L’insolvabilité du groupe immobilier SIGNA creuse un trou énorme dans les comptes des banques, des assurances et des investisseurs. Les dommages s’étendent bien au-delà de l’Autriche, notamment en Allemagne et en Suisse. Les politiques de tous bords s’empressent d’assurer qu’ils n’ont rien à voir avec cette catastrophe. Seul, le contraire est vrai: les spéculateurs, comme l’ancien petit comptable René Benko d’Innsbruck, dont la fortune était encore récemment estimée à 5 milliards de dollars par Forbes, n’ont pu bâtir leurs empires qu’avec le soutien actif des politiques. Les banques et les assurances ont également gagné beaucoup d’argent – elles amortissent désormais leurs pertes et répercutent les coûts sur les clients. La faillite de SIGNA n’est pas seulement la plus grande faillite en Autriche depuis la Seconde Guerre mondiale – elle est le symptôme d’un système financier et spéculatif totalement dégénéré, dans lequel quelques-uns se partagent les bénéfices et les pertes sont reportées sur nous tous.

 
       
    
     
   
       
         
       
      