Nous l’avons déjà évoqué : le pacte de stabilité et de croissance défini par le traité de Maastricht était en cours de renégociation depuis plusieurs mois, à la demande de la France qui souhaitait, au vu de sa dette vertigineuse, bénéficier d’une marge de manoeuvre. Bien mal en a pris à Macron d’émettre à l’époque cette idée folle… puisque l’Allemagne vient de lui mettre une méchante tape sur la tête en durcissant les critères antérieurs. Et, bien entendu, le lénifiant cartel de la presse subventionnée dissimule soigneusement cette défaite en rase campagne.
Comme toujours, Bruno Le Maire crie victoire et personne ne le dément dans la presse subventionnée. Mais la France vient de subir une redoutable défaite en rase campagne dans la négociation européenne sur la réforme du pacte de stabilité et de croissance demandée à la sortie du COVID par Emmanuel Macron. A cette époque, Emmanuel Macron espérait desserrer l’étau sur les finances publiques françaises, plombées par une dette record et par un déficit public aux proportions jamais atteintes.
Finalement, l’accord trouvé mercredi est proche de ce que nous avions annoncé la semaine dernière.
Dans la pratique, le déficit « primaire » maximal sera de 1,5% au lieu de 3% aujourd’hui. En cas de déficit excessif, les pays devront rattraper au minimum 0,5% de PIB par an.
Dans cet ensemble, Bruno Le Maire a obtenu que la France ne rattrape que 0,4 point par an d’ici à 2027. Le rattrapage peut même être ramené à 0,25 point de PIB si l’Etat-membre procède à des réformes ou à des investissements écologiques ou militaires. Mais l’addition reste douloureuse.
Une fois le quinquennat terminé, la France ne pourra plus s’offrir le luxe de s’endetter sans jamais revenir en arrière, comme le pratique Emmanuel Macron depuis 2017, tout en jouant aux « néo-libéraux ». Et même d’ici 2027, le respect de l’accord qui vient d’être passé se révélera douloureux, dans la mesure la croissance ralentit, et que les perspectives d’un « désendettement » spontané de la France grâce au dynamisme des recettes fiscales disparaît.
Tôt ou tard, Emmanuel Macron devra s’attaquer à la base de son électorat : les fonctionnaires, qu’il chouchoute précautionneusement depuis six ans. Tôt ou tard, il devra drastiquement réduire leurs moyens pléthoriques.
Cela confirme que la France est bien dans une crise financière grave et que nos bons fonctionnaires qui tiennent toutes les institutions de pouvoir de la République (exécutif en tête, législatif, judiciaire) et sont confortablement installés dans leurs bonnes pratiques autoproclamées et bien rémunérées oublient que la meilleure sortie de crise se fait par le haut, autrement dit la croissance du PIB. Encore faut-il investir massivement par autofinancement, sans demander des fonds à Wall Street, hyper coûteux à long terme pour les français. En 12 ans, le couple Hollande MacRon a dévasté l’industrie française avec une imagination débordante pour développer la dominance fiscale et règlementaire de l’Etat et conforter l’image d’enfer fiscal de la France.
ramener le déficit à 1,5 % est logique dans la mesure où les perspectives de croissance sont au mieux de cet ordre, les 3% datent d’une époque où 3% était crédible ce qui n’et plus le cas aujourd’hui la faute aux politiques écologiques et sociales désastreuses
Oui la dépense publique est au cœur de la faillite française, elle était comme en Suisse à 30% du PIB le siècle dernier et aujourd’hui elle est à 60% du PIB quand les suisses sont restés à 30% . Résultat la Suisse est un des pays les plus riches au monde et les français sont fiscalement vampirisés, les entrepreneurs fuient la France et le chômage augmente. Il faut garder à l’esprit une règle en or, l’augmentation des impôts aboutit à la baisse des rentrées fiscales et la baisse des impôts amène dans un second temps à l’augmentation des rentrées fiscales.
A ma connaissance, aucun Etat européen a été condamné pour ses finances pourries. La gabegie va donc continuer élections obligent jusqu’à ce que les créanciers sifflent la fin de la récréation comme en Grèce (où l’emprunt à un an était à 60%) ou en Argentine. Au lieu de remettre les finances d’équerre, le gouvernement fera alors main basse sur l’épargne des Français car son objetif est de rester au pouvoir par tous les moyens.
Oui vu qu’on a déjà vu l’impensable à plusieurs reprises je pense que vous avez raison, on est loin d’avoir dégusté l’intégralité du repas pourri… les marges de manœuvre sont colossales pour continuer de nous saigner. Sachant que ça passe et que globalement les gens acceptent ils n’ont aucune raison de se priver
Mais oui il va bien falloir se débarrasser d’au moins 1 million de fonctionnaires bureaucrates comme je l’ai proposé (au moins 1 million sur 5,6 millions). Je suis bien d’accord. C’est une urgence.
Certes il faut nettoyer le haut de la fonction publique sans pitié et sans concession. À quoi peut bien nous servir une bête ambassadrice des pôles? Un président du tunnel du Mont Blanc avec appartement, voiture et personnel de fonction? Un président que l’on ne ressortira même pas une seule fois de ses pantoufles pour l’entendre lors de l’incendie de son tunnel (39 morts tout de même)? Combien d’autres parasites en déshérence, encore dans les ors de la république?
Contrairement au catéchisme médiatique qui nous dresse les uns contre les autres, moi, je pense qu’il faut au contraire massifier la fonction publique, mais surtout la rendre totalement étanche au pouvoir politique.
Sans contrôle, sans vérification, sans réelle justice, il ne peut y avoir d’état. Il faut contrôler, contrôler, et encore contrôler. Chaque centime doit être justifié et responsabilisé. La plus petite entreprise humaine viable fonctionne ainsi, c’est un fait. Trop de fonctionnaires? Pourtant on peut se faire égorger en toutes quiétudes partout en France… Trop de fonctionnaire ? Pourtant 3 verrous sur la porte ne suffisent plus… Trop de fonctionnaires ? Pourtant on meurt dans les couloirs du peu hôpitaux encore ouverts… Trop de fonctionnaires? Pourtant, les trains sont toujours en retard, déraillent sur des voies vétustes et des lignes entières sont supprimées. Trop de fonctionnaires ? La justice amaigrie n’est plus que l’ombre des prisons passoires qui trépignent aussi d’être privatisée…
Trop de fonctionnaires ? L’électricité, l’eau, le gaz, la santé, le transport, les communications, la poste, les autoroutes bientôt la santé et l’éducation sont privatisés avec les résultats que l’on connait… mais je comprends. Vous avez raison. Les fonctionnaires sont des gêneurs. Il faut aussi les privatiser, mais sans que la jalousie entretenue médiatiquement y soit pour quelque chose.
Avant de lire un journal, il faut impérativement savoir qui paye l’encre.