Dans la suite de notre premier entretien sur l’agriculture, le Courrier reçoit aujourd’hui Jean-François Chaperon, agriculteur à la tête de 70 hectares dans le midi, très impliqué dans l’agro-écologie. Il nous explique son métier, sa vision de son métier, mais aussi les contraintes qui pèsent sur son exercice. En particulier, il souligne le rôle néfaste de la Politique Agricole Commune et le frein que le coût du travail en France constitue dans le développement d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement.
On retiendra, de cet entretien passionnant :
- l’importance de développer une agriculture plus respectueuse des sols
- la spécialisation agricole « contre-nature » imposée par les subventions de la Politique Agricole Commune (PAC)
- l’obstacle que dresse le coût du travail sur le développement de l’agro-écologie, en particulier le coût social
Pour mémoire, nous vous rappelons l’entretien avec Jacques Egler, en Alsace, sur le même sujet :
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Hélas, notre système de sécurité sociale ne tue pas que le business agricole…
Au passage, on peut remarquer que le nouveau nom du ministère (de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire) est d’un cynisme absolu, au moment de la multiplication des « traités de libre-échange » qui sont à l’échange libre ce que McDonald’s est à la gastronomie. Sans compter le « gel » de 4% des terres agricoles.
Si l’on n’avait pas connaissance de leurs sombres projets, on pourrait penser qu’ils sont fous.
Très bel entretien, optimiste.
Ça fait plaisir.
Il faut absolument empêcher les terres d’être achetées par ces grands groupes.
Il y a bien longtemps, au Sénégal, j’assistais au rachat de bonnes terres par les chinois, et la première chose qu’il faisaient était de construire de hauts murs ceints de miradors.
Tout un programme.
La contrainte des cotisations patronales au niveau où elles se trouvent est un handicap pour toutes les TPE quelle que soit la branche. Si nous étions de nouveau Souverain (maître de soi) on devrait envisager la TVA sociale sur les imports pour les rendre ainsi moins compétitifs et par conséquent redonner des marges à ceux qui en ont vraiment besoin;
Qu’en pensez-vous ?
F. BONGAS