Couvert par un slogan délicieusement davosien de « chocs des savoir » et progressant derrière le corps (qu’on imagine gourmand) d’une « mission exigence des savoirs », Gabriel Attal prolonge simplement le zigzag ordinaire de l’Education nationale, entre ambitions folles de régler à l’école les problèmes de la société et énervement des familles devant l’effondrement du niveau. Cette année, c’est dans la direction des classes de niveau que le titulaire du show fait mine de pousser un peu la barre.
Depuis plus d’un siècle, la France navigue à vue entre deux modèles : le communisme, devant lequel elle a finalement reculé en 1945, et le libéralisme, dont les républiques successives n’ont jamais accepté l’introduction qu’à doses homéopathiques.
Notre Éducation nationale, obligatoire et universelle, à la française, est un résumé de cette valse-hésitation : refusant le libéralisme (qui plaiderait pour la privatisation de l’enseignement) au nom de principes égalitaristes censés déboucher sur un mécanisme méritocratique de promotion sociale intergénérationnelle, elle trébuche néanmoins souvent sur le chemin qui, à partant de là, la mènerait inévitablement vers un système communiste de nivellement par le bas.
Censé incarner le virage néo-conservateur de la Macronie, Attaltürk s’efforce de simuler un de ces toussotements de la machine égalitariste. Car le bourgeois droitard qu’il drague, s’il déteste la différence sous forme d’abayas, adore la différenciation que permettent les classes de niveau – qui évitent à son fils de trop se laisser freiner dans ses progrès en maths par d’odieux petits prolos insuffisamment disciplinés.
« Méritocratie » : l’un des petits noms du déni de réalité
Culmination du projet républicain, le fascisme gris de la Macronie fait miroiter des promesses qui sont, finalement, celles du fascisme historique : mettre le collectivisme marxiste au service de possédants estimant se trouver du bon côté d’un seuil qualitatif (racial à l’époque nazie, culturel pour le projet du progressisme féministe/LGBT : qu’importe !).
Bien entendu, ces mêmes progressistes anti-abaya seront aussi les premiers à soutenir la prochaine poussée de démagogie pédagogiste, quand une nouvelle nahéliade permettra aux charlatans habituels de nous expliquer que c’est la mixité scolaire qui doit compenser/créer cette mixité sociale qui existe de moins en moins hors de l’école.
En attendant ce prochain épisode ô combien prévisible, on va faire semblant d’être devenus raisonnables et de naviguer (sans le dire) en direction des classes de niveau.
La macronie drague à droite… en paroles.
Ce serait étonnant que les actes suivent: les parents des élèves médiocres s’y opposeront. Et comme ces élèves sont majoritaires…
cricri1830
ma grand’mère paternelle née en 1895 , a obtenu son certificat d’études à 10 ans en 1905 , et a ensuite travaillé aux champs chez son père cultivateur .
je ne lui ai jamais connu une faute d’orthographe .
id pour mes parents qui ont obtenu leur certificat d’étude en 1913 et 1914 .
et compter n’en parlons pas , les tables , les fractions . . .
Des petits copains coquins (comme vous le dites si bien), finiront bien par sortir de leur sordide sous bois, quand on leur demandera: “pour qui travaillez vous!”, qui en d’autres termes, pourrait s’intituler “bilan comparatif d’états de service”, en garde à vue, pour les boy’s band de la macronnie. Voire plus, la cour martiale. Ces jouvenceaux aux mains si douces, amateurs de graisse à fesse, beurk!
3615 qui n’en veut du choc des savoirs, à Dinard.