la présélection). Il est donc essentiel qu’il puisse en permanence les critiquer.
Mais même cette critique est susceptible d’intéressants recyclages pédagogiques, qui permettent d’acclimater les esprits à l’agenda de Davos bien plus efficacement qu’avec la matraque du camarade Xi.
Pile, tu perds – Face, Davos gagne
Ce Paris-Renne de toutes les indignations fournit un excellent exemple de cette méthodologie. Comme Davos trouve les sans-dents de la classe moyenne blanche trop riches et trop libres de leurs mouvements, l’heure est au mythe climatiste et à la diabolisation des trajets en avion.
La presse oligarchique que cette même classe moyenne subventionne pour le bonheur de se faire intoxiquer (en l’occurrence : le Parisien) offre donc une opportune caisse de résonnance aux cris d’orfraie que cet odieux vol de 382km (a priori moins cher qu’une minute de confinement « pandémique »…) arrache, de façon fort prévisible, à l’avant-garde hors les murs de la Macronie, c’est-à-dire aux femmes blanches d’EELV (+ François « tout en tendresse » Ruffin », cherchant à rester quoi qu’il en coûte dans la roue des socio-traîtres).
Pendant que la politique des sanctions (anti-Europe) ravage notre industrie, que la BCE nous prépare tout doucement à « l’inflation » et que le Covid Nouveau s’entraîne en marge du terrain, nous sommes donc invités à nous déchirer, comme les grands enfants que nous devrions rester jusqu’au dernier booster, sur la question de savoir de quel degré de vertu nos bons maîtres ont fait preuve (ou pas) en choisissant de nous facturer ce déplacement hautement inutile en kérosène plutôt qu’en kilowatts SNCF.
La polémique passera en effet sous silence l’inutilité de ce genre de déplacement.
On n’entend jamais les pleureuses quand le gourou alccolisé de LFI voyage en première classe pour éviter les gueux et les sans dents.