Poursuivons notre exploration des éléments de langage choisis pour commenter le drame de la Deuxième guerre du Kippour. On a vu qu’en France ou ailleurs, les esprits se sont échauffés entre, d’une part, ceux qui voudraient qualifier les actes survenus à Beeri de « crimes de guerre », et ceux qui préfèrent les qualifier de terroristes. Yves-Marie Adeline nous rappelle comme Camus que “mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde”. Parler de terrorisme plutôt que de crimes de guerre, à propos des combattants palestiniens, le 7 octobre dernier, c’est refuser de reconnaître qu’ils ont déclaré la guerre – déclenchant des représailles elles aussi guerrières. Et donc c’est se priver de pouvoir un jour mettre fin à cette guerre, avec le risque d’un chaos sans fin.
Quand un conflit éclate entre des hommes, que ce soit dans un environnement social ou politique, la pire des choses qui puisse arriver serait qu’il fût impossible d’identifier les protagonistes du drame. Car alors, on se retrouve face au chaos, ou pire encore que face au chaos, on se retrouve plongé dans le chaos, dont le principe même est d’avoir des frontières inconnues, illisibles.
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Cet article développe un point de vue intéressant. À noter toutefois : dans quasi tout conflit guerrier on trouve de part et d’autre des actes horribles conçus intentionnellement pour engendrer un maximum de terreur chez l’ennemi. Cela se passe aussi en dehors d’une situation de guerre, y compris s’il n’y a pas mort d’homme. Pensons par exemple au climat de terreur qui peut être engendré dans un couple par des menaces de mort, ou même des menaces financières. Ou encore aux menaces de pogroms existant de part et d’autre en Cisjordanie (actuellement ce sont d’ailleurs souvent des palestiniens qui sont menacés par des colons).
Chaque fois, qu’il s’agisse du niveau micro social ou du niveau macro social (par exemple à l’échelle d’un État), qu’un acte est conçu intentionnellement pour engendrer un maximum de terreur, je ne vois vraiment pas très bien pourquoi cet acte ne pourrait pas être reconnu et qualifié d’acte terroriste (qu’il s’agisse d’actes issus du Hamas ou de l’armée Israélienne, par exemple). Cette qualification n’empêche nullement de reconnaître par ailleurs aussi l’existence d’un conflit, d’une opposition ou l’existence d’une guerre par ailleurs. Bref, je suis assez dubitatif quant à la position de l’auteur sur cette question.
Peut-être est-ce lié au fait que le mot “terrorisme” renvoie à un concept quelque peu différent entre cet auteur et moi-même, d’où mon côté scepticisme.
1/Je partage le point de vue d’YM Adeline, il préférable de définir/reconnaître son ennemi pour avoir un jour l’espoir de négocier une sortie du conflit. 2/Si la guerre est le conflit entre 2 armées équivalentes, la guérilla( Napoléon en Espagne) serait le conflit entre le fort et le faible, le terrorisme ( 11 septembre 2001)
serait le conflit entre le fort et le plus faible encore. 3/ comme tous les pays occidentaux LES JOURS D’ISRAËL sont comptés, il y a 30ans il y avait 10% d’arabes israéliens, aujourd’hui il y a 30% d’arabes israéliens, dans 20 ans il y a aura combien d’arabes israéliens ? 4/ De Gaulle disait « l’état d’Israël installé en territoire arabe c’est 50 ans de chaos » et « les arabes ont le temps, l’espace et le nombre »