Ce mardi, le monde a repris une bouffée d’oxygène entre deux phases du conflit israélo-palestinien qui est revenu avec vigueur et violence sur le devant de la scène. Alors qu’Israël n’a pas encore lancé ses opérations terrestres à Gaza (et bombarderait ce territoire au phosphore…), et que les USA se sont employés à juguler les pires débordements (notamment une déflagration au Liban et en Syrie), les bourses ont repris un peu de couleur après des déclarations apaisantes de la Fed. Il faudra suivre attentivement la tournure des événements une fois que l’opération terrestre à Gaza aura commencé.
Donc vous soutenez le largage de bombe au phosphore sur la base de gaza ces qui est un crime de guerre ?? @EmmanuelMacron pic.twitter.com/ynyPXFX3ev
— Clement (@Clement56165754) October 10, 2023
Au fond, nous avons vécu, mardi, une veillée d’armes. Beaucoup pensaient qu’Israël interviendrait militairement le plus rapidement possible à Gaza, mais il semblerait que l’intervention soit pour ce mercredi 11 octobre “seulement”. En soi, ce délai ne fait qu’étayer le sentiment d’un Etat sur-équipé mais pris au dépourvu par un scénario pourtant assez prévisible d’une offensive “terroriste” large. En outre, Israël a annoncé mobiliser 60.000 réservistes de plus, ce qui porte l’ensemble à 360.000 mobilisés, chiffre colossal pour écraser le Hamas et “blinder” les frontières en cas d’intervention du Hezbollah.
La diplomatie américaine colmate les brèches
Un élément essentiel à retenir de ces dernières 24 heures tient à l’intervention américaine en coulisses.
D’une part, les USA apportent une aide militaire essentielle à Israël, ce qui n’est pas forcément bon signe. Non seulement, ils livrent des munitions, mais ils envoient des troupes, notamment des équipes spécialisées dans la libération des otages. En soi, ce dernier signal souligne l’importance cruciale que va revêtir la libération des otages, probablement dans les jours, peut-être dans les semaines ou les mois qui viennent.
D’autre part, les USA ont multiplié les appels “amicaux” pour éviter une extension du conflit. En particulier, Joe Biden a veillé à “conseiller” à l’Iran de ne pas se mêler du conflit. Là aussi, on y verra un indice : surpris par l’ampleur de l’incendie, les Etats-Unis cherchent à le circonscrire pour éviter un dynamitage général. Les observateurs y verront un aveu de faiblesse quelque peu inquiétant.
Tensions avec l’Egypte
Parallèlement, les attaques israéliennes à la frontière égyptienne ont provoqué la fermeture “définitive” de celle-ci par l’Egypte, au poste de Rafah, bombardé trois fois en quelques heures. L’Egypte semble ne pas vouloir accepter un déplacement massif de la population de Gaza et revendique sa souveraineté territoriale.
Pour les Palestiniens de Gaza, c’est évidemment une très mauvaise nouvelle, puisque l’exil ou l’exode ne sont plus faciles et que les conditions du siège s’annoncent comme très difficiles.
Quelques bonnes nouvelles
Toutefois, quelques bonnes nouvelles sont à noter.
D’abord, le Hamas n’a pas mis à exécution sa menace de tuer un otage à chaque bombardement, ce qui peut être interprété comme un signe de modération vis-à-vis des risques systémiques que pose désormais ce conflit.
Ensuite, et surtout pourrions-nous dire, les marchés ont entrevu une éclaircie ce mardi. La Fed a fait passer un message de modération sur les perspectives de relèvement de taux. Les marchés y ont vu, dans leur optimisme irréaliste, un signal positif qui autorisait une remontée de la bourse. C’est ténu, mais, au milieu du malheur qui s’abat, il n’en faut pas plus pour redonner un espoir même éphémère. Les taux d’intérêt se sont donc détendus, ce qui soulage la crise obligataire en cours.
Tout n’est donc pas perdu, même si les perspectives sont angoissantes. L’espoir brille encore, au moins pour quelques heures.
Comment espérer une accalmie en Israël ?? c’est une surprise !!
Ensuite, et surtout pourrions-nous dire, les marchés ont entrevu une éclaircie ce mardi. La Fed a fait passer un message de modération sur les perspectives de relèvement de taux. Les marchés y ont vu, dans leur optimisme irréaliste, un signal positif qui autorisait une remontée de la bourse.
Je me fous éperdumment de la remontée de la “bourse” bordel!!
N’oubliez jamais que-‘en temps de guerre “certains” ont fait fortune . Evidemment que le citoyen ordinaire se fout de la bourse qu-and ça “pète” de partout !