La Macronie s’angoisse constamment pour nos enfants qui abusent des écrans. Visiblement, elle en abuse aussi : semblant, à force de visionnages de vidéos moyen-orientales, oublier de quel côté de la Méditerranée nous vivons, Macron se prend pour Netanyahou, et convoque – cette fois à l’Élysée ! – les félons de Saint-Denis. A quand un gouvernement d’union sacrée « pour ne pas importer le conflit » ?
L’inversion accusatoire semble être devenue, pour le système, une seconde nature. On cligne des yeux devant ce compte-rendu d’Europe 1 :
« L’exécutif a appelé mercredi (…) à ne pas ‘importer le conflit’ en France (…). Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a plaidé pour un ‘besoin, dans la période, d’unité, de cohésion de la nation’. Le gouvernement, mais aussi les oppositions à sa droite et jusqu’une grande partie de la gauche, reprochent à La France insoumise une position ambiguë au sujet du Hamas. »
Bref : pour ne surtout pas importer le conflit, surtout, importons-le !
D’autant plus que tout cela ne coûte pas cher. Bibi Netanyahou a certes réglé ses problèmes de politique intérieure (assez aigus à la veille de l’attaque du Hamas…) « grâce » à cette crise, mais on peut affirmer qu’il joue (au moins politiquement) sa peau, celle de son parti, voire celle de sa nation.
Union sacrée : l’importation sans l’aimer
Tout cet héroïsme civilisationnel reste plus confortable à Paris, où Zemmour parle comme un politicien israélien – mais sans se presser d’aller occuper une position de défense à Sderot – et ou le mari de Brigitte peut désormais renouveler à l’Elysée la cérémonie des pleins pouvoirs mise en scène le mois dernier à Saint-Denis (prémonitoire, pour « une croisade » !).
De ce point de vue, alors même que les modalités et causes exactes du déclenchement de cette guerre palestinienne restent troubles, on peut d’ores et déjà affirmer que le recyclage politique du spectacle de cette guerre s’inscrit parfaitement dans la méthodologie Køvíd : après la grippe-peste-noire, la Russie envahissant l’Europe-jusqu’à-Kherson, la sécheresse asymptomatique et les punaises de lit, voici le nouveau prétexte tout trouvé à la mise entre parenthèses indéfinie d’une démocratie devenue dysfonctionnelle – à partir du moment où la génération no future des boomers a pris le contrôle du dispositif.
Finalement, Véran n’est plus attendu à Dnipro : il nous fait vivre dans un Dnipro virtuel.
Et pour cause, c’est Dnipro (et non Kiev comme l’indique erronément le titre de la vidéo) qui devrait devenir à terme la nouvelle Jérusalem :
https://odysee.com/@didi18:e/Kiev-deviendra-t-elle-la-Nouvelle-J%C3%A9rusalem:b
Et puis, ça fera une bonne excuse de plus à l’inflation…
La politique est une pièce de théâtre dont la plupart des citoyens ne connaissent pas le metteur en scène, et encore moins l’auteur.
Problème: les acteurs sont de plus en plus mauvais.
« Gérald Darmanin annonce qu’une enquête a été ouverte contre le NPA pour « apologie du terrorisme ». Hier, le Ministre de l’Intérieur déclarait déjà que des « procédures de dissolution » seraient étudiées contre certains partis politiques » (Quotidien).
Quoi qu’on pense des partis en question, Gérald dissolution Darmanin est à l’oeuvre.
En marche vers le Parti Unique!