L’INSEE vient de publier les derniers chiffres de l’inflation. S’ils sont en apparence encourageants pour le gouvernement, ils sont en revanche en trompe l’oeil. La hausse des prix alimentaires demeure élevée, ce qui devrait maintenir une grogne sourde dans les villes et les campagnes. Les temps restent durs pour le panier de la ménagère.
Comme on le voit, les statistiques officielles sont encourageantes pour tous les milieux financiers qui espèrent une prochaine baisse de taux et un retour à l’ère de l’argent pas cher. Avec une inflation à 3,4% en France, il semble que la surchauffe de 2022 soit plutôt en phase de décrue. Nous n’en sommes pas encore à l’objectif de 2% fixé par les traités, mais l’affaire prend bonne tournure.
Derrière ces apparences de plus en plus sages, en revanche, la situation reste tendue pour les consommateurs. Si les produits manufacturés sont en meilleure posture, d’une manière générale les prix alimentaires continuent à flamber, même si cette flambée est plus modérée qu’il y a quelques mois. L’inflation sous-jacente demeure.
Selon toute vraisemblance, la BCE devrait donc se montrer très réticente à baisser les taux à court terme, comme Christine Lagarde le précisait encore récemment.