A partir de cette fin septembre, les associations sportives rennaises « se verront accorder davantage d’argent si elles recrutent des jeunes filles et des mineurs non-binaires ». Quelles leçons tirer de cette géniale idée de la mairie PS de Rennes, qui met même les marcheurs locaux mal à l’aise ?
Dans la Hongrie des années 1980, le divorce – surtout après la naissance d’enfants – restait un phénomène relativement rare et mal vu. Mais, dans un pays en proie à une grave crise du logement, l’Etat communiste – déjà féministe ! – accordait aux femmes divorcées une priorité absolue pour l’accès aux nouveaux logements (naturellement tous sociaux, en l’absence d’odieux capitalisme – et tous minables, aussi…). Comme beaucoup de couples de leur génération, les parents de mes amies Zsófia et Sára ont donc divorcé pour de faux, de façon à ce que la mère obtienne le logement – tout en continuant à vivre clandestinement ensemble.
Maintenant que la marie PS de Rennes a inclus son quota d’enfants « non-binaires » dans ses critères d’attribution de subventions, on peut naturellement se poser la question : ce nouveau communisme de l’anus sera-t-il aussi conséquent dans le délire que le vieux communisme féministe de János Kádár ? Une fois que les usagers/fraudeurs (dans l’économie de la subvention, c’est la même chose) auront « gonflé leur chiffres de non-binaires », des agents municipaux seront-ils chargés de vérifier que la petite Léa, 12 ans, déclarée non-binaire, s’abstient effectivement de jouer à touche-pipi avec les garçons de son âge ?
La subvention, non-binaire par nature : l’étatisme comme perversion
C’est toujours frappant, cette tendance de la République laïque façon Attaltürk à développer des polices des mœurs d’un esprit parfaitement khomeyniste (quoique sur un modèle anthropologique légèrement divergent).
Blague à part : ce cas d’école illustre parfaitement la validité des arguments libertariens.
Les étatistes de tout poil – à défaut d’oser, comme nous, décrire cette mesure comme ce qu’elle est : une mesure incitative – vont en effet se déchirer sur la très byzantine question de la pertinence d’une telle discrimination positive en faveur de 0,036% des inscrits (soit « quand même loin des 5% de la population totale évoqués par Frédéric Bourcier pour défendre sa mesure lors du conseil municipal »).
Pendant qu’ils s’étripent, posons la question : et si on laissait les parents (payer et donc) décider pour leurs enfants ?
Après “il est interdit d’interdire”, les gauchistes ont inventé le “il est obligatoire d’inciter”.
A coup de “pognon de dingue”…
Osons être non binaires, une somme considérable d’octets, suite de onze chiffres entre zéro et un, pour réapprendre cette dance ternaire survoltée du Fest Noz, “la scotich”, autant qu’une valse à trois temps, à la belle façon qui dit, polymètrique: “faut pas flipper, il faut swinguer”.