Du fait du carambolage chronologique d’événements au demeurant loin d’être étrangers les uns aux autres, la journée de demain sera à la fois celle de « l’Euro-manifestation » de l’intersyndicale (sous-entendu : vendue à Bruxelles) et celle du mouvement de protestation mondial Al-Aqsa Flood convoqué par les partisans de la « cause palestinienne ».
Je place ici cette expression entre guillemets, tant il est évident que les idéologies convoquées à l’appui de cette mobilisation n’ont, en réalité, rien à voir avec l’égoïsme collectif d’un peuple palestinien défendant son autochtonie : qu’il s’agisse de l’Islam (ledit mouvement étant aussi surnommé « journée Jihad ») ou du tiers-mondisme (crédo politique commun à Davos et à l’Occident pigmenté), ces idéologies universalistes ne se prononcent de toute évidence pour l’indépendance palestinienne que pour militer contre l’existence d’Israël, à qui elles reprochent d’être le dernier Etat colonial du monde.
Or ce qu’était la nation au nationalisme, c’est ce qu’était la classe (ouvrière) au socialisme – laquelle (en Occident historique du moins : dans le monde blanc) a perdu toute actualité du fait de la tertiarisation, autre face de l’émergence d’une société de castes dont Davos est le symptôme politique le plus voyant.
Dernière grande mascarade avant d’appeler un Davos un Davos ?
Du coup, l’intersyndicale dilue ses revendications salariales (d’ailleurs peu crédibles en période de décroissance) dans une soupe humanitaire incluant le pouvoir d’achat des improductifs (retraites), « l’égalité femmes-hommes » (la détention d’ovaires : nouvelle appartenance de classe ?) etc..
Bref : en Occident historique, le socialisme est effectivement aussi mort que le nationalisme. On s’attend d’ailleurs à relativement peu de perturbations dans les transports et les services, les appareils répressifs scrutant avec plus d’angoisse les rassemblements de la journée Al-Aqsa Flood – manifestations du dernier type de nationalisme (ou du moins : de revendication non-universaliste) que l’Occident historique, en proie à sa haine de soi, tolère (en dépit des froncements de sourcils du sycophante Darmanin) : la détestation des Blancs, assimilés à un Occident qui (sous sa forme terminale : Davos) a pourtant complètement cessé de prendre leur défense.
Le vendredi 13 octobre 2023 passera donc peut-être à la postérité comme l’un des derniers grands rendez-vous que se soient donné les idéologies mourantes de l’Occident des Etats-nations – en attendant (espérons-le) notre retour au réel sous la forme d’une renaissance de l’égoïsme collectif des hommes européens.
La dernière phrase de l’article est stupéfiante de sincérité anti langue de bois et d’honnêteté ; « Le retour au réel sous la forme de la renaissance de l’égoïsme collectif des hommes européens ». Encore que le mot « égoïsme » est connoté péjoratif et se l’attribuer est un peu auto accusatoire, je préférerais le terme de respect de soi même qui va de pair avec le respect des autres sans plus. Je verrais bien Modeste défiler au premier rang à une French Pride. ( ou une fierté européenne)