Au prétexte de la crise de l’eau qui frappe cette île de la République, le gouvernement vient d’annoncer qu’il prendra en charge les factures d’eau des maorés. Exemplaire application du principe de base de la vie dans les pays communistes : tout est gratuit, et d’ailleurs y en a plus.
L’objectif de cet effet d’annonce est certes très probablement celui du plus gros de la com’ gouvernementale des gouvernements davosiens en 2023 : ne pas laisser passer un jour sans une bonne actualité climatique, qui coûte bien cher au budget. De ce point de vue, la crise de l’eau à Mayotte, ça fait tout de même plus sérieux que la sécheresse asymptomatique hexagonale d’août dernier.
Mais tout de même, il faut se poser la question : pendant que Gabriel Attaltürk soigne ses zemmouroïdes, la Macronie en campagne électorale se mettrait-elle en même temps à lorgner sur l’électorat de Mélenchon ?
Quoi qu’il en soit, devant cette décision du groupe de prière Borne, on est bien obligé de se dire que la NUPES en sort exaucée : elle qui réclame en permanence la gratuité (comprendre : la prise en charge par le Très-contribuable) de tout et n’importe quoi…
La Macronie rase gratis, mais à sec
La gratuité universelle, c’est le genre de perspectives utopiques que les naïfs, idiots et autres femmes blanches, dans les sociétés qui n’ont pas encore vécu d’expérience communiste, ont tendance à trouver très cool.
Ayant, pour ma part, passé le plus clair de ma vie adulte dans des sociétés qui venaient à peine de réussir à s’extraire (en y laissant une jambe) du piège à loup de la philanthropie d’Etat marxiste, je pose sur ces lendemains subventionnés un regard moins serein.
Quoique – foutus pour foutus, après tout, c’est peut-être un modèle à suivre. Du moment que nos frères maorés sont simultanément exemptés du paiement de l’eau courante et de sa consommation, l’Etat pourrait aussi prendre à sa charge (tout en la coupant) la consommation de gaz des commerçants/artisans en faillite pour cause de Green Deal de solidarité avec l’Ukraine. Il pourrait d’ailleurs aussi exempter l’Ukraine du paiement de ses fournitures militaires – ah pardon : on me souffle à l’oreille que c’est déjà fait –, mais tout en cessant d’en fournir.
Et si le Très-contribuable appliquait le même principe à ses relations de plus en plus asymétriques avec le Léviathan étatique ?
« La politique, c’est l’art de chercher les problèmes, de les trouver, de les sous-évaluer et ensuite d’appliquer de manière inadéquate les mauvais remèdes. » (Julius Marks)
Mahorais et non Maorés.