Mais d’où vient la crise du logement, particulièrement criante en Ile-de-France, à l’approche des Jeux Olympiques ? En tout cas pas de la pénurie de logements, puisque l’INSEE vient de dresser un tableau des logements vacants en France. Dans certaines zones, 10% des logements sont inoccupés. La pression sur les prix ne vient donc pas du marché lui-même. Un excès de réglementation peut-être ?
Il faut absolument lire la synthèse de l’INSEE sur les logements vacants pour comprendre l’un des aspects les mieux cachés du mal français, celui du déclin démographique contrebalancé par une hyper-réglementation créatrice de pénuries en tous genres. Ainsi, alors que des centaines de milliers de Français sont à la recherche de logements introuvables, l’INSEE nous explique benoîtement que 8% des logements sont vacants, et même 10% dans certaines régions.
La juxtaposition des cartes ci-dessus montre assez astucieusement le lien entre la baisse de population et l’augmentation des vacances. En revanche, dans des zones club-médisées comme l’Hérault ou la Corse, la population augmente et les vacances de logements augmentent moins vite… mais augmentent quand même.
D’une manière générale, le volume de logements vacants est moins élevé dans les grandes villes que dans les campagnes, ce qui constitue un indice fort d’une « recomposition territoriale » en cours.
Il n’en reste pas moins que, dans le centre de Paris, les vacances augmentent et les prix ne baissent pas. Comme dans d’autres grandes villes d’ailleurs.
Dans ces conditions, pourquoi les prix ont-ils fortement augmenté alors que le taux d’occupation baissait ? Un excès de réglementation peut-être ?