Les indices Notaires-INSEE du prix des logements anciens montrent une baisse de 0,8% au deuxième trimestre 2023. Plutôt qu’une variation conjoncturelle, cette baisse constitue probablement un signal faible annonçant un effondrement bien plus général. Voyons pourquoi.
Le Great Reset ayant surtout pour vocation de rendre politiquement assumable un effondrement occidental que le sabotage industriel (délocalisations) et l’essor asiatique rendaient de toute façon inévitable, les politiques inspirées par ce programme davosien (et notamment ceux de ses volets liés au mythe climatiste) vont tout naturellement remplir leurs fonctions d’épouvantail.
Et il n’est, en effet, pas douteux que la chasse (à prétexte « écologique » ou « ukrainien » : qu’importe) aux « passoires thermiques » – dans cette petite partie (occidentale) d’un monde qui, partout ailleurs, se couvre de telles passoires (en bon français : se développe) – contribue à faire du logement ancien (notamment de type « appartement ») le maillon faible de cette chaîne du marché immobilier.
Mais le phénomène d’ensemble (sur lequel le Courrier alertait dès juin 2023) manifeste, en réalité, peu de sensibilité aux politiques « vertes » (lire : démentes) adoptées dans tel ou tel recoin mieux soviétisé du Titanic occidental.
Bouffe plus chère : curieusement, la pierre n’est pas comestible !
La baisse semble en effet avant tout liée au phénomène de la remontée des taux. Mais, pour peu qu’on lève un peu le regard du court terme et des détails techniques du marché bancaire, ce qu’il est essentiel de comprendre, c’est que l’effondrement immobilier n’est que la revanche d’une inertie longtemps contrariée (reculer pour mieux sauter) par des stratégies individuelles de type « après moi le déluge ».
Après des décennies consacrées à jeter par les fenêtres de la spéculation immobilière les fonds détournés de l’investissement productif par un environnement culturel pollué de fantaisies décroissantes, l’Occident se trouve pris au piège de son propre déclinisme : une fois saturée cette éponge à nihilisme qu’est « l’investissement dans la pierre » (laquelle ne produit aucune richesse consommable), les Occidentaux découvrent brusquement que le monde n’a toujours pas disparu (comme il était censé le faire tous les cinq ans depuis les années 1970), et que la pierre ne se mange pas.
C’est ainsi que la propriété privée immobilière devient un luxe – comme l’a souhaité Davos, mais aussi comme il est inévitable qu’elle le devienne dans une société qui ne produit rien.
Confiez-leur la gestion du Sahara, dans deux ans, il aura pénurie de sable!
Quand j’ai vendu ma maison, fin 2021, je savais déjà que les gens n’avaient plus d’argent.
J’ai dû baisser le prix de 100 mille euro.
Aujourd’hui, les banques ne prêtent plus ou très peu à ceux qui ont de très bons revenus. Même l’hypothèque de la « pierre » ne les intéressent plus.
Alors, oui. Schwab a dit vous serez pauvres mais vous serez heureux. Pour l’instant nous ne voiyons que le côté pauvre !