On connaît la musique : les ministres et les députés adorent donner aux patrons des leçons de management et de respect du salarié. C’est d’ailleurs au nom de cette arrogance qu’ils se sentent tous obligés de rajouter chaque année des pages ineptes et absconses au pléthorique Code du Travail : pour protéger les salariés contre les vilains patrons exploiteurs ! Sauf que, quand ils sont en position d’employeurs, ils oublient volontiers toutes les leçons qu’ils donnent aux vrais entrepreneurs qui vivent sans argent public. Dernier exemple : les pratiques patronales de Laurence Heydel, devenue députée après l’arrivée d’Olivier Dussopt au ministère du Travail. Elle était son suppléant.
Fais ce que je dis, ne fais pas ce que je fais ! La loi de la caste si méprisante qui nous dirige a encore frappé. Quelques jours après que Macron a, avec arrogance, demandé aux patrons de faire des efforts en matière d’emploi, les députés de sa majorité se comportent sur le même sujet comme les derniers des margoulins. Ce qu’on demande au petit peuple ne vaut évidemment pas pour les amis du pouvoir.
Et quels amis ! En l’espèce, il s’agit de la suppléante du ministre du Travail Olivier Dussopt, dont le procès pour favoritisme a lieu cette semaine. Dussopt a déjà brillé pendant la campagne des retraites en accumulant les bérézina personnelles. Non seulement il avait assuré que la réforme Macron profiterait à des centaines de milliers de petits retraités, avant de confesser que l’impact serait finalement beaucoup plus limité, mais il avait finalement ouvert le parapluie de son homosexualité pour se protéger contre la vindicte de la bien pensance parisienne.
Visiblement, sa suppléante n’entrera pas non plus dans les annales de la dignité politique.
Selon nos informations, elle procède actuellement au licenciement pour faute lourde de l’attachée parlementaire qu’elle avait recrutée dans sa circonscription ardéchoise. Qu’un employeur décide de se passer des services d’un collaborateur ne nous choque pas. Encore faut-il respecter les lois en vigueur pour se livrer à cette tâche toujours ingrate. Visiblement, Laurence Heydel n’appartient pas à la catégorie du patron ordinaire qui profite des lois Hollande, puis des ordonnances Macron pour parvenir à ses fins.
Les patrons ont coutume, en effet, depuis 2013, de mettre en oeuvre la rupture conventionnelle pour se séparer de leurs salariés. Visiblement, Laurence Heydel préfère utiliser le licenciement pour faute lourde pour pouvoir licencier sa salariée (en l’espèce son attachée parlementaire) pendant un congé maladie intervenu dans une période compliquée, om la rupture, au lieu d’être négociée, apparaît comme imposée brutalement. Privilège de l’élue sur le simple citoyen !
Plus curieux encore, son conjoint est accusé d’avoir utilisé l’intimidation physique contre l’impétrante pour la convaincre de partir sans piper mot.
On retrouvera ici une description d’une scène homérique, assez curieuse puisqu’un patron ordinaire qui s’essaierait à cet exercice serait en correctionnelle depuis longtemps :
Ben dites donc ! une saisine du Procureur pour une pression physique sur une salariée en instance de licenciement de la part de la suppléante du ministre du Travail, ça fait quand même un peu tâche.
Telle est la loi de notre République finissante : oignez malins, poignez vilains !
Interrogée par le Courrier, la députée n’a pas souhaité répondre à ce stade.
Punaise, la suppléante, c’est Hollande avec une perruque blonde !
La macronie subventione les ONG pratiquant la traite négrière. Rien de nouveau sous le soleil.
Les poissons pourrissent par la tête .. et là, nous avons à faire à un banc de maquereaux … et ça pue très fort !