Piocher dans les réserves des universités ? L’État aux abois n’est pas à une mesure de cavalerie budgétaire près. Emmanuel Macron est un des pires gestionnaires de notre histoire et son gouvernement voit avec angoisse les conséquences de la hausse des taux pour le budget. Alors l’autonomie des universités, on peut s’asseoir dessus !
Emmanuel Macron, à peine installé à Bercy, a déjà fait le coup, en 2014, aux Chambres de Commerce et d’Industrie. Elles avaient des réserves se montant à plusieurs centaines de millions d’euros. La note de la France risquait d’être dégradée. Le Ministre Macron s’était appuyé sur un argument imparable : les CCI, étant des établissements publics, n’avaient pas le droit de constituer des réserves. Ce faisant Macron avait largement coupé le financement des écoles financées par les Chambres.
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Je partage votre conclusion à propos de Macron, « il déteste la liberté et ne s’intéresse pas au potentiel scientifique du pays » parce le personnage ne s’intéresse pas à l’avenir de la France, il est l’ultime fossoyeur de notre pays. A l’opposé l’empereur Barberousse était un homme d’état en promulguant en 1158 la loi « authentica habita » pour l’université de Bologne à fin de protéger les étudiants, une forme d’autonomie de l’université qui devint une des plus grandes de la chrétienté.
Merci pour cet excellent article.
Macron enterrera tout ce qui a un rapport à la connaissance. C’est le propre de la centralité, au-delà de frustrations liées à l’individu lui-même. C’est devenu clair lorsqu’il a nommé l’autre tocard à la tête de Sc Po. Un type tellemnent compétent que les journalistes faisant son portrait on été incapables de sortir une quelconque réussite de son parcours professionnel pour finir par dire: “c’est un homme de réseaux”. Juste consternant.
Quelle est l’autonomie que Macron ne cherche pas à saborder?
Aucun universitaire ne défend l’autonomie des universités. En réalité il ne s’agit que d’un dégagement financier de l’Etat. Ce n’est pas viable, en particulier pour les sciences humaines et sociales qui ne peuvent trouver des financements d’entreprise. Même pour les sciences dites “dures”, si l’Etat ne s’y engage pas, la recherche fondamentale n’a plus d’avenir, et seules survivront les recherches subventionnées par les entreprises, pour leur propre profit. L’éducation est à mon sens essentielle pour un pays, et l’Etat a toute légitimité à la soutenir. Je comprends votre position dans d’autres domaines où l’Etat s’immisce de manière anormale; pour moi ce n’est pas le cas de l’université.