Depuis son arrivée au pouvoir, Macron a perdu à peu près toutes les guerres qu’il voulait mener : Afrique, Ukraine, passe sanitaire, il a concédé de très nombreuses défaites. Ne restent que sa réélection et la réforme des retraites pour sauver son action. Et peut-être la lutte contre l’écriture inclusive, lancée par le Sénat hier, qui pourrait donner une victoire symbolique au Président, inaudible dans l’affaire palestinienne. Mais est-il encore de taille à affronter ce combat pourtant insignifiant ?

Macron était à Villers-Cotterêts pour l’inauguration du château restauré en cité internationale de la langue française lorsque la nouvelle est tombée : le Sénat venait d’adopter, en première lecture, une proposition de loi du Sénat interdisant l’utilisation de l’écriture inclusive dans les documents officiels. En plein milieu de la crise au Proche-Orient, alors que l’Ukraine ploie sous les chars russes et menace de céder, on ne pouvait imaginer meilleure mise en avant de l’action présidentielle : lutter contre l’écriture inclusive.
Donc, la droite sénatoriale a adopté un texte, sans véritable soutien de la part de la ministre de la Culture. Dans la foulée, Macron qui inaugurait à Villers-Cotterêts la cité internationale de la langue française, en a profité pour dire tout le mal qu’il pensait de cette fameuse écriture inclusive :
“Dans cette langue, le masculin fait le neutre, on n’a pas besoin d’ajouter des points au milieu des mots, ou des tirets, ou des choses pour la rendre lisible”
Emmanuel Macron
Voilà une guerre contre les dérives bureaucratiques qu’il serait même capable de gagner.
Est-ce que Macron ne partirait pas en guerre contre lui-même … ce n’est pas lui qui donne les ordres ici ? … même s’il n’est que la marionnette d’un projet beaucoup plus vaste.
Le discours de Macron a Villers-Cotteret est, comme d’habitude, “plein de grands mots” qui sonnent creux et indiquent le vide de sa pensée propre, vide allié à son hypocrisie de locuteur maniaque de l’anglais (enfin, un truc qui y ressemble avec un accent tres particulier) et des anglicismes (“escalatoire”?)
En effet, tout cet usage d’une langue étrange semble fait pour interdire la pensée et l’inter-comprehension des individus au niveau national puis mondial. Quand plus personne ne dit les choses comme il faut dans aucune langue… Babil est réinventée !
Je plussoie cette petite phrase de Macron.
Une fois n’est pas coutume…
Encore faudra-t-il que cela soit suivi de faits !